La roue de secours n’est plus ce qu’elle était. Autrefois essentielle, elle est maintenant remplacée par une bombe anti-crevaison. Cette nouvelle règle a pour but de réduire la consommation et de protéger l’environnement. En effet, une roue de secours pèse entre 10 et 20 kg et son élimination réduit les émissions de CO2 de 1 à 2 g/km. De plus, cela permet de gagner de l’espace de stockage, d’augmenter la capacité du réservoir de carburant et d’installer plus facilement une batterie supplémentaire nécessaire à un modèle hybride.
Mais qu’en est-il de la sécurité ? Les crevaisons sont de plus en plus rares et pourraient souvent être évitées en vérifiant simplement la pression des pneus. Selon les fabricants de pneus, une crevaison se produit en moyenne cinq fois dans la vie d’un automobiliste.
Actuellement, plus de 50% des nouveaux véhicules produits dans le monde ne sont pas équipés d’une roue de secours. À la place, une bombe anti-crevaison est fournie. Cependant, cette bombe ne sera pas d’une grande aide si le pneu est complètement crevé. Certains véhicules sont équipés d’un compresseur électrique en complément, mais pas tous. Il est donc important de vérifier leur bon fonctionnement avant d’être confronté à une situation d’urgence par -35 degrés.
Une autre solution consiste à opter pour des pneus à roulage à plat (run flat). Ces pneus sont déjà utilisés depuis quelques années sur des véhicules haut de gamme tels que BMW ou encore la version la plus luxueuse de la Toyota Sienna. Bien qu’ils soient plus chers à remplacer et offrent un certain inconfort de conduite, ils ne peuvent pas colmater de grosses fissures. De plus, il est essentiel de les remplacer par paire en cas de crevaison.
Certains automobilistes estiment que rien ne vaut la bonne vieille roue de secours. André Thot en fait partie. Il a acheté une jante adaptée à son véhicule et une trousse de dépannage chez un ferrailleur pour un coût de 560 $. “Ce n’est peut-être pas très économique et encombrant, mais cela me rassure”, dit-il.
Changer un pneu crevé peut être une tâche compliquée. Sur de nombreux modèles de voitures, l’opération est physiquement difficile. Il est donc préférable de souscrire à un service d’assistance routière tel que le CAA-Québec ou auprès de votre compagnie d’assurance pour bénéficier de l’aide nécessaire en cas de problème. En effet, selon plusieurs sondages réalisés par l’industrie des pneumatiques et des associations d’automobilistes, 8 personnes sur 10 ne savent pas comment changer un pneu.
En conclusion, même si la roue de secours n’est plus aussi courante, il existe des alternatives pour faire face aux crevaisons. Il est important de prendre en compte ces nouveaux équipements et de se préparer en conséquence avant de prendre la route.
