Les produits de la mer sont devenus un aliment incontournable pour plus de neuf Français sur dix. Cependant, les prix du thon, des sardines à l’huile et des filets de maquereau ont explosé, principalement en raison du réchauffement climatique. Les augmentations de prix de ces trois espèces de poisson sont exceptionnelles par rapport à l’année dernière. Par exemple, le prix du saumon et des sardines a augmenté d’environ 50%, tandis que les maquereaux ont augmenté de 35% et le thon albacore de 30%.
Les premières victimes de ces augmentations sont les transformateurs et les conserveurs, tels que Petit Navire, Saupiquet et Connétable. Selon Pierre Commère, de l’Industrie du poisson, certaines entreprises sont même en danger. Cette année est marquée par une inflation considérable des matières premières pour ces trois espèces, contrairement aux années précédentes où les prix pouvaient augmenter pour certaines espèces et baisser pour d’autres.
Le dérèglement climatique est une des principales raisons de cette augmentation spectaculaire des prix. En raison du réchauffement des eaux, certains poissons migrent à la recherche de températures plus fraîches. Par exemple, le maquereau remonte déjà de 30 kilomètres en moyenne par décennie dans l’Atlantique Nord. De plus, l’eau devient plus acide, ce qui prive certaines espèces, comme la sardine, de leur nourriture, entraînant leur diminution. Les quotas de pêche ont également réduit les volumes de poissons capturés, une mesure nécessaire pour préserver ces espèces surexploitées et mal gérées.
Malgré une pêche plus responsable et durable, les coûts de production augmentent. Les professionnels doivent investir dans des techniques et une logistique adaptées. Ces investissements accroissent encore les coûts de production, qui se répercutent sur les prix des produits de la mer.
Tôt ou tard, le consommateur devra également payer davantage. Cependant, l’augmentation sera minime, de quelques centimes par boîte, mais cela représente une somme importante pour que la filière puisse continuer à fonctionner de manière optimale. Les négociations commerciales entre les conserveurs français et la grande distribution sont en cours, mais il est peu probable que cela se répercute sur les tickets de caisse avant le début de l’année prochaine.
En conclusion, les produits de la mer deviennent de plus en plus chers en raison de l’impact du réchauffement climatique sur les stocks de poissons, ainsi que des coûts de production croissants. Il est essentiel d’adopter une pêche responsable et durable pour préserver ces ressources précieuses et garantir leur disponibilité à l’avenir.