Les kei-cars, ces petites voitures étonnantes que l’on trouve au Japon, représentent une porte d’entrée idéale vers l’électrification. Remplies d’arguments solides, elles pourraient parfaitement trouver leur place sur nos routes avec une motorisation électrique. Toutefois, la réalité est plus complexe que cela.
C’est quoi une kei-car ?
Les kei-cars, également connues sous le nom de keijidosha au Japon, ont été créées après la Seconde Guerre mondiale dans le but de relancer l’économie du pays. À l’origine, ces véhicules légers étaient principalement destinés aux entreprises, offrant ainsi un moyen de transport abordable. La seule exigence était d’avoir un moteur d’une cylindrée maximale de 150 cm3. Au fil du temps, ces voitures sont devenues de plus en plus populaires, bénéficiant d’avantages fiscaux tels qu’une taxe d’achat réduite, une taxe annuelle réduite et des péages moins coûteux.
Les kei-cars ont actuellement des limites spécifiques, notamment une puissance maximale de 64 ch et un moteur thermique ne dépassant pas 660 cm3. De plus, ces voitures doivent respecter certaines dimensions, ne dépassant pas 3,40 m de long, 1,48 m de large et 2,0 m de haut.
Pourquoi est-ce une bonne idée ?
Grâce à leur taille compacte, les kei-cars ont été conçues pour optimiser l’espace intérieur. Malgré leur apparence extérieure peu encombrante, ces voitures offrent une habitabilité surprenante grâce à des portes arrières coulissantes et une hauteur généralement supérieure à la moyenne. Ce profil unique permet une habitabilité sans équivalent par rapport à leur gabarit. De plus, ces voitures sont dotées de batteries d’une capacité raisonnable, offrant une autonomie d’environ 200 km. En somme, elles sont semblables aux citadines électriques que nous connaissons.
Les voitures électriques parfaites ?
Bien que les kei-cars puissent sembler parfaites pour la conduite quotidienne, elles ne sont pas sans limites. Les contraintes techniques et les exigences de conformité aux normes européennes pourraient entraîner une augmentation significative du prix de ces véhicules, ce qui irait à l’encontre de leur objectif initial d’accessibilité. De plus, les préférences des acheteurs européens pourraient se porter davantage vers des modèles plus spacieux et polyvalents. Enfin, certains observateurs estiment que les fabricants japonais souhaitent conserver leur spécialité sur leur marché national.
Pourquoi pas de kei-cars chez nous ?
L’importation du cadre légal des kei-cars en Europe permettrait la création de ces véhicules pratiques et cohérents avec l’électrification, tout en offrant des mesures incitatives. Cependant, cela nécessiterait une volonté politique. Dans cette optique, il existe une coalition de fabricants de quadricycles lourds qui se bat pour obtenir les mêmes avantages fiscaux et réglementaires que les voitures électriques conventionnelles. Bien que les kei-cars européennes puissent prendre une forme différente des célèbres keijidosha japonaises, il est possible d’imaginer un avenir où ces voitures trouveront leur place sur nos routes.
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