Les voitures électriques vont perdre un avantage de taille en Suisse : à partir du 1er janvier 2024, elles seront tout simplement taxées. Mais pourquoi la Suisse prend cette décision ? Découvrons les raisons derrière cette mesure controversée.
Les enjeux financiers
Les infrastructures routières suisses sont aujourd’hui en grande partie financées par des impôts qui ne sont pas payés par les propriétaires de voitures électriques. En effet, les taxes et impôts sur les huiles minérales (essence et diesel) ne s’appliquent qu’aux véhicules thermiques. Avec l’augmentation des ventes de voitures électriques, les recettes de l’État en matière de taxes routières diminueront considérablement. Ainsi, il devient nécessaire de trouver une nouvelle méthode de financement pour garantir la pérennité des infrastructures.
Une transition vers l’électrification
En imposant une taxe sur les voitures électriques, la Suisse marque son entrée dans l’ère de l’électrification. Alors que les subventions et avantages fiscaux à l’achat et à l’utilisation de voitures électriques disparaissent peu à peu, ce pays peut se positionner en leader de la transition énergétique. La popularité de la Tesla Model 3 en Suisse en est un exemple concret, et la part de marché des voitures 100 % électriques a atteint 13 % en 2021.
Les leçons de la France
La France suit également le même chemin en matière de taxation des véhicules électriques. Avec une part de 13 % de voitures 100 % électriques vendues en 2022, les pouvoirs publics sont également contraints de trouver de nouvelles solutions pour taxer ces véhicules. La Suisse, en prenant de l’avance, montre la voie à suivre pour d’autres pays confrontés aux mêmes enjeux.
En conclusion, la décision de la Suisse de taxer les voitures électriques peut sembler injuste pour certains, mais elle est nécessaire pour garantir une transition énergétique réussie. Cette mesure permettra de financer les infrastructures routières et de préparer l’avenir de la mobilité électrique de manière équitable pour tous.