Les facteurs qui influencent le prix de votre mutuelle santé
L’âge du souscripteur
C’est un premier point essentiel. À contrat égal, une personne de plus de 50 ans payera plus cher qu’une personne de 40 ans qui elle-même payera plus cher qu’un assuré entre 20 et 30 ans. Le concept est simple : hormis quelques cas exceptionnels, plus vous vieillissez, plus le risque d’être malade ou hospitalisé grandit. Les personnes âgées vont régulièrement voir un médecin pour faire un bilan sur leur santé ou renouveler leurs traitements. Un jeune de 20 ans va généralement une fois par an seulement chez le médecin, voire moins.
Le lieu d’habitation
Dans certains lieux de France, à l’image de Paris, les professionnels de santé pratiquent plus de dépassements d’honoraires que dans d’autres régions. Or, rappelons-le, ces dépassements ne sont jamais remboursés par la Sécurité sociale. De ce fait, seule la mutuelle, selon le contrat souscrit et le niveau de garantie choisi, va prendre en charge ces frais de santé. Cela va nécessairement impacter le tarif de la mutuelle santé.
Le statut professionnel
Tous les actifs ne sont pas logés à la même enseigne en matière de prix de mutuelle santé. Par exemple, il est statistiquement reconnu qu’un travailleur non salarié a moins de dépenses de santé. Le TNS sera privilégié avec une prime moins élevée que celle d’un salarié. La profession peut également entrer en ligne de compte, le risque de maladie ou d’accident est plus important chez certains professionnels.
Le niveau des garanties
Bien sûr, c’est un point essentiel au moment du calcul du tarif de la mutuelle santé. Les assureurs ne peuvent pratiquer le même prix pour des personnes qui ne bénéficient pas de la même couverture. Les éléments suivants vont impacter le tarif de la couverture santé :
- Le niveau de remboursement avec une prise en charge éventuelle des dépassements d’honoraires ;
- Le forfait optique, les lunettes étant très mal remboursées par l’Assurance maladie ;
- Les prothèses dentaires : là encore le remboursement du régime obligatoire est faible. Songez également à l’orthodontie, notamment l’orthodontie adulte ne pouvant être remboursée que par la mutuelle complémentaire ;
- Le remboursement des médecines douces à l’image de l’ostéopathie. L’Assurance maladie ne reconnaît par la médecine douce ;
- L’hospitalisation : entre le forfait hospitalier et la chambre particulière, les remboursements en cas d’hospitalisation peuvent être élevés.
Les plafonds de remboursement
Tous les contrats de mutuelle santé ne remboursent pas de la même manière et les remboursements sont plafonnés. Le tarif de votre mutuelle va évoluer selon le montant de la prise en charge exprimé en pourcentage pour les consultations et la plupart des soins, et en forfait pour l’optique ou encore le dentaire. En ce qui concerne les médecines douces, la mutuelle propose un tarif plafonné par séance pour un certain nombre de séances dans l’année.
Le délai de carence
Le délai de carence correspond à une période, en début de contrat, durant laquelle vous payez bel et bien votre cotisation d’assurance santé sans pour autant profiter de toutes les garanties. Hospitalisation, prothèses dentaires, lunettes, certaines dépenses de santé ne sont pas remboursées immédiatement. Le délai de carence va impacter le prix de la mutuelle selon sa durée.
Le tiers payant
Certaines mutuelles proposent le tiers payant chez un nombre plus important de professionnels de santé afin de limiter l’avance de frais. Plus la prise en charge est importante, là encore, plus le prix est élevé.
Le nombre d’ayants droit
Si vous avez souscrit une mutuelle familiale, le nombre de personnes figurant au contrat aura aussi son importance : cela impacte le risque de devoir vous apporter des remboursements.
Les taxes gouvernementales font augmenter le tarif de la mutuelle
La taxe de solidarité additionnelle
Depuis la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2015, les contrats d’assurance santé sont soumis à une seule et unique taxe : la taxe de solidarité additionnelle (TSA). Cette dernière est venue fusionner les deux taxes historiquement applicables à l’ensemble des organismes de complémentaire santé :
- La taxe sur les conventions d’assurance (TSCA) :
- Entre 1944 et 2002, elle était l’unique taxation demandée par l’État aux compagnies d’assurances.
- La loi du 27 juillet 1999 vint compléter cette taxation. Une contribution « CMU » (couverture maladie universelle) fut ainsi ajoutée. Elle correspondait à 1,75 % des cotisations encaissées, puis à 2,5 % et à 5,9 %.
- Depuis 2011, le taux de la TSCA se chiffre à 7 % pour les contrats responsables et à 14 % pour les contrats non responsables.
- La taxe de solidarité additionnelle :
- La loi du 29 décembre 2010 transforma la « contribution CMU » comprise dans la TSCA en taxe officielle.
- Son taux augmenta alors pour atteindre 6,27 %.
Appliquée depuis 2016, la loi de financement de la Sécurité sociale a regroupé dans une même taxe ces deux dispositifs. Son taux varie aujourd’hui de 13,27 % à 20,27 %, selon que le contrat est responsable ou non.
- 50 % des recettes de la TSA sont alloués à la branche maladie de la Sécurité sociale ;
- 50 % sont affectés au financement de la couverture complémentaire santé solidaire.
Les taxes supplémentaires sur les assurances santé
Depuis quelques années, un forfait patientèle médecin traitant (FPMT) est versé aux professionnels de la santé pour le suivi des patients les ayant déclarés comme médecin traitant. Elle équivaut à 0,8 % des cotisations perçues par les organismes de santé complémentaires.
En 2020 et en 2021, par l’intermédiaire d’une taxe exceptionnelle, l’État français a mis à contribution les mutuelles santé afin de financer la dette liée à la COVID-19. Son taux, ajouté à celui de la TSA, fut de 2,6 % pour les cotisations de 2020 et de 1,3 % pour les cotisations de 2021.
L’impact du déficit de la Sécurité sociale sur le prix des mutuelles
Au fil du temps, la Sécurité sociale opère un processus de déremboursement avec deux objectifs précis :
- Réduire ou stabiliser le déficit ;
- Provoquer la responsabilisation du consommateur.
Régulièrement, des communiqués passent au Journal Officiel annonçant que la Sécurité sociale ne prend plus en charge le remboursement de médicaments ou encore que certains médicaments ne sont plus en vignette blanche (remboursement à hauteur de 65 %), mais en vignette bleue (remboursement à 35 %). Pour conserver le même niveau de remboursement sur les médicaments, les mutuelles se voient alors obligées d’augmenter leurs tarifs, car ce sont généralement elles qui prennent en charge la différence qui n’est plus remboursée par la CPAM.
Comment réduire le tarif de votre mutuelle santé ?
Vous l’aurez compris, à part jouer sur les garanties et réduire le niveau de remboursement des frais de santé, il y a peu de marge de manœuvre avec la mutuelle. Toutefois, le remboursement de la Sécurité sociale étant de plus en plus faible, voire inexistant pour certains frais médicaux, choisir une mutuelle de qualité s’impose.
Il existe aujourd’hui une solution pour souscrire une bonne mutuelle tout en respectant votre budget. Le comparateur de mutuelles est un outil simple, rapide et gratuit vous permettant de trouver une mutuelle santé qui ne rembourse pas simplement le ticket modérateur. En faisant un comparatif de devis de mutuelle santé, vous pouvez trouver des mutuelles santé avec un taux de remboursement élevé sans pour autant vous ruiner.
Afin de réduire le tarif de votre mutuelle santé, n’oubliez pas votre droit à la résiliation. Les complémentaires santé peuvent aujourd’hui être résiliées après un an de contrat. Vous n’avez pas à justifier votre décision. Pour résilier, il vous suffit d’envoyer un courrier recommandé avec accusé de réception. La résiliation est effective sous 30 jours : cela vous laisse largement le temps d’étudier les meilleures mutuelles santé pour espérer une prise en charge qui limitera sensiblement votre reste à charge.