Pollution Atmosphérique : Tout Savoir sur les Particules Fines

Pollution Atmosphérique : Tout Savoir sur les Particules Fines

On parle de plus en plus de pollution atmosphérique et de ses conséquences sur notre santé. Parmi les différents types de pollution, les particules fines sont particulièrement préoccupantes. Mais que sont exactement ces particules fines et quel impact ont-elles sur notre santé et notre environnement ? Dans cet article, nous vous dévoilons tout ce que vous devez savoir à ce sujet.

Les Particules Fines : Qu’est-ce que c’est ?

Les particules fines sont des particules en suspension dans l’air. Elles sont classées en fonction de leur diamètre et sont désignées par le sigle PM (particulate matter) :

  • PM10 : particules de moins de 10µm
  • PM2,5 : particules fines de moins de 2,5µm
  • PM1,0 : particules très fines de moins de 1µm
  • PM0,1 : nanoparticules ou particules ultrafines de moins de 0,1µm

Dans cet article, nous nous concentrerons principalement sur les PM2,5, les particules fines les plus préoccupantes.

Catégories de Particules Fines

Le Centre interprofessionnel technique d’étude de la pollution atmosphérique a identifié trois catégories de particules fines et quatre catégories de substances chimiques qui les composent :

  • Particules primaires : émises directement dans l’atmosphère par diverses sources
  • Particules secondaires : résultat de réactions entre d’autres polluants présents dans l’air
  • Particules remises en suspension : particules qui, une fois déposées au sol, peuvent être à nouveau remises en suspension dans l’air par des facteurs tels que le vent ou le trafic routier.

Composition des Particules Fines

La composition des particules fines peut varier en fonction de leur origine. On y trouve notamment des sels (nitrates, sulfates, carbonates), des composés carbonés organiques (oxydes ou hydrocarbures aromatiques polycycliques), des éléments traces tels que des métaux lourds, ainsi que du carbone suie provenant de la combustion incomplète de combustibles fossiles et de la biomasse.

Sources de Particules Fines

Les particules fines peuvent avoir une origine naturelle ou anthropique.

Particules d’origine naturelle

Elles proviennent principalement des éruptions volcaniques, de l’érosion du vent, de l’avancée des déserts, des incendies de forêt ou de prairies. Une petite quantité provient également de la végétation, tels que les pollens, et des embruns marins.

Particules d’origine anthropique

Les activités humaines sont responsables d’émissions importantes de particules fines. Le chauffage (notamment au bois), la combustion de combustibles fossiles (carburants), les centrales thermiques et de nombreux procédés industriels produisent de grandes quantités d’aérosols. Les activités liées à la circulation automobile, l’utilisation de navires marchands ou de ferrys contribuent également à ces émissions.

Les Conséquences sur la Santé

Les particules fines ont une durée de vie variable dans l’atmosphère. Contrairement aux particules plus grosses qui retombent rapidement, les particules fines et très fines peuvent rester en suspension pendant une semaine et être transportées sur de longues distances. C’est principalement à travers les précipitations qu’elles sont éliminées.

Selon une étude de l’OMS publiée en 2014, la pollution de l’air est responsable de 7 millions de décès prématurés chaque année dans le monde. La pollution aux particules fines est également un bon indicateur de la mortalité au sein de la population.

Une expertise publiée par l’AFSSET en 2009 a conclu que la quantité de particules inhalées était sous-estimée, qu’il n’existait pas de seuil en dessous duquel il n’y avait pas d’impact sur la santé, et que l’exposition chronique à des taux faibles avait un impact plus important que l’exposition aux pics de pollution.

Les particules fines peuvent avoir des conséquences sur les systèmes pulmonaire et cardiovasculaire. En raison de leur finesse, les PM2,5 peuvent pénétrer profondément dans les voies respiratoires jusqu’aux alvéoles pulmonaires, ce qui peut entraîner des problèmes respiratoires, des pathologies pulmonaires et des cancers.

Lorsque les particules fines pénètrent dans les alvéoles pulmonaires, elles peuvent également passer dans la circulation sanguine, ce qui peut provoquer des problèmes cardiovasculaires tels que des infarctus, des coronaropathies, des troubles du rythme cardiaque et des accidents vasculaires cérébraux. À long terme, la pollution de l’air peut altérer la viscosité du sang et entraîner des troubles de la coagulation.

En octobre 2013, la pollution de l’air extérieur, y compris les particules en suspension, a été classée comme cancérogène certain par le CIRC. Des études ont montré que l’exposition aux PM2,5 était associée à un risque accru de cancer du poumon, de la vessie et du sein.

De plus, les particules fines peuvent également servir de vecteurs pour d’autres polluants tels que les métaux lourds ou les hydrocarbures aromatiques polycycliques.

En résumé, les particules fines représentent un risque majeur pour notre santé. Il est donc essentiel de prendre des mesures rapides pour réduire la pollution de l’air et ses conséquences sur notre santé et notre environnement.

Réglementation en France et dans l’UE

La législation européenne établit des seuils de concentration de particules fines à ne pas dépasser. En France, la surveillance de la qualité de l’air est assurée par des associations agréées. Des plans régionaux de l’air sont également mis en place pour lutter contre la pollution atmosphérique. Cependant, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour réduire efficacement la pollution de l’air et préserver notre santé.

En conclusion, respirer des particules fines représente un risque sérieux pour notre santé et notre environnement. Il est crucial de sensibiliser les décideurs et de prendre des mesures concrètes pour réduire la pollution de l’air et préserver la santé de chacun.