Pièces détachées : le Groupe Laurent en pleine restructuration

Pièces détachées : le Groupe Laurent en pleine restructuration

Le Groupe Laurent, autrefois considéré comme le deuxième groupe indépendant français spécialisé dans les pièces détachées pour l’automobile, n’a pas réussi à faire face à la concurrence croissante des nouveaux acteurs de l’internet, ainsi que des constructeurs automobiles tels que PSA et Renault qui se sont lancés sur le marché des pièces de rechange toutes marques confondues. La fin de l’année 2019 a marqué le quasi-démantèlement du groupe.

Licenciements et liquidation judiciaire

Mi-décembre, la société historique du groupe stéphanois, Laurent Père & Fils, a été mise en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Saint-Étienne et a donc dû cesser ses activités. Aucune des rares propositions de reprise soumises dans le cadre de l’offre de cession des 25 derniers comptoirs de vente de pièces automobiles du Sud-Est de la France et de l’atelier de rénovation des injecteurs pompe et des injecteurs diesel des systèmes “common rail” de Saint-Étienne n’a été jugée recevable. Les 130 derniers employés de cette entreprise, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 40 millions d’euros l’année dernière, seront donc licenciés.

Cession de la filiale Exadis

Après avoir obtenu l’approbation de l’Autorité de la concurrence, les actionnaires du Groupe Laurent ont déjà cédé leur filiale Exadis au consortium formé par Renault et Mobivia le 22 novembre dernier. Ce réseau de neuf plates-formes logistiques de pièces détachées situées à Saint-Étienne, Saint-Priest (Rhône), Lille, Marseille, Nancy, Nantes, Paris, Toulouse et Bordeaux a réalisé un chiffre d’affaires de 70 millions d’euros en 2018 et compte 147 employés.

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Le spécialiste britannique du freinage, Bremsen Technik, est actuellement engagé dans l’acquisition de la filiale du Groupe Laurent, Cap VI, dédiée au marché du poids lourd. Cette filiale réalise un chiffre d’affaires de 20 millions d’euros avec une cinquantaine d’employés, selon Vincent Laurent, le président du groupe stéphanois, qui s’est exprimé dans les colonnes des “Echos”.

Recentrage

Depuis novembre, la filiale Colaur a été reprise par le distributeur Rhône peinture automobile, basé à Neyron, dans l’Ain, a ajouté le dirigeant. Par ailleurs, la direction est en pourparlers en vue de céder les dernières activités de l’ETI stéphanoise, notamment Lube & Fluid, spécialisée dans la vente de lubrifiants, First Equipements, un négociant d’outils et d’équipements pour les garagistes, ainsi que sa filiale EGS Formation.

Le groupe familial, créé en 1937 par Benjamin et Vincent Laurent, les grands-parents des dirigeants actuels, avait entrepris une restructuration axée sur l’automobile dans les années qui ont suivi l’arrivée de Vincent Laurent à la présidence en 2013. À l’époque, le chiffre d’affaires atteignait 147 millions d’euros, avec près de 800 employés. En 2014, la société Fica, spécialisée dans le négoce de pièces techniques pour l’industrie, avait été vendue à l’anglais Brammer.

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En conclusion, le Groupe Laurent, autrefois un acteur majeur dans le secteur des pièces détachées automobiles en France, a dû faire face à une concurrence féroce et a été contraint de se restructurer. Malheureusement, cela a entraîné la liquidation judiciaire de certaines filiales et le licenciement de nombreux employés. Néanmoins, le groupe continue à céder ses activités restantes dans le but de trouver une nouvelle orientation dans ce marché dynamique.

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