Les prix de l’électricité ne cessent d’augmenter, et cette tendance devrait se poursuivre dans les prochaines années. Malgré les assurances du gouvernement quant à la limitation de la hausse des tarifs, les consommateurs risquent de subir de nouvelles augmentations. Dans cet article, nous explorerons les raisons derrière cette situation et les facteurs qui contribuent à ces augmentations.
La fin de l’Arenh et un nouveau mécanisme
Avant la crise énergétique et la guerre en Ukraine, les prix de l’électricité étaient relativement raisonnables, entre 50 et 70 euros le MWh. Cela était rendu possible grâce à l’Arenh, un mécanisme qui permettait aux fournisseurs alternatifs d’électricité de bénéficier d’une production nucléaire à un prix compétitif de 42 euros le MWh. Cependant, l’Arenh prendra fin à la fin de l’année 2025, laissant place à un nouveau mécanisme. Ce dernier devrait afficher des prix plus en phase avec les coûts réels du nucléaire, estimés à moins de 60 euros le MWh. Cette évolution vise à permettre à EDF d’investir dans ses centrales, notamment dans les projets de construction des nouveaux réacteurs EPR2.
Les chantiers des futurs EPR2
Les travaux liés à la construction des six futurs EPR2, auxquels pourraient s’ajouter huit infrastructures supplémentaires, constituent également un facteur d’augmentation des prix de l’électricité. Pour réduire l’impact financier de ces chantiers, le gouvernement envisage un mécanisme de “base d’actif régulé”. Ce mécanisme impliquerait une contribution financière des consommateurs dès le début des travaux pour rémunérer directement EDF. Le PDG d’EDF, Luc Rémont, a souligné lors d’une audition que l’opérateur devrait investir 25 milliards d’euros par an, dont 80% seront consacrés à la France. Il a également indiqué que EDF devait travailler en collaboration avec le gouvernement pour parvenir à un nouveau consensus national sur le prix de l’électricité.
Les réseaux de transport
Afin de répondre à la demande croissante en électricité, de nouvelles installations et infrastructures sont nécessaires. En plus des futurs réacteurs nucléaires, les énergies renouvelables telles que les parcs éoliens et solaires jouent un rôle primordial. Cependant, le développement de ces énergies nécessite également des travaux de renforcement des lignes de transport, dont les coûts sont répercutés sur les factures des consommateurs. Selon la Commission de régulation de l’énergie (CRE), ces investissements sont à l’origine de la prochaine hausse des tarifs réglementés. Les investissements annuels dans les réseaux de transport s’élèvent à près de 100 milliards d’euros d’ici à 2040 pour Enedis, dépassant ainsi les coûts des futurs EPR2.
En conclusion, les prix de l’électricité sont destinés à augmenter dans les prochaines années, principalement en raison de la fin de l’Arenh, des chantiers des futurs EPR2 et des investissements nécessaires dans les réseaux de transport. Les consommateurs doivent s’attendre à de nouvelles hausses et doivent se préparer à ajuster leur budget en conséquence.