Le statut de l’auto-entrepreneur ne cesse de gagner en popularité depuis son lancement en 2009. Les démarches de création et de radiation sont simplifiées, la comptabilité est allégée et les avantages fiscaux sont nombreux. Le principe de ne payer des charges sociales que si l’on déclare un chiffre d’affaires séduit de plus en plus de personnes. Cela permet de tester un projet sans prendre de risque avant de basculer vers un régime classique. Découvrons ensemble les différentes raisons d’opter pour ce statut très attractif.
Un complément de revenus
Que vous soyez salarié, retraité ou étudiant, vous pouvez devenir auto-entrepreneur pour avoir un complément de revenus. Ces situations sont tout à fait compatibles avec ce statut, sous certaines conditions de cumul. De nombreux salariés souhaitent se lancer dans la création d’une entreprise pour essayer un nouveau projet ou tout simplement pour compléter leurs revenus sans prendre le risque de perdre leur contrat actuel. Ce cumul est envisageable si les clauses de votre contrat le permettent, que vous soyez en CDD, en CDI, à temps partiel, à mi-temps ou à temps plein.
Les retraités peuvent en faire de même si leur pension est insuffisante ou simplement pour rester actifs. Il n’y a pas de limitation de chiffre d’affaires dès lors qu’ils bénéficient de leur retraite à taux plein. Dans le cas contraire, un cumul plafonné est autorisé pour pouvoir créer cette activité complémentaire.
Si vous êtes étudiant, ce statut vous offre également de nombreux avantages. En plus de vous permettre une rentrée d’argent pendant vos études, vous pouvez bénéficier de l’ACCRE, qui est une réduction de cotisations sociales pendant les trois premières années.
Légitimer une activité jusqu’ici non déclarée
Vous pouvez désormais obtenir un véritable statut en déclarant les activités que vous réalisiez chez des particuliers pour arrondir vos fins de mois. Les petits jobs d’été, l’aide aux personnes comme le ménage, le repassage, le bricolage, la garde d’enfants et l’aide aux devoirs sont des métiers que vous pouvez déclarer en micro-entrepreneur. Ainsi, vous cotisez pour votre retraite et bénéficiez enfin d’une couverture sociale.
Bon nombre d’entreprises d’aide à la personne voient le jour et perdurent dans le temps. Vous pouvez enfin facturer vos services, valoriser vos compétences et avoir un vrai statut. Il est préférable de déclarer ce type d’activité pour être dans la légalité et éviter des sanctions pénales pour travail dissimulé, qui peuvent vous conduire à trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende. Vous devez également penser qu’un accident est toujours possible et peut avoir de lourdes conséquences si vous n’êtes pas couvert par une assurance en tant que professionnel. Le régime de la micro-entreprise offre suffisamment d’avantages pour légitimer tous ces travaux.
Créer votre propre emploi
De nombreuses personnes au chômage profitent de cette période pour faire le point. Après plusieurs mois d’inactivité et face à la diminution des offres d’emploi sur le marché, elles décident de créer leur propre emploi.
Certaines souhaitent concrétiser un projet, mettre leur savoir-faire à la disposition de futurs clients, se lancer dans l’exercice de leur passion ou tout simplement travailler à nouveau. Les demandeurs d’emploi indemnisés ou inscrits depuis plus de six mois peuvent également bénéficier d’une réduction des charges sociales pendant trois ans et, s’ils le demandent, de 45% de leur allocation chômage versée en deux fois sous forme de capital (ARCE). Il s’agit d’un tremplin pour certains, où ils voient l’opportunité de réaliser enfin un projet.
L’auto-entreprise permet également de tester un nouveau projet tout en le cumulant avec une activité salariée. Sa gestion simplifiée permet à tous de se lancer dans l’entrepreneuriat, de créer son propre emploi et de concrétiser un projet professionnel. Avec un risque minimal, il est possible d’explorer de nouveaux horizons tout en conservant une sécurité financière et une stabilité professionnelle.
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