Pourquoi il est important de réduire sa consommation de viande ?

Pourquoi il est important de réduire sa consommation de viande ?

La consommation de viande est devenue un sujet délicat dans notre société. Les débats font rage entre les différents types de consommateurs, et les arguments concrets sont souvent perdus dans les discussions sans fin. Alors, pourquoi faudrait-il manger moins de viande, pour en manger mieux ? C’est ce que nous allons découvrir.

Moins de viande pour un corps plus sain

Si vous cherchez une raison valable pour diminuer votre consommation de viande, sachez qu’elle peut être néfaste pour votre santé. Bien qu’elle ait ses bienfaits, tels que l’apport en protéines, en vitamines B et en minéraux, elle peut également être un facteur aggravant dans l’apparition de cancers et de maladies cardiovasculaires.

Trop de viande peut entraîner un risque de cancer

En octobre 2015, l’Organisation Mondiale de la Santé a publié un rapport établissant un lien entre la consommation de viande rouge et certains cancers. Cette étude a révélé que la viande rouge transformée, telle que le jambon, les saucisses, la charcuterie et la viande fumée, est impliquée dans l’apparition du cancer du côlon, ainsi que dans une moindre mesure, du cancer du pancréas et de la prostate.

Les chercheurs mettent en cause certains composés chimiques qui se forment lors de la transformation ou de la cuisson de la viande, tels que les hydrocarbures aromatiques polycycliques ou les composés N-nitrosés, qui sont considérés comme cancérigènes. Cependant, ces composés ne sont pas les seuls à présenter un risque pour les consommateurs de viande.

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Une surconsommation de viande augmente les risques de maladies cardiovasculaires

Un autre composé controversé est la carnitine, présente en grande quantité dans la viande rouge. La carnitine est métabolisée par les bactéries présentes dans le tube digestif, ce qui entraîne la formation d’un autre composé appelé l’oxyde de triméthylamine (TMAO). Ce métabolite est considéré par le corps médical comme un “facteur facilitant” l’athérosclérose, un épaississement et une perte d’élasticité des parois artérielles.

Par conséquent, une consommation excessive de viande rouge entraîne une augmentation de l’apport en carnitine dans le corps, ce qui modifie progressivement la flore intestinale pour la rendre plus sensible. Cela peut entraîner, à long terme, des complications plus graves telles que des maladies cardiovasculaires, des accidents vasculaires cérébraux, des infarctus, etc.

Comme le dit le dicton, mieux vaut prévenir que guérir. Limiter sa consommation de viande, c’est se prémunir contre les risques de maladies. C’est également l’occasion de découvrir de nouvelles sources de nutriments et une alimentation plus saine et équilibrée.

Manger moins de viande pour mieux en manger

L’objectif de ces études n’est pas de diaboliser la viande et de semer la peur dans nos assiettes, mais plutôt de nous sensibiliser aux risques qu’elle peut comporter. Réduire sa consommation de viande, c’est chercher un équilibre alimentaire plus varié et plus respectueux de l’environnement.

Miser sur une alimentation plus variée

Les recommandations scientifiques indiquent que nous consommons trop de viande et surtout au-delà des limites hebdomadaires recommandées (environ 300 grammes). Pour une alimentation plus saine, la première chose à faire est de réduire notre consommation de viande. Mais où trouver de nouvelles sources de protéines ?

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Les poissons, les crustacés et les œufs sont d’excellentes alternatives. Les protéines végétales ne sont pas en reste non plus : spiruline, soja, tofu, lentilles, etc. Tous ces aliments sont riches en protéines de qualité et réduisent également notre consommation de matières grasses.

Favoriser les circuits courts

Moins de quantité pour plus de qualité. Se rendre chez son boucher plutôt que d’acheter de la viande industrielle de basse qualité, c’est soutenir les circuits courts, renforcer l’économie locale et opter pour des produits plus nobles. Non seulement cela recrée une relation de confiance entre le consommateur et le producteur, mais cela combat également la surproduction et l’élevage intensif.

Aujourd’hui, l’élevage intensif est à l’origine de 14,5 % des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. En Amérique du Sud, 85 % de la déforestation est directement causée par l’industrie de la viande, avec toutes les conséquences que cela entraîne sur la biodiversité. En France, 70 % de l’ammoniac rejeté dans l’atmosphère provient de l’élevage. Ces chiffres montrent qu’il est grand temps de revoir notre rapport à l’alimentation carnée. Et cela commence dès maintenant dans nos assiettes. Pour le bien de notre planète, mais aussi de notre corps.

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