La FIV (fécondation in vitro) est bien connue en tant que technique de reproduction assistée, mais il existe d’autres méthodes regroupées sous le terme de PMA (procréation médicalement assistée). Nos gynécologues vous expliquent la PMA, la FIV et les autres méthodes possibles.
Qu’est-ce que la PMA?
La PMA, ou procréation médicalement assistée, désigne toutes les techniques permettant de concevoir un enfant en dehors du processus naturel. Elle est également appelée AMP (assistance médicale à la procréation) et englobe la fécondation in vitro (FIV), l’insémination artificielle et l’accueil d’embryon.
La PMA peut être utilisée par les couples hétérosexuels en cas d’infertilité, les couples homosexuels composés de deux femmes, ainsi que les femmes célibataires.
Pour bénéficier d’une PMA, il est nécessaire que le prélèvement des gamètes (cellules reproductrices) ait lieu avant 43 ans pour les ovocytes de la femme et avant 60 ans pour les spermatozoïdes de l’homme. L’implantation de l’embryon ou l’insémination artificielle peuvent quant à elles être effectuées jusqu’au 45e anniversaire.
Qu’est-ce que la FIV?
La fécondation in vitro (FIV) est une technique de procréation médicalement assistée dans laquelle l’ovocyte est fécondé par un spermatozoïde en laboratoire, puis transféré dans l’utérus de la femme. Le spermatozoïde peut provenir du conjoint ou d’un donneur.
La FIV est recommandée après un examen médical et s’adresse exclusivement aux personnes pour qui des méthodes moins contraignantes ne fonctionnent pas. Elle concerne donc les femmes ayant une obstruction des trompes, des problèmes ovariens (réserve faible, dysfonctionnement), une infertilité masculine due à une faible mobilité et/ou un faible nombre de spermatozoïdes, ainsi que les personnes pour qui les tentatives d’insémination ont échoué.
Qu’est-ce que l’insémination artificielle?
L’insémination artificielle est une autre méthode de PMA. Elle consiste à introduire dans l’utérus de la femme, le jour de son ovulation, des spermatozoïdes préparés à l’avance. Cette technique peut être réalisée avec le sperme du conjoint ou par don de sperme. Souvent, la femme prend un traitement hormonal avant l’insémination. La fécondation a ensuite lieu naturellement dans l’utérus de la femme.
Cette méthode est indiquée pour les femmes ayant une glaire cervicale de mauvaise qualité, en cas d’infertilité masculine légère pouvant être améliorée après préparation des spermatozoïdes en laboratoire, ou en cas de difficultés à avoir des rapports sexuels. L’insémination artificielle peut également être utilisée par les femmes célibataires et les couples de femmes.
Quelles sont les différences entre FIV et insémination artificielle?
Bien que ces deux techniques soient des méthodes de PMA, elles diffèrent notamment en termes de méthodes, de prix et de taux de réussite.
La méthode
La fécondation in vitro se déroule en laboratoire, tandis que l’insémination artificielle a lieu à l’intérieur de l’utérus de la femme. Seuls les spermatozoïdes sont traités en laboratoire lors de l’insémination artificielle.
Dans le cas d’une insémination artificielle, une stimulation ovarienne est nécessaire entre le deuxième jour du cycle menstruel et l’ovulation, à l’aide d’injections hormonales quotidiennes. Des échographies et des dosages hormonaux réguliers sont réalisés pour observer la réponse ovarienne. L’ovulation est déclenchée par une injection, le conjoint recueille le sperme au même moment, et l’insémination a lieu de 36 à 40 heures plus tard.
Pour la fécondation in vitro, une stimulation ovarienne est également réalisée pendant la première moitié du cycle. Lors de l’ovulation, les ovocytes sont prélevés au bloc opératoire sous anesthésie locale ou générale. Le conjoint réalise également un recueil de sperme. La fécondation des ovocytes et des spermatozoïdes a lieu en laboratoire. Les ovocytes fécondés sont ensuite mis en culture pour permettre la rencontre entre eux et les spermatozoïdes. Après quelques jours, un ou deux embryons sont transférés dans l’utérus de la femme.
Les tentatives nécessaires pour réussir
La réalisation d’une PMA ne garantit pas toujours un succès immédiat. L’insémination artificielle peut être réalisée à chaque cycle, sans nécessité de période de repos. En revanche, après un échec, il est recommandé de respecter un délai de repos de 3 mois entre deux FIV afin d’optimiser les chances de réussite. La sécurité sociale prend en charge jusqu’à 6 inséminations artificielles et 4 FIV.
Le taux de réussite
Les taux de réussite diffèrent entre ces deux techniques de PMA. L’insémination artificielle, dont le taux de réussite dépend de l’âge de la femme, affiche un taux d’environ 12% par cycle de traitement.
La FIV, quant à elle, voit son taux de réussite diminuer avec l’âge: 20% de taux de réussite par cycle avant 35 ans, 16% à 38 ans et 9% à 42 ans.
Les risques encourus
Comme pour toute procédure médicale, la PMA comporte des risques.
L’insémination artificielle augmente le risque de grossesse multiple, ce qui nécessite des échographies régulières pour surveiller l’évolution de la grossesse.
Dans le cadre d’une FIV, les risques sont plus nombreux. Ils peuvent inclure un risque de grossesse multiple, avec le danger accru de complications et d’accouchement prématuré, une hyperstimulation ovarienne due aux injections hormonales, entraînant un risque de phlébites, d’embolie pulmonaire et d’AVC (accidents vasculaires cérébraux), ainsi qu’un risque d’infection et de saignement dus au prélèvement des ovocytes.
Le prix
En France, la PMA est prise en charge à 100% par la Sécurité Sociale si certaines conditions sont remplies (notamment l’âge inférieur à 43 ans, des troubles de la fertilité chez un couple hétérosexuel ou un désir de grossesse chez une femme seule ou un couple homosexuel féminin). L’insémination artificielle est moins coûteuse que la fécondation in vitro, mais leurs indications diffèrent. Contactez un professionnel de santé ou l’un de nos gynécologues en ligne pour discuter des différentes options qui s’offrent à vous.
