Pourquoi je stresse tout le temps, pour rien ?

Je stresse tout le temps, je stresse pour rien : pourquoi ?

Chaque jour, le stress s’empare de nous, sans raison apparente. Cette angoisse permanente fait partie de notre quotidien. Nous partons travailler avec la boule au ventre, les mains moites et le cœur qui palpite. Tous les petits actes anodins, les moments de la journée sont synonymes de stress. Mais pourquoi ? Même si les causes sont encore floues, la prédisposition, le modèle éducatif, la présence de parents toxiques ou stressants, ainsi que les épreuves de séparation ou d’abandon contribuent au développement d’un stress persistant. De plus, une angoisse profonde peut également être consécutive à un problème de santé, comme l’hyperthyroïdie, les troubles cardiaques ou le cancer, et peut déclencher un stress chronique.

Je stresse tout le temps, je stresse pour rien : pourquoi ?

Je stresse parce que j’ai peur

On néglige souvent la peur en tant que facteur de stress, mais la peur de l’inconnu, du saut dans le vide, est palpable chez de nombreuses personnes. Les incertitudes sont une source d’angoisse. Les personnes hyperanxieuses sont souvent rongées par leurs préoccupations. Elles ont peur de ne pas être à la hauteur, de se tromper… Elles sont en perpétuelle anticipation et appréhendent toujours des issues défavorables, des scénarios catastrophes. Ces personnes stressées sont souvent réticentes au changement et ont besoin de conserver une routine rassurante. Par peur de l’échec et du regard des autres, elles renoncent à prendre des risques, ce qui engendre une réelle insatisfaction et augmente leur stress.

De quoi avez-vous peur ? De décevoir, de ne pas savoir vous y prendre, d’être sermonné, jugé ? Les personnes angoissées cherchent souvent des échappatoires pour fuir plutôt que d’affronter leurs peurs. Elles trouvent divers exutoires à ce stress permanent, comme fumer, boire un petit verre, se réfugier dans le travail ou le sport à outrance. Mais elles ne prennent pas le problème à la racine, elles enfouissent les angoisses pour les étouffer.

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Je stresse tout le temps car j’ai tendance à être pessimiste

Si vous êtes tout le temps stressé sans raison, c’est peut-être parce que vous imaginez le pire, que vous voyez le verre à moitié vide. Vous redoutez chaque situation et visualisez des dénouements tragiques. Votre fatalisme vous pousse à envisager des issues peu réjouissantes. Au lieu de savourer l’instant présent, vous baissez déjà les bras dès que vous entamez un nouveau projet. Vous ne croyez pas en vous et vous êtes convaincu d’un échec retentissant. Vous êtes prisonnier d’un mode de pensée qui vous pousse à penser au pire. Vivre dans l’anticipation négative et se focaliser sur le moment présent vous distingue d’autres peurs pathologiques telles que les phobies ou l’hypocondrie.

Je stresse souvent parce que je m’oublie

L’éducation, les traumatismes ou simplement l’oubli de soi prennent souvent le dessus et nous nous mettons en retrait. Ensuite, nous nous laissons happer dans un cercle vicieux. Plus nous angoissons, moins nous prenons soin de nous. Les contraintes professionnelles, les enfants, notre vie de famille nous éloignent de nos propres désirs et nous mettent entre parenthèses. Il est important de s’accorder des moments de détente pour se retrouver seul avec soi-même.

Je stresse parce que je néglige mon corps

Un mode de vie déséquilibré, décousu et mouvementé peut être responsable de notre stress constant. Nous ne prenons pas suffisamment soin de nous et notre corps en pâtit. Allons-nous nous coucher à heure fixe ? Mangeons-nous équilibré et sain ? Pratiquons-nous une activité physique régulière ? Ces trois aspects négligés peuvent suffire à déclencher un déséquilibre propice à l’anxiété. Le sommeil réparateur et une activité physique antistress, comme la natation ou le yoga, sont essentiels. Les carences en magnésium, un sommeil de mauvaise qualité et l’excès de sucre sont autant de facteurs qui peuvent aggraver l’anxiété. Adoptons un mode de vie sain pour diminuer notre stress.

Principales caractéristiques de la personnalité de type A sensibles au stress

La personnalité de type A se caractérise par trois traits : la compétitivité, le sentiment d’urgence et l’hostilité. Ces trois caractéristiques se manifestent dans des situations anxiogènes et de défis. Les personnes de type A ont un fort esprit de compétition et sont impatientes.

Compétitivité

Ces personnes sont orientées vers la réussite et le dépassement de soi. Elles sont perfectionnistes et pugnaces. Elles s’imposent un haut niveau d’exigence et recherchent la reconnaissance et le succès.

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Sentiment d’urgence

Les personnes de type A détestent attendre. Elles ont tendance à précipiter les choses et à prendre de mauvaises décisions par impulsivité. Elles se dépêchent quitte à compromettre la qualité de leur travail.

Hostilité

Sous pression, la personnalité de type A peut se montrer agressive et être sur la défensive. Elles réagissent rapidement et se maintiennent dans un état d’hypervigilance, à l’affût de tout ce qui pourrait être une menace.

Comment ces types de personnalités influencent-ils le stress ressenti ?

Les personnes de type B sont plus décontractées et placides. Elles gardent leur sang-froid et savent canaliser leur colère. Elles sont rarement pressées, dédramatisent davantage et prennent les choses plus à la légère. Même si elles sont en retard, elles ne se laissent pas submerger par le stress. Les personnes de type B vivent à des niveaux de stress inférieurs. Face à la concurrence, elles se préoccupent moins du triomphe ou de l’échec que leurs homologues de type A, et davantage du plaisir de participer.

Les personnes de type A réagissent de manière réactive et proactive au stress, tandis que les personnes de type B privilégient la réflexion, la passivité et le calme. Des chercheurs ont conclu que le type A présentait un facteur de risque pour le développement de maladies cardiovasculaires. Ces personnes, plus facilement stressées, préfèrent travailler seules et en autonomie, car la présence des autres peut les irriter.

Le traumatisme peut entraîner un stress chronique

Le stress post-traumatique affecte les personnes ayant vécu des épisodes violents, en tant que victimes ou témoins d’événements choquants provoquant une peur intense. Dans la moitié des cas, les symptômes de stress disparaissent en moins de trois mois. Mais quand ils persistent pendant plusieurs mois, le stress devient chronique. Certaines personnes peuvent développer une dissociation, un mécanisme d’autodéfense, tandis que d’autres sont hantées par le vécu traumatique comme si la menace planait toujours.

Selon des études, les individus ayant vécu un choc traumatique pendant l’enfance semblent plus vulnérables aux effets néfastes du stress sur la santé. Les expériences négatives vécues pendant le développement rendent plus fragiles aux effets du stress plus tard dans la vie.

L’enfance, une période charnière liée au stress permanent ?

Des études réalisées sur des animaux et d’autres primates que l’être humain ont montré que les expériences négatives, comme la séparation d’avec la mère ou un manque d’attention, entraînent des modifications durables sur les circuits neuronaux impliqués dans le traitement des mécanismes cognitifs et émotionnels, qui régulent l’axe hormonal du stress. Ces changements accentuent la réaction aux facteurs stressants, tels que l’anxiété et les troubles du sommeil. Une corrélation a été établie entre les traumatismes de l’enfance et une taille réduite de l’hippocampe. Des pics de CRH (hormone déclenchée par le stress) fréquents pendant le développement peuvent expliquer la petite taille de l’hippocampe après un choc traumatique pendant l’enfance et l’adolescence, ce qui conduit à une plus grande sensibilité au stress.

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Les femmes victimes de maltraitance et exposées à la violence dans leur petite enfance présentent une augmentation significative de l’hormone du stress et de la fréquence cardiaque lorsqu’elles sont soumises à un stress psychosocial en laboratoire, par exemple lorsqu’elles doivent s’exprimer en public ou réaliser des calculs mentaux. Une étude récente a également démontré que le code épigénétique du gène NR3C1 est différent dans l’hippocampe des personnes ayant été victimes de violences pendant leur enfance et ayant ensuite commis un suicide. Ces résultats suggèrent que le stress auquel nous sommes soumis pendant notre enfance peut altérer notre épigénome et modifier notre comportement à l’âge adulte.

La génétique responsable du stress permanent ?

Pour assurer la survie de l’espèce, les parents transmettent inconsciemment à leur descendance des informations sur le stress environnemental auquel ils ont été exposés. Des études menées depuis 1997 ont confirmé cette idée. Ce phénomène a été observé chez les descendants des victimes de l’Holocauste, où le stress post-traumatique avait marqué les gènes jusqu’à la troisième génération.

Des chercheurs se sont penchés sur les altérations génétiques liées au stress maternel vécu pendant la grossesse dans les quartiers défavorisés de Rio de Janeiro. Des échantillons de salive ont été prélevés sur plus de 300 personnes : grands-mères, filles et petits-enfants. Les chercheurs ont également recueilli des données sur la violence infligée par les partenaires des grands-mères et des mères, avant, pendant et après la grossesse. La violence subie entraîne des altérations de l’activité de l’ADN des enfants. Un mécanisme appelé méthylation se met alors en place, modifiant l’activité des gènes en réponse à l’environnement. Il ne s’agit pas d’une modification de la séquence génétique, mais de la lisibilité de l’information codée.

Transmission du stress

En conclusion, le stress permanent peut avoir de nombreuses causes, allant de la prédisposition génétique à l’enfance traumatisante en passant par notre mode de vie. Il est important de prendre conscience de ces facteurs et de chercher des solutions pour réduire notre stress au quotidien. Prendre soin de soi, adopter un mode de vie équilibré et positif, et trouver des moyens de gérer ses peurs sont autant de moyens efficaces pour retrouver un équilibre mental et émotionnel.