Il est courant de constater que certaines voitures électriques n’atteignent péniblement que 150 km/h en vitesse maximale. Est-ce simplement une question d’utilité, étant donné que les routes ne permettent généralement pas d’aller au-delà, ou existe-t-il une explication technique ?
En examinant les fiches techniques des voitures électriques, vous vous êtes probablement déjà demandé pourquoi leurs vitesses maximales ne sont pas aussi élevées que celles des voitures thermiques. Plusieurs explications peuvent venir à l’esprit, notamment celle liée à la sécurité, étant donné que dans de nombreux pays, la vitesse maximale autorisée ne dépasse pas 130 km/h, à l’exception de certaines portions d’autoroutes allemandes qui n’ont pas de limitation de vitesse. Mais ce n’est pas directement lié à cela.
Les raisons sont-elles liées au groupe motopropulseur des voitures électriques ? La réponse est oui. Mais à quel niveau ? En effet, en dehors de la vitesse maximale, les données entre les voitures électriques et thermiques d’une puissance et d’un segment équivalents sont presque similaires. Les données peuvent même parfois être à l’avantage de la voiture électrique, notamment en termes d’accélérations, où le 0 à 100 km/h est souvent atteint en quelques secondes de moins grâce au couple instantané du moteur électrique.
Une question de rendement ?
L’un des nombreux avantages des voitures électriques est leur simplicité technique. Elles peuvent se passer de boîte de vitesses. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’un moteur électrique offre un couple maximal dès le démarrage et peut atteindre une vitesse suffisamment élevée pour garantir une plage d’utilisation suffisante sur un seul rapport. Certains constructeurs, tels que Porsche, ont tout de même ajouté une boîte de vitesses à deux rapports pour étendre la plage d’utilisation du moteur et offrir plus d’agrément et de performances.
Lorsque vous utilisez votre voiture électrique à grande vitesse et que le régime du moteur augmente, vous avez probablement remarqué que le rendement de celui-ci devient un peu moins régulier. En d’autres termes, l’efficacité énergétique a tendance à diminuer. De plus, la consommation augmente de manière assez spectaculaire, ce qui n’est pas idéal compte tenu du maillage encore limité des stations de recharge en France, en prévision de la croissance attendue des ventes de voitures électriques.
C’est pour cette raison que le régime moteur est souvent limité, électroniquement la plupart du temps, à des valeurs plus basses. En général, toutes les voitures électriques actuellement commercialisées sont capables d’atteindre les vitesses maximales autorisées, voire plus, sans trop de difficultés.
Quelques exceptions
Il est rare de trouver aujourd’hui des voitures électriques commercialisées avec des vitesses maximales élevées. Par exemple, les Tesla Model S et Model 3 Performance revendiquent une vitesse maximale de 261 km/h, une donnée similaire à celle de la Porsche Taycan Turbo S, annoncée à 260 km/h.
Si Tesla ne communique plus sur la puissance réelle de ses voitures, Porsche annonce 761 chevaux pour sa Taycan la plus puissante. Il n’y a même pas d’équivalent thermique de cette puissance au sein de la marque, seule la Porsche Panamera Turbo S E-Hybrid et ses 680 chevaux s’en rapprochent et revendiquent, grâce à leur motorisation hybride, une vitesse maximale de 310 km/h. En dehors de ces voitures à vocation sportive, les modèles conventionnels sont plus mesurés.
Les vitesses maximales des principales voitures électriques
En effet, même chez Mercedes avec l’EQC ou chez Audi avec l’e-tron, les vitesses maximales sont limitées à 180 et 200 km/h respectivement. Chez Renault, par exemple avec la nouvelle ZOE, la vitesse maximale est limitée à 140 km/h.
Même constat du côté du groupe PSA avec les Peugeot e-2008 et DS 3 Crossback E-Tense limités à 150 km/h en vitesse de pointe. Le Hyundai Kona Electric, qui est l’une des références parmi les SUV électriques actuels, est annoncé à 167 km/h, tandis que la nouvelle génération de la Nissan Leaf revendique quant à elle 157 km/h.
Ces vitesses sont largement suffisantes aujourd’hui, étant donné que le nombre de personnes emmenant leur voiture électrique sur circuit doit être proche de zéro.
