Pourquoi certains écologistes sont réticents vis-à-vis des voitures électriques ?

Pourquoi certains écologistes sont réticents vis-à-vis des voitures électriques ?

Moi, j’ai toujours eu une fascination pour les écologistes. Je me considère même un peu comme l’un d’entre eux, car je veux vivre dans un monde qui lutte contre la pollution et qui prend la crise climatique au sérieux. Après tout, qui ne souhaite pas cela, n’est-ce pas ?

La voiture électrique, quant à elle, est largement reconnue comme étant une alternative bien meilleure que les voitures à essence. Elle ne produit pas de gaz d’échappement, donc aucune fumée nocive. Il suffit de passer cinq minutes dans un garage avec une voiture à essence allumée pour le comprendre !

Bien sûr, il est vrai que la fabrication d’une voiture électrique entraîne une augmentation de 50 % des émissions de gaz à effet de serre, mais une fois fabriquée, elle ne produit plus aucune pollution pendant toute sa durée de vie. De plus, on peut fabriquer des voitures électriques qui durent trois fois plus longtemps et sont entièrement recyclables.

Alors, pourquoi certains écologistes critiquent-ils les voitures électriques dans les médias en arguant qu’elles ne sont pas aussi écologiques qu’on le prétend ? Pourquoi agissent-ils ainsi ?

Selon moi, c’est parce que leur rêve s’envole en fumée…

Laissez-moi vous expliquer.

Lorsqu’on est écologiste, on prône le transport en commun et on souhaite réduire le nombre de voitures en circulation. Cependant, certains poussent leur raisonnement plus loin : ils rêvent d’un monde sans voitures.

Je dois avouer que cette idée est séduisante. Imaginez une ville où seules les bicyclettes, les tramways et les piétons sont présents. Wow ! Cela serait incroyablement paisible !

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Vivre sans voiture peut en effet être très agréable. Personnellement, j’ai passé la majeure partie de ma vie en ayant une voiture, mais il m’est arrivé à quelques reprises de vivre sans voiture pendant quelques jours (souvent en voyage) et je dois admettre que c’était très plaisant. On se sent soudainement très libre. C’est une vie différente qui a ses avantages, je le reconnais.

Je peux donc tout à fait comprendre pourquoi certains écologistes ont décidé de bannir la voiture de leur vie, ont réussi à être heureux de cette façon et font la promotion de villes sans voitures. Cependant, l’apparition des voitures électriques a complètement chamboulé ce rêve.

Pourquoi ? Parce que les voitures électriques ont fait perdre de son attrait à l’idée d’un monde sans voiture. Auparavant, il était facile de diaboliser la voiture : elle sent mauvais, elle fait du bruit, elle pollue, etc. Les voitures électriques changent la donne : elles ne polluent pas, ne dégagent pas de mauvaises odeurs, ne font pas de bruit… Et une fois fabriquées, elles ne produisent aucun gaz à effet de serre.

En d’autres termes, il est désormais possible de continuer à vivre dans une société basée sur le transport individuel, et cela redevient acceptable. C’est ce qui rend certains écologistes furieux. Il est vrai que nous aurions pu progressivement éliminer les voitures à essence au profit des transports en commun, peu importe leur motorisation. Nous aurions pu densifier les villes et créer un monde différent. Je comprends leur point de vue.

Cependant, je pense que c’est un rêve utopique pour une simple et bonne raison : un grand pourcentage de la population souhaite continuer à posséder une voiture. C’est pratique et amusant de conduire une voiture. Je le sais, car j’adore ça ! Cela apporte vraiment du bonheur dans ma vie.

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Si vous me retirez ma voiture et me placez dans un immeuble en ville avec une station de métro en face, je m’arrangerais certainement pour trouver mon petit bonheur, mais cela ne serait plus comme avant.

Et je ne suis pas le seul ! De nombreuses personnes veulent continuer à vivre en dehors des villes, sur un terrain qui leur appartient, à faire des voyages et de la randonnée avec leur propre voiture, à rendre visite à leurs amis, à faire leurs achats. C’est ce que je vis à Val-David et je ne voudrais pas que cela disparaisse pour tout l’or du monde.

Il y aura toujours des personnes qui préfèrent vivre en ville et ne pas posséder de voiture, et nous devons soutenir ces choix. Nous devons également offrir un bon service de transport en commun pour inciter les habitants de la banlieue à ne plus utiliser leur voiture pour se rendre au travail. Mais bannir complètement les voitures, c’est un pas que je ne franchirai pas.

Les gens ont le droit de rêver d’une petite maison avec un petit terrain, une petite piscine, un petit garage et une voiture à l’intérieur. Tout cela est légitime, et nous avons suffisamment d’espace au Québec pour rendre ce rêve possible pour ceux qui le souhaitent.

Cependant, il faudra un jour cesser de vouloir que notre population croisse sans cesse. Je ne veux pas qu’elle diminue, mais je ne veux pas non plus qu’elle augmente. Une croissance infinie dans un monde fini n’est pas une bonne idée.

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À moins d’aimer vivre dans des cages à lapins !