Si 70 % des Français se disent pessimistes par rapport à l’avenir de la planète, près de la moitié pense que la protection de l’environnement est un sujet prioritaire. Les actions individuelles sont à la portée de tout un chacun, suivant son contexte social et économique. Mais les attentes sont grandes sur les acteurs industriels et économiques : 87 % de la population estiment ainsi que l’engagement RSE des marques et des entreprises est important voire prioritaire. La mise en place d’une démarche environnementale dans les entreprises est une réponse de plus en plus nécessaire, pour aujourd’hui et pour demain.
La démarche environnementale : définition
Selon l’ADEME, la démarche environnementale « prolonge les actions ponctuelles ou segmentées et leur donne plus de cohérence, d’efficience et de sens ». La démarche environnementale permet d’impulser des initiatives, de les fédérer et de les prolonger, pour donner un axe à la stratégie et au développement de l’entreprise. Son but se résume dans le triptyque : éviter, réduire, compenser les impacts de ses activités.
Intimement liée à la RSE, elle constitue la transposition effective de ses objectifs ; le volet environnement impacte l’aspect social comme économique. En tant que démarche, la transversalité est en même temps gage de son efficacité et de sa légitimité auprès des différentes parties prenantes (direction, services, managers, salariés, voire fournisseurs et partenaires…). Sa conception est fonction du secteur et du contexte de l’organisation : acculturation, déploiement plus global ou axe structurant du projet d’entreprise. Il n’y a pas de « petite » démarche environnementale, seulement la volonté d’aller vers un mieux.
Au service de la proposition de valeur
Plus qu’une conception annexe, la démarche environnementale irrigue tous les tenants et aboutissants de l’entreprise. En cela, elle se définit comme une réelle proposition de valeur à l’égard de ses salariés comme des acheteurs de ses productions ou de ses services.
L’optimisation des ressources revêt un caractère stratégique. Consommer mieux aboutit à consommer moins et plus finement. Pour les entreprises dépendant de flux extérieurs indispensables, comme les matériaux, l’eau ou l’énergie, la rationalisation permet de contrôler les dépenses et d’éviter les ruptures d’approvisionnement. De plus, en tant qu’employeur, elle permet d’impliquer les salariés dans un projet synonyme de sens. Acteurs mais aussi citoyens, les collaborateurs sont des leviers incontournables et indispensables pour incarner le projet de l’entreprise.
Ces différentes implications se retrouvent dans la valorisation externe de la proposition de valeur. Les années 2000 et une partie des années 2010 ont vu les dérives du greenwashing, décrédibilisant les efforts réels de certaines entreprises engagées. Aujourd’hui, les réseaux sociaux constituent régulièrement une caisse de résonance aux problématiques environnementales engageant des acteurs industriels et économiques, fussent-ils des grands groupes comme des PME. La démarche environnementale participe autant à dessiner le futur de l’activité qu’elle justifie d’une conscience des enjeux écologiques. Ceux-ci peuvent être valorisés autant auprès des clients professionnels, des clients finaux, que des fournisseurs et des partenaires. Elle représente donc autant un outil de communication qu’un axe structurant de la stratégie de développement.
La démarche environnementale est une nécessité de plus en plus prégnante dans les entreprises. Il s’agit de définir un plan d’actions pour donner du sens à des pratiques isolées, pour donner de la cohérence à un ensemble d’initiatives. Cette démarche s’inscrit dans le temps : entretenir et faire perdurer des nouvelles manières de faire, quotidiennes comme prospectives, qui feront pleinement partie du fonctionnement de la structure. Cette vision a de multiples bénéfices : implication de l’interne, valorisation à l’externe et cap pour la vision stratégique de l’entreprise.
(Sondage Odexa, septembre 2021. Sondage BVA pour TBWACorporate, février 2020)