Pourquoi j’ai dévoré mon géniteur : une société préhistorique à l’ère moderne

Pourquoi j’ai dévoré mon géniteur : une société préhistorique à l’ère moderne

Aujourd’hui, je vous emmène dans un voyage à travers le temps pour explorer la préhistoire ! “Pourquoi j’ai mangé mon père” est un roman captivant de Roy Lewis publié en 1960. Malgré son ancienneté et son sujet en apparence dépassé, ce livre expose de nombreux travers de notre société contemporaine. Une lecture incontournable qui ne manquera pas de vous surprendre !

La vie préhistorique revisitée

Dans “Pourquoi j’ai mangé mon père”, Ernest raconte à ses enfants l’histoire de son père, Édouard, avec toutes ses inventions, qu’elles soient ratées ou réussies. Il évoque les tentatives d’apprivoiser le feu, la création des premiers arcs, ainsi que l’évolution de la cuisine. Édouard s’oppose à son frère Vania, un “écolo de la préhistoire” qui prône un retour à la nature. Avec un langage incroyablement moderne, Roy Lewis décrit de manière hilarante le passage de l’Homo erectus à l’Homo faber, voire sapiens.

Un mélange subtil de langage et d’époque

“Pas encore !”, “Forte, les castagnettes !”, “Allons, du nerf, plus enlevé !”… Ces répliques truffées de références musicales sont loin de la préhistoire telle que nous l’imaginons. L’auteur nous plonge dans un univers décalé où les termes italiens de l’époque moderne cohabitent avec les premiers orchestres préhistoriques. L’oncle Ian, quant à lui, raconte son voyage à travers le monde, lors duquel il rencontre des hommes préhistoriques venus des quatre coins de la planète. Les allusions à l’histoire actuelle sont nombreuses, comme sa visite en Palestine en plein conflit, une référence évidente au conflit israélo-palestinien.

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Un décalage plein de sens

L’un des éléments les plus frappants est le décalage entre les connaissances de la tribu et celles d’Édouard. Alors que les membres de la tribu découvrent petit à petit les rudiments du feu, de la cuisine et de la balistique, Édouard semble déjà avoir une vision claire de l’évolution des choses. Les anachronismes sont légion, avec notamment des références aux différentes périodes de la préhistoire, du pliocène au pléistocène, bien avant que les scientifiques ne les distinguent réellement.

Un reflet de notre société

Ce décalage subtil entre le monde préhistorique et notre époque est ce qui rend ce roman si captivant. La société décrite dans “Pourquoi j’ai mangé mon père” est un véritable miroir de la nôtre. Certaines travers y sont évoqués, comme lorsque Édouard, en tentant d’apprivoiser le feu, provoque un incendie qui ravage toute une région. Ce passage peut être perçu comme une allusion à la quête effrénée du progrès de notre époque, où nous commercialisons et développons parfois des technologies que nous ne maîtrisons pas toujours. Cependant, cette critique sous-jacente est toujours exprimée avec beaucoup d’humour.

En définitive, “Pourquoi j’ai mangé mon père” est un roman qui ne manque pas de faire rire. Il transporte le lecteur dans un univers à la fois préhistorique et étrangement moderne, grâce à de nombreux anachronismes. On ne peut s’empêcher de s’identifier par moments à certains travers de cette société, ce qui fait tout le charme de ce livre datant de 1960. Une lecture divertissante à ne pas manquer !

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Fabien Imhof