« Tout le monde peut bénéficier des conseils d’un conseiller en gestion de patrimoine, même les petits épargnants », affirme d’emblée Maxime Frantz, expert chez Selexium, un cabinet spécialisé. En d’autres termes, ce n’est pas réservé exclusivement aux personnes ayant de gros patrimoines, comprenant à la fois des biens et des actifs tels que des actions ou de l’épargne.
L’objectif est d’adopter une démarche proactive. Être un petit épargnant aujourd’hui ne signifie pas que cela sera toujours le cas demain, souligne Valérie Bentz, responsable des études patrimoniales à l’Union Financière de France (UFF).
Cependant, si vous rencontrez des difficultés à épargner, il peut ne pas être intéressant de vous tourner vers un conseiller. Valérie Bentz précise : « Nos jeunes clients sont principalement des professions libérales, des travailleurs indépendants ou des cadres supérieurs, ayant des revenus confortables et une épargne qui dépasse celle nécessaire à la précaution. »
Taux d’imposition, préparation de projets…
Les jeunes actifs représentent la moitié des personnes accompagnées par Maxime Frantz, âgé lui-même de 28 ans. Un cas courant : un jeune couple vivant en région parisienne, cumulant 5 000 euros de revenus pour une épargne de 20 000 euros. Ils sont en union libre, chacun étant imposé individuellement, avec une capacité d’épargne commune de 200 à 300 euros par mois.
Souvent, les clients cherchent des conseils pour réduire leur taux d’imposition, dynamiser leur épargne (surtout depuis la pandémie), acheter un bien immobilier, générer des revenus complémentaires ou encore préparer des projets. « Des couples viennent me voir en disant : ‘Nous avons 30 000 euros de côté pour réaliser un tour du monde, mais cela risque de nous coûter plus cher. Comment augmenter notre patrimoine ?’ », rapporte Maxime Frantz.
Ils viennent chercher des conseils. La première consultation porte toujours sur la situation patrimoniale du client à l’instant T et ses objectifs. En fonction de cette situation, le conseiller explore toutes les possibilités fiscales (telles que les déductions d’impôts), civiles (PACS, mariage, transmission…) et financières (placements) qui s’offrent à lui. Il assure également une veille juridique à travers le temps.
Investir tôt
Ces solutions permettent également de sortir de la faible rémunération des livrets d’épargne, comme le Livret A (même si son taux a été récemment rehaussé à 1 % depuis le 1er février). « Nous sommes en mesure de proposer des placements avec un rendement trois à quatre fois supérieur à celui du Livret A, tout en étant sécurisés et liquides. C’est le cas de l’assurance-vie, une sorte de coquille dans laquelle vous pouvez mettre ce que vous voulez : des fonds en euros, des fonds immobiliers pour sécuriser… » ajoute Maxime Frantz. Selon lui, en région parisienne, l’investissement locatif est également populaire, surtout auprès d’une clientèle qui ne peut pas acheter une résidence principale à la hauteur de ses ambitions.
« Un point important : plus vous commencez jeune, plus vos chances d’organiser efficacement votre patrimoine et d’atteindre vos objectifs sont élevées », ajoute Valérie Bentz. Investir tôt permet de bénéficier d’un horizon de placement à long terme.
En revanche, la question qui vous brûle les lèvres est la suivante : combien cela coûte-t-il ? Le mode de rémunération varie en fonction des conseillers. Les employés de cabinets perçoivent principalement des rétrocessions de la part des produits et des solutions qu’ils recommandent à leurs clients. Par exemple, si vous souscrivez à une assurance-vie auprès d’un assureur donné, le conseiller sera rémunéré par cette tierce partie en tant que fournisseur de clients.
Honoraires ou commissions
Certains cabinets et indépendants facturent également la première consultation (celle du bilan), tandis que d’autres la proposent gratuitement, comme c’est le cas chez UFF et Selexium. Cependant, dans ce dernier cabinet, il est nécessaire de payer un droit d’entrée, pouvant atteindre 1 000 euros en fonction des projets, dès que vous choisissez d’investir avec eux.
D’autres, généralement des indépendants, fonctionnent en honoraires, facturant entre 150 et 500 euros par heure ou selon un forfait. Ils se passent des commissions, ce qui est perçu par certains comme une garantie de conseils impartiaux, sans conflit d’intérêts. Sachez qu’un conseiller en gestion de patrimoine salarié se doit d’être transparent sur sa rémunération relative aux différents produits qu’il recommande.
Il est également possible que vous ayez à payer des frais supplémentaires proposés par les cabinets de gestion, tels que les services d’un courtier en cas de prêt immobilier ou des honoraires de notaires pour les acquisitions, les successions, les donations, etc.
Cependant, il faut être vigilant, car certains conseillers ne sont pas toujours alignés sur vos intérêts. Certains sont davantage des « vendeurs de produits » avec des frais élevés, plutôt que de véritables conseillers.
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