Acheter un logement va bien au-delà de la simple sécurité, c’est aussi un moyen d’épargner. On entend souvent dire que les jeunes actifs n’arrivent pas à économiser parce qu’ils dépensent leur salaire dans les sorties. Mais cette idée est trop simpliste pour être vraie. En réalité, plus d’un tiers des revenus mensuels est consacré au loyer. Une fois cette dépense réglée, il ne reste que peu d’argent à mettre de côté. Les applications qui prétendent aider les jeunes à épargner ici et là sont hors-sujet. En effet, il est illusoire d’espérer se constituer une épargne solide tant que l’on reste prisonnier de la location.
Lorsqu’on achète un logement, la banque avance une somme à l’acheteur, qui la remboursera chaque mois. Au fil du temps, les mensualités permettent d’amortir le capital prêté. C’est un peu comme si la banque prêtait de l’argent pour épargner. C’est ce qu’on appelle l’effet de levier. Les locataires, en payant leur loyer chaque mois, contribuent quant à eux à enrichir leur propriétaire, sans profiter de cet avantage.
Prenons l’exemple concret de Claire et Arthur. Claire a acheté sa résidence principale à 30 ans, grâce à l’aide de ses parents qui ont complété son apport. Elle a ainsi pu acquérir un appartement de 40m2. Les parents d’Arthur n’ont pas pu lui apporter leur aide. Malgré sa capacité d’endettement, l’appartement qu’il pourrait acheter à Paris avec son apport est trop petit par rapport à ce qu’il loue actuellement, il reste donc locataire. Dans 15 ans, Claire aura accumulé 500 000 € de capital de plus qu’Arthur, en se basant sur le taux d’intérêt actuel et l’appréciation immobilière moyenne annuelle à Paris sur les 10 dernières années.
Les mauvais arguments en faveur de la location
Bien sûr, il existe des freins à l’achat. Mais attention aux arguments trompeurs. Le premier argument erroné est que l’achat ne serait pas nécessaire si l’on envisage de déménager dans les 10 années suivantes. C’est faux. En attendant le moment idéal, on ne franchit jamais le pas. De plus, nos besoins évoluent avec l’âge, ce qui fait grimper la valeur des logements qui nous conviennent, ainsi que les efforts nécessaires pour devenir propriétaires. Sans l’apport constitué grâce à un premier achat, le risque est de rester locataire toute sa vie. Pour éviter ce cauchemar, il vaut mieux acheter le plus tôt possible, dès que l’on quitte le cocon familial. Adieu la chambre d’adolescent et bonjour la copropriété !
Le deuxième argument est la peur de faire une mauvaise affaire. Les acheteurs craignent souvent de faire une transaction dans un contexte défavorable. Mais en réalité, même si réaliser une belle plus-value procure toujours de la satisfaction, les économies de loyer et le capital amorti devraient suffire à franchir le pas. Un euro épargné vaut toujours mieux qu’un euro dépensé en loyer pour enrichir quelqu’un d’autre.
Enfin, il est souvent dit que louer permet d’être libre. Mais est-on vraiment libre de payer un loyer toute sa vie ? Les propriétaires ont la possibilité de louer leur appartement pour voyager, de le vendre et de récupérer un capital pour entreprendre ou pour acheter ailleurs. Les locataires, quant à eux, n’ont d’autre choix que de continuer à payer un loyer, qui augmentera toujours proportionnellement à leurs revenus.
Il est urgent d’ouvrir le marché immobilier aux jeunes actifs
On dit souvent que les jeunes ne veulent plus posséder, que nous sommes la soi-disant “génération du partage”. Et c’est vrai : nous refusons d’acheter ce qui n’a aucune valeur à long terme. Un appartement, par exemple, prend de la valeur au fil du temps, ce qui en fait un bon choix d’investissement, contrairement à une voiture qui se dévalue dès son achat.
Les jeunes veulent acheter leur logement ! Malgré cela, 96 % des locataires âgés de 25 à 34 ans le sont malgré eux (1). Cependant, le financement est un frein majeur pour 82 % d’entre eux. Leur capacité d’emprunt est de plus en plus contrôlée et ne prend pas en compte leur trajectoire professionnelle. L’acquisition n’est possible que pour ceux qui peuvent compléter le prêt bancaire avec leurs propres économies. En d’autres termes, ceux qui ont déjà de l’argent obtiennent plus facilement des prêts, ce qui leur permet d’obtenir encore plus. Quant à ceux qui n’ont rien, tant pis pour eux.
Nous sommes en train de créer une génération de locataires qui atteindra la retraite sans avoir pu se constituer une épargne solide ni même un patrimoine. Sans économies, ils restent locataires, et en tant que locataires, ils n’épargnent rien. Si nous ne faisons rien, toute une génération se retrouvera bloquée à la porte de son propre logement.
Acheter un logement va bien au-delà de la simple sécurité, c’est aussi un moyen d’épargner. On entend souvent dire que les jeunes actifs n’arrivent pas à économiser parce qu’ils dépensent leur salaire dans les sorties. Mais cette idée est trop simpliste pour être vraie. En réalité, plus d’un tiers des revenus mensuels est consacré au loyer. Une fois cette dépense réglée, il ne reste que peu d’argent à mettre de côté. Les applications qui prétendent aider les jeunes à épargner ici et là sont hors-sujet. En effet, il est illusoire d’espérer se constituer une épargne solide tant que l’on reste prisonnier de la location.
Lorsqu’on achète un logement, la banque avance une somme à l’acheteur, qui la remboursera chaque mois. Au fil du temps, les mensualités permettent d’amortir le capital prêté. C’est un peu comme si la banque prêtait de l’argent pour épargner. C’est ce qu’on appelle l’effet de levier. Les locataires, en payant leur loyer chaque mois, contribuent quant à eux à enrichir leur propriétaire, sans profiter de cet avantage.
Prenons l’exemple concret de Claire et Arthur. Claire a acheté sa résidence principale à 30 ans, grâce à l’aide de ses parents qui ont complété son apport. Elle a ainsi pu acquérir un appartement de 40m2. Les parents d’Arthur n’ont pas pu lui apporter leur aide. Malgré sa capacité d’endettement, l’appartement qu’il pourrait acheter à Paris avec son apport est trop petit par rapport à ce qu’il loue actuellement, il reste donc locataire. Dans 15 ans, Claire aura accumulé 500 000 € de capital de plus qu’Arthur, en se basant sur le taux d’intérêt actuel et l’appréciation immobilière moyenne annuelle à Paris sur les 10 dernières années.
Les mauvais arguments en faveur de la location
Bien sûr, il existe des freins à l’achat. Mais attention aux arguments trompeurs. Le premier argument erroné est que l’achat ne serait pas nécessaire si l’on envisage de déménager dans les 10 années suivantes. C’est faux. En attendant le moment idéal, on ne franchit jamais le pas. De plus, nos besoins évoluent avec l’âge, ce qui fait grimper la valeur des logements qui nous conviennent, ainsi que les efforts nécessaires pour devenir propriétaires. Sans l’apport constitué grâce à un premier achat, le risque est de rester locataire toute sa vie. Pour éviter ce cauchemar, il vaut mieux acheter le plus tôt possible, dès que l’on quitte le cocon familial. Adieu la chambre d’adolescent et bonjour la copropriété !
Le deuxième argument est la peur de faire une mauvaise affaire. Les acheteurs craignent souvent de faire une transaction dans un contexte défavorable. Mais en réalité, même si réaliser une belle plus-value procure toujours de la satisfaction, les économies de loyer et le capital amorti devraient suffire à franchir le pas. Un euro épargné vaut toujours mieux qu’un euro dépensé en loyer pour enrichir quelqu’un d’autre.
Enfin, il est souvent dit que louer permet d’être libre. Mais est-on vraiment libre de payer un loyer toute sa vie ? Les propriétaires ont la possibilité de louer leur appartement pour voyager, de le vendre et de récupérer un capital pour entreprendre ou pour acheter ailleurs. Les locataires, quant à eux, n’ont d’autre choix que de continuer à payer un loyer, qui augmentera toujours proportionnellement à leurs revenus.
Il est urgent d’ouvrir le marché immobilier aux jeunes actifs
On dit souvent que les jeunes ne veulent plus posséder, que nous sommes la soi-disant “génération du partage”. Et c’est vrai : nous refusons d’acheter ce qui n’a aucune valeur à long terme. Un appartement, par exemple, prend de la valeur au fil du temps, ce qui en fait un bon choix d’investissement, contrairement à une voiture qui se dévalue dès son achat.
Les jeunes veulent acheter leur logement ! Malgré cela, 96 % des locataires âgés de 25 à 34 ans le sont malgré eux (1). Cependant, le financement est un frein majeur pour 82 % d’entre eux. Leur capacité d’emprunt est de plus en plus contrôlée et ne prend pas en compte leur trajectoire professionnelle. L’acquisition n’est possible que pour ceux qui peuvent compléter le prêt bancaire avec leurs propres économies. En d’autres termes, ceux qui ont déjà de l’argent obtiennent plus facilement des prêts, ce qui leur permet d’obtenir encore plus. Quant à ceux qui n’ont rien, tant pis pour eux.
Nous sommes en train de créer une génération de locataires qui atteindra la retraite sans avoir pu se constituer une épargne solide ni même un patrimoine. Sans économies, ils restent locataires, et en tant que locataires, ils n’épargnent rien. Si nous ne faisons rien, toute une génération se retrouvera bloquée à la porte de son propre logement.