Profitez de votre “année de césure” pour vous épanouir en dehors des études !

Profitez de votre “année de césure” pour vous épanouir en dehors des études !

À force d’années d’études, le temps peut sembler long. Souvent, nous sommes tellement absorbés par nos cursus que nous n’avons pas suffisamment de temps pour réfléchir à notre avenir. C’est pourquoi il est important de prendre du recul et de respirer un instant en dehors de la salle de classe. Que diriez-vous de faire un stage en entreprise pour affiner votre projet professionnel ou de partir à l’étranger pour élargir vos horizons et perfectionner vos compétences en langues étrangères ? C’est là qu’intervient l’année de césure ! Cette pause dans vos études vous permettra de vous construire et de mieux savoir où vous voulez aller. Alors, quand saisir cette opportunité ? Et surtout, que faire de cette année ? Peu importe, tant que vous suivez vos envies !

D’où vient l’année de césure ?

Le concept de “gap year” nous vient tout droit des pays scandinaves et anglo-saxons. En anglais, “gap” signifie “espace” ou “ouverture”. Il s’agit donc littéralement d’une année pour s’ouvrir au monde qui nous entoure. Cette pause dans vos études vous permettra de prendre du recul, tant sur le plan personnel que professionnel. Bien qu’elle soit déjà populaire à l’étranger, l’année de césure était autrefois mal perçue en France, en raison de la culture du diplôme. En effet, pendant longtemps, la société valorisait uniquement les diplômes, du lycée à la vie professionnelle. Il était donc mal vu de prendre une année de césure…

Cependant, depuis une circulaire ministérielle en juillet 2015, l’année de césure est officiellement reconnue en France. Depuis 2018, elle est définie par le Code de l’éducation comme une période pendant laquelle un étudiant suspend temporairement ses études dans le but d’acquérir une expérience personnelle ou professionnelle, que ce soit en autonomie ou encadré par un organisme d’accueil en France ou à l’étranger. Face à la différenciation des parcours et à la valorisation de l’expérience, l’année de césure est plus que jamais une alternative crédible.

Un privilège étudiant

Soyons honnêtes, l’opportunité de prendre une année de césure est un privilège réservé aux étudiants. L’intérêt est que vous conservez votre statut d’étudiant et les avantages qui y sont associés (bourses étudiantes, sécurité sociale étudiante, logement et restaurant universitaires, tarifs étudiants, etc.). De plus, l’année de césure n’est en aucun cas un arrêt dans votre cursus, mais plutôt un complément des enseignements, puisqu’elle peut donner lieu à l’attribution de crédits ECTS.

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Construisez votre projet pendant l’année de césure

L’année de césure est devenue une étape valorisée dans le parcours étudiant. Cependant, son intérêt dépend de l’objectif que vous souhaitez atteindre. Il existe différents types de césures, certains vous mèneront vers des destinations exotiques, tandis que d’autres vous permettront d’acquérir des compétences sans quitter votre ville. Quoi qu’il en soit, l’année de césure est toujours une aventure excitante.

Voici les différentes possibilités offertes par une année de césure :

  • Un contrat de travail en France ou à l’étranger.
  • Une formation dans un domaine différent de votre domaine principal d’études (par exemple, un stage ne dépassant pas un semestre universitaire).
  • La réalisation d’un projet entrepreneurial en tant qu’étudiant entrepreneur.
  • Un engagement volontaire dans le Service Civique.
  • Un bénévolat associatif ou solidaire.
  • Un volontariat chez les sapeurs-pompiers.
  • Rejoindre un corps européen de solidarité.
  • Un volontariat international en administration (VIA).
  • Un volontariat international en entreprise (VIE).
  • Un volontariat de solidarité internationale (VSI).

Que vous choisissiez de faire un service civique, un séjour linguistique, un stage en entreprise, un voyage humanitaire, une expérience au pair, il existe de nombreuses façons de profiter de votre année de césure ! Alors que dans de nombreux pays, le gap year se fait avant d’entrer dans l’enseignement supérieur, les français préfèrent saisir cette opportunité plus tard dans leur cursus, généralement à la fin de la licence ou au début du master. Cette pause dans les études n’est pas seulement l’occasion de voyager, mais également de réaliser des stages en entreprise. Quoi qu’il en soit, l’important est de vivre des expériences enrichissantes et de revenir avec une multitude de souvenirs. Bien que l’année de césure soit aujourd’hui largement acceptée en France, elle ne sera valorisée que si elle renforce votre CV et la cohérence de votre parcours.

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Candidature : la course à l’année de césure

Longtemps décriée, l’année de césure est aujourd’hui très demandée et n’est pas accordée à tout le monde. Pour obtenir cette opportunité, vous devez postuler et montrer votre motivation.

Dans un premier temps, il est important de savoir que l’année de césure est facultative. Si vous décidez de vous lancer, vous devez être inscrit dans un établissement d’enseignement supérieur et obtenir l’accord de cet établissement. Vous devez donc vérifier que votre établissement prévoit l’année de césure dans son règlement intérieur et sous quelles conditions.

Pour demander une année de césure, vous devez adresser une lettre de motivation à votre établissement expliquant les modalités de la césure envisagée. Si vous êtes convaincant, le président de l’établissement vous accordera une décision favorable. Ensuite, vous signerez une convention avec l’établissement, qui fixera les modalités d’accompagnement et de validation de l’année de césure, ainsi que les conditions de votre réintégration à la fin de celle-ci.

En cas de refus de l’établissement, il est possible de faire appel auprès d’une commission prévue par le règlement intérieur.

Obtenir une année de césure n’est pas une tâche facile. Les établissements fixent des quotas en raison de la forte demande. De plus, l’année de césure peut représenter un coût financier non négligeable. Partir à l’étranger pour une année sabbatique n’est pas donné à tout le monde. Allonger la durée de vos études lorsque vous avez déjà un budget serré peut également être difficile. Dans la plupart des cas, vous devrez continuer à payer vos droits d’inscription, même si le taux est réduit. Vous devrez également payer une “contribution vie étudiante et de campus” (CVEC) de 91€, quelle que soit la durée et la forme de l’année de césure.

Une question de timing…

L’année de césure est ouverte à partir de l’année universitaire qui suit l’obtention du baccalauréat (et qui précède donc le début des études supérieures) jusqu’à l’avant-dernière année de votre formation. Il n’est donc pas possible de demander une année de césure après l’obtention de votre Master 2, à moins que vous ne soyez inscrit en doctorat.

Il est également important de prendre en compte que l’année de césure doit obligatoirement commencer en même temps qu’un semestre universitaire. Bien que l’appellation “année de césure” puisse prêter à confusion, la césure peut concerner un simple semestre (6 mois) ou une année complète, mais elle ne doit pas dépasser un an. Enfin, vous ne pouvez pas effectuer plus d’une année de césure par cycle d’études (licence, master, doctorat).

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L’obligation de valider à votre retour

La convention ou “accord de césure” que vous signez avec votre établissement précise généralement que vous êtes obligé de valider votre césure. Cette validation dépend de la forme que prend votre semestre ou année sabbatique et des compétences que vous envisagez d’acquérir. En effet, l’idée n’est pas de vous offrir une année de farniente, mais bien de valoriser les expériences vécues.

Anticiper votre retour

Pendant longtemps, l’année sabbatique a été perçue comme une source d’inquiétude et de nombreux clichés ont circulé. “Tu ne seras plus capable de te remettre dans le rythme des études” ou “avec une année de césure, telle ou telle école ne voudra plus de toi”… Les arguments décourageants sont nombreux. En 2015, une étude a révélé qu’un étudiant sur deux souhaitait prendre une année de césure, mais que seuls 15% d’entre eux sautaient le pas.

Pour profiter pleinement de votre année de césure, il est essentiel de l’anticiper et de ne pas partir à l’aventure sans préparation. Vous devez construire votre projet, vous inscrire dans une formation qui vous plaît et vous renseigner sur l’impact que l’année de césure peut avoir sur celle-ci. Par exemple, si vous envisagez de partir à l’étranger pour pratiquer l’anglais avant d’entrer dans une école de commerce, ou si vous souhaitez faire un ou deux stages en entreprise avant d’entamer votre année de Master 2 pour renforcer votre CV, vous devez être stratégique.

L’année de césure n’est pas une étape obligatoire, mais vous auriez tort de ne pas en profiter, d’autant plus qu’elle est largement acceptée aujourd’hui. Les voyages et les expériences contribuent à notre développement personnel, c’est bien connu. En général, nous en sortons grandi, plus matures et plus sûrs de nos choix d’orientation. Cependant, pour que votre périple, qu’il soit en entreprise ou à l’étranger, soit réussi, il est important de ne pas perdre de vue vos objectifs. N’hésitez pas à tenir un carnet de bord, car à votre retour dans les études, tout est une question de storytelling…

Article édité par Gabrielle Predko