Le ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, a annoncé dans une interview accordée au journal Libération une baisse de la prime de conversion pour l’achat de voitures électriques. Cette mesure fait partie de son plan Climat 2018.
Une nouvelle prime pour la conversion des véhicules
À partir de 2018, un nouveau barème de prime de conversion sera mis en place. Tous les véhicules, quel que soit leur type de motorisation, seront concernés. Malheureusement, cette nouvelle réglementation impacte négativement les voitures électriques. Jusqu’à présent, les automobilistes qui souhaitaient acheter un véhicule électrique (- 20 g de CO2/km parcouru) bénéficiaient d’une prime de conversion de 4 000 € en échange d’un véhicule diesel datant d’avant 2001. À partir de 2018, cette prime sera réduite à 2 500 €. Cependant, cette prime s’appliquera désormais non seulement aux véhicules diesel d’avant 2001, mais également aux véhicules essence d’avant 1997. Le bonus écologique de 6 000 € reste inchangé.
Les voitures hybrides rechargeables (de 21 à 60 g de CO2/km parcouru) continueront de bénéficier d’une prime de conversion de 2 500 €, ainsi que d’un bonus de 1 000 €.
Une prime à la casse pour tous jusqu’à 2 000 €
Auparavant réservée aux revenus modestes, la prime à la casse pour l’achat d’un véhicule thermique moins polluant (de 500 à 1 000 €) sera désormais accessible à “tous les Français”. Elle pourra même être doublée, atteignant 2 000 €, pour les ménages non imposables qui se séparent d’un véhicule diesel datant d’avant 2006.
Une autre nouveauté concernant cette prime à la casse est qu’elle sera également applicable à l’achat d’un véhicule d’occasion récent. Seule condition : le véhicule doit afficher une vignette Crit’Air 0, 1 ou 2. Cette nouvelle règle permettra à plus de 3 millions de voitures “anciennes et polluantes” de bénéficier de la prime.
Un seuil de malus abaissé
Dans son plan Climat 2018, le ministre a également annoncé la diminution du seuil déclenchant le malus. Désormais, ce dernier sera appliqué dès 120 g de CO2/km parcouru, contre 127 g auparavant. L’Europe a fixé un objectif de 95 g de CO2/km. Les véhicules les plus polluants, tels que les 4 x 4, verront leur malus augmenter jusqu’à 10 500 €.
L’objectif du ministère de la Transition écologique est de remplacer 100 000 véhicules d’ici 2018. Cependant, comme le souligne Le Parisien, cela risque d’avoir un impact limité sur les véhicules à essence, car “la limite des 20 ans est loin de correspondre à l’âge moyen du parc automobile français, qui est compris entre 8 et 9 ans pour toutes les motorisations”.
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