Plus de 50 voitures électriques pourraient être soumises à une taxe sur le poids en 2025

Plus de 50 voitures électriques pourraient être soumises à une taxe sur le poids en 2025

Les voitures électriques bénéficient actuellement d’une exonération de taxe sur le poids, qui pénalise déjà financièrement les acheteurs de véhicules thermiques dépassant un certain poids. Cependant, il est de plus en plus incertain que les voitures électriques conservent cet avantage après 2025. Les sénateurs sont en effet mécontents que les modèles électriques échappent à cette taxe lucrative sur les véhicules neufs.

Vers une taxe sur le poids appliquée en 2025 pour les voitures électriques

Le projet de Loi de Finances (PLF) pour 2024, en cours de vote par les instances législatives, a suscité plusieurs propositions d’amendements complémentaires de la part des sénateurs. D’après un article paru le 5 décembre dans le journal des flottes, ces propositions pourraient faire grand bruit. Il convient toutefois de souligner que ces ajouts restent soumis à l’approbation de l’assemblée et ne sont donc pas encore définitifs. Mais quels sont concrètement les enjeux ?

Le texte proposé par les sénateurs prévoit l’introduction d’une taxe sur le poids pour les véhicules électriques pesant plus de 1 900 kg. Au-delà de ce seuil, un malus de 10 € par kilo supplémentaire serait appliqué. Pour les véhicules thermiques, le seuil sera de 1 600 kg en 2024, et pour les hybrides rechargeables, il faudra éviter de dépasser 1 800 kg pour éviter le malus.

Un coup dur pour Peugeot e-3008 et e-5008

Cette proposition de taxe sur le poids pourrait représenter un sérieux obstacle pour les nouveaux modèles de Peugeot, tels que le e-3008 et le e-5008. En effet, selon une étude réalisée par le Journal des flottes, seuls 0,22% des véhicules électriques vendus en France en 2022 et de marque française dépassent 1,9 tonne. Cette situation pourrait néanmoins évoluer en 2024, année de lancement du Peugeot e-3008, assemblé dans les usines de Sochaux en France. Peugeot espère que ce modèle, qui inaugure une nouvelle plateforme, sera un succès commercial. Toutefois, avec une telle taxe sur le poids en perspective, cela pourrait compromettre les ventes du Peugeot e-3008, ainsi que de sa version rallongée, le e-5008.

À lire aussi  Ces nations européennes en retard dans l’adoption des voitures électriques

Un cas loin d’être isolé : de nombreux modèles dépassent 1 900 kg

Si le texte d’amendement est adopté tel quel, une grande partie des modèles électriques actuellement en vente seraient concernés par cette taxe sur le poids. Bien que cela n’affecte pas nécessairement les volumes de vente les plus importants, à l’exception du Tesla Model Y, qui est la star des ventes en 2023, on compte tout de même 5 modèles dans le TOP 20 des immatriculations françaises qui pourraient être soumis à une taxe sur le poids. Certains de ces modèles pourraient néanmoins être éligibles à une prime écologique en raison de leur production européenne. Cela reste à confirmer à partir du 15 décembre, date de publication de la liste officielle des modèles éligibles à la prime.

Il est donc prévu que plus d’une cinquantaine de modèles soient touchés par cette taxe sur le poids, si elle est mise en place. Cela représenterait un peu moins de la moitié des véhicules disponibles à la vente en France. Seul le constructeur Renault serait susceptible de se réjouir de cette taxe, car tous ses modèles, y compris le futur Scénic, restent en deçà du seuil de 1 900 kg.

Plongez dans le monde électrisant de Watt Else en vous abonnant à notre newsletter dédiée à la mobilité électrique, chaque jeudi. Restez informé sur la mobilité de demain, des voitures électriques aux VAE, en vous abonnant dès maintenant à notre newsletter Watt Else !

Découvrez Numerama+ pour en savoir plus sur la mobilité de demain.