Plateforme LMS : une solution adaptée à la formation en entreprise ?

Plateforme LMS : une solution adaptée à la formation en entreprise ?

Quelles sont les limites des plateformes de Learning Management System ?

Une culture d’entreprise qui reste descendante

Les solutions LMS les plus courantes ont été développées dans le cadre de cultures d’entreprise descendantes, héritées du modèle de production de masse à la chaîne : un leadership puissant, des processus figés et une main-d’œuvre exécutante sans initiative. Ces systèmes de gestion visent à faire descendre le savoir érigé par la direction. Le modèle LMS conçu il y a 15 ans ne favorise pas la participation des apprenants, ni l’implication des experts métier ou des formateurs. Cependant, c’est encore ce modèle qui domine aujourd’hui. Il s’agit clairement d’un modèle descendant, où l’administrateur envoie un contenu figé aux apprenants, sans possibilité d’amélioration ou d’enrichissement.

Ce modèle convenait à une époque où les responsables des ressources humaines et des systèmes d’information contrôlaient l’information en circulation, même s’ils devaient mobiliser d’importantes ressources pour cela. Ils ne cherchaient pas à devenir des plateformes d’information au service de l’entreprise, mais plutôt à sécuriser leur rôle de centre névralgique de conception de toute l’information.

La création d’une dette technique qui freine la digitalisation

La complexité et la rigidité de l’administration des anciens LMS génèrent ce que l’on appelle une dette technique.

En effet, ces LMS affectent les processus de l’entreprise, qui doit donc investir non seulement pour s’adapter, mais aussi pour se procurer les ressources nécessaires à la maintenance. Ainsi, elle crée elle-même sa propre dépendance, ce qui est en totale contradiction avec la promesse initiale du Cloud. C’est un cercle vicieux. Mais cette dette technique causée par les architectures logicielles des années 1990/2000 explique en grande partie le retard technologique des grandes organisations : le changement est complexe, voire impossible.

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Une plateforme de digital learning à l’expérience utilisateur pauvre

Si le terme “expérience utilisateur” (UX) a été créé au début des années 2000, le concept était peu répandu à l’époque. L’UX n’était pas une priorité pour les responsables des systèmes d’information et des ressources humaines. On ne pouvait pas imaginer que l’ergonomie d’une interface pouvait influencer la valeur perçue et créée par les utilisateurs. La qualité de l’interface n’était pas considérée comme un élément pouvant modifier l’utilisation d’un logiciel, ou du moins, on pensait que cet impact serait minime. Ce n’est qu’avec l’avènement du web grand public, collaboratif et social que l’UX a gagné en importance au début des années 2010.

La valeur de la simplicité, de l’agilité, du lean, des slogans tels que “Moins c’est plus” qui sont aujourd’hui évidents pour les technophiles ne faisaient pas partie du vocabulaire logiciel à l’époque. Les logiciels étaient sélectionnés uniquement en fonction des spécifications fonctionnelles, sans prendre en compte l’ergonomie. L’évaluation de cette ergonomie à travers des tests d’utilisation réelle n’était pas une pratique courante.

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