La démocratisation des voitures électriques a bouleversé le marché automobile en France. Selon une étude du site lesfurets, qui a analysé des milliers de demandes de devis d’assurance, les demandes de devis pour des voitures électriques ont explosé en 2021 avec une augmentation de 91 % entre janvier et septembre (26 782 demandes), par rapport à la même période en 2019. Cette évolution majeure met en évidence un profil d’acheteur différent de celui des automobilistes français moyens.
Les acheteurs de voitures électriques sont plus jeunes
La majorité (53 %) des acheteurs se situe dans la tranche d’âge des 26-45 ans, alors que l’âge moyen d’acquisition d’une voiture en France tourne plutôt autour de 55 ans. De plus, les hommes représentent 73 % du total et les professions bien rémunérées sont largement représentées. Les cadres comptent à eux seuls pour 27 % des propriétaires de voitures électriques, devant les salariés (32 %), les fonctionnaires (10 %) et les chefs d’entreprise (7 %). Cette répartition s’explique en partie par le fait que les voitures électriques sont encore globalement plus chères que les véhicules thermiques équivalents.
Il est intéressant de noter que 46 % des propriétaires de voitures électriques garent leur véhicule dans un box fermé ou sur un terrain privé (26 %). Ainsi, seules 9 % des voitures électriques neuves sont garées dans la rue, ce qui reste marginal.
Une utilisation mixte
L’étude de lesfurets indique que, pour 69 % des utilisateurs, les voitures électriques sont utilisées de manière mixte, à la fois pour les trajets privés et pour se rendre sur le lieu de travail. Les trajets purement privés ne représentent que 28 % des utilisations, tandis que l’usage professionnel ne représente que 1,5 % pour le moment. Les véhicules hybrides et hybrides rechargeables restent donc privilégiés par les entreprises, car ils sont souvent moins chers à l’achat et plus faciles à utiliser au quotidien, la recharge n’étant pas aussi importante que pour une voiture entièrement électrique.
Les trajets courts et moyens représentent la majorité des déplacements en voiture électrique, avec 49 % des propriétaires réalisant entre 10 000 et 20 000 km par an, tandis que 42 % parcourent moins de 10 000 km par an. Les gros rouleurs, qui parcourent plus de 20 000 km par an, représentent seulement 9 % des utilisateurs. Cela démontre que la voiture électrique n’est pas le choix évident pour ceux qui parcourent de longues distances. Sans surprise, la plupart des voitures électriques se trouvent donc dans les départements où l’on trouve de grandes agglomérations, comme les Bouches-du-Rhône (Marseille), le Nord (Lille) et l’Ile-de-France (Paris et ses banlieues).
Des primes d’assurance variables
En ce qui concerne le prix des assurances des voitures électriques, il est difficile d’établir des comparaisons fiables avec les véhicules thermiques. Bien que les prix moyens semblent plus bas pour une voiture électrique (670 € en moyenne pour une assurance tous risques pour une voiture électrique, contre 823 € pour une voiture thermique), il y a en réalité trop de paramètres pour pouvoir comparer efficacement : la valeur marchande, le nombre de kilomètres parcourus, le lieu où est stationné le véhicule, etc. Par exemple, pour une Peugeot 208, le prix moyen annuel d’une assurance tous risques passe de 568 € en version thermique à 676 € en version électrique. En revanche, une Tesla Model 3 est en moyenne moins chère à assurer (868 € tous risques) qu’une BMW Série 3, qui est son équivalent thermique (1 031 €). Il n’y a donc pas de vérité absolue et une bonne négociation de la prime d’assurance reste essentielle, peu importe le type de véhicule avec lequel on roule.
