Prolongateurs d’autonomie pour véhicule électrique : étendez votre liberté de conduite

Prolongateurs d’autonomie pour véhicule électrique : étendez votre liberté de conduite

Les véhicules électriques ont toujours été confrontés à une limitation majeure : leur autonomie. Contrairement aux véhicules thermiques, leur capacité est limitée, obligeant les conducteurs à dépendre des bornes de recharge. Pour pallier ce problème, les fabricants ont eu l’idée de développer des prolongateurs d’autonomie, qui permettent d’augmenter la distance parcourue par les véhicules électriques de plusieurs kilomètres.

L’autonomie des voitures électriques

De nombreux automobilistes hésitent à passer à la mobilité électrique par peur des arrêts fréquents aux bornes de recharge. La plupart des véhicules électriques ne peuvent pas parcourir de longues distances en France, à l’exception des modèles Tesla, qui sont toutefois très coûteux. Ceci est particulièrement vrai pour les premières générations de voitures électriques. Par exemple, la Nissan Leaf, lancée en 2010, avait une batterie au lithium-ion de seulement 24 kWh, offrant une autonomie maximale de 160 km. La Renault Zoé de première génération, commercialisée en 2012, ne pouvait parcourir que de 100 à 150 km avec une seule charge. Il faudra attendre 2018 pour que ce véhicule atteigne une autonomie de 260 à 320 km.

Actuellement, l’autonomie moyenne des voitures électriques varie entre 150 et 600 km selon le cycle WLTP ou entre 100 et 500 km en conditions réelles. Les constructeurs ont considérablement amélioré la capacité des batteries pour répondre aux besoins des conducteurs actuels. Plus la batterie a une capacité élevée, plus le véhicule peut parcourir de distances. Cependant, ces batteries sont extrêmement coûteuses, ce qui pousse les constructeurs à limiter leur capacité pour rendre les véhicules abordables. C’est là que les prolongateurs d’autonomie interviennent.

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Qu’est-ce qu’un prolongateur d’autonomie ?

Un prolongateur d’autonomie est une solution développée pour résoudre le problème de la faible autonomie des voitures électriques. Cette technologie permet d’augmenter l’autonomie d’un véhicule électrique sans compromettre les infrastructures de recharge ni l’environnement. Il offre la possibilité aux conducteurs de gagner jusqu’à une centaine de kilomètres supplémentaires sans passer par une station de recharge. Le prolongateur d’autonomie vient compléter d’autres dispositifs visant à économiser l’autonomie, tels que le système de freinage régénératif, qui recharge automatiquement la voiture pendant la conduite grâce à la récupération d’énergie au freinage ou à la décélération. Les voitures électriques sont également équipées d’un mode de conduite “Eco” qui optimise toutes les fonctionnalités du véhicule pour réduire au maximum la consommation d’énergie.

Avantages et inconvénients

Sur le marché, il existe deux types de prolongateurs d’autonomie : un électromoteur à tracter ou un moteur thermique additionnel. Le premier prend la forme d’une petite remorque contenant une batterie, tandis que le second est un moteur thermique complémentaire utilisant un carburant traditionnel, et se trouve à proximité de l’électromoteur. Le moteur thermique ne sert qu’à recharger la batterie et n’est pas utilisé pour propulser les roues en cas de panne d’énergie électrique.

Lors de son lancement, le prolongateur d’autonomie a connu un grand succès auprès des utilisateurs en raison de ses nombreux avantages. Tout d’abord, il résout le problème de l’autonomie des voitures électriques en augmentant leur portée. Cela est particulièrement précieux pour les conducteurs qui n’ont pas de solution de recharge à domicile et qui doivent parcourir plusieurs kilomètres pour trouver une station de recharge. Lorsque l’autonomie est faible, ils ne peuvent pas atteindre les stations de recharge et risquent de tomber en panne en cours de route. Le prolongateur d’autonomie leur permet également de réaliser des trajets plus longs et d’utiliser leur véhicule pour partir en week-end ou en vacances. De plus, les conducteurs ne dépendent plus de la recharge et peuvent espacer les branchements, ce qui améliore leur confort et leur permet de réaliser des économies. En effet, il ne faut pas oublier que la recharge sur une borne publique rapide peut représenter une dépense significative.

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Parmi les inconvénients, on trouve le coût. Le moteur additionnel doit être acheté en option, ce qui entraîne un coût supplémentaire. De plus, il faut prendre en compte les coûts du carburant en cas d’utilisation intensive du véhicule. Le prolongateur d’autonomie ne convient pas aux personnes qui cherchent à rouler exclusivement sans énergie fossile. De plus, il peut être encombrant, en particulier dans le cas du modèle de remorque.

Les prototypes de prolongateurs d’autonomie connus

Pendant de nombreuses années, les constructeurs ont misé sur les prolongateurs d’autonomie pour se démarquer sur le marché en proposant des véhicules plus autonomes. BMW fait partie des marques qui ont le plus exploité cette technologie. Dans sa i3, le constructeur avait intégré un moteur bicylindre additionnel de 34 ch, alimenté par 9 litres d’essence, offrant une autonomie supplémentaire de 150 km. Cependant, BMW a abandonné ce système car il n’était pas compatible avec les exigences techniques du nouveau cycle WLTP. Il a alors remplacé le prolongateur d’autonomie par une batterie plus puissante de 42 kWh, offrant une autonomie de 310 km sans recharge.

Ep Tender est une autre entreprise bien connue pour ses prolongateurs d’autonomie. La marque a eu l’idée d’ajouter une petite remorque à l’arrière du véhicule, et a notamment proposé son prototype pour la Renault Zoé. Ce modèle permet d’augmenter l’autonomie du véhicule et sert également de station de stockage d’énergie ou de générateur.

Les prolongateurs d’autonomie de nouvelle génération

Après avoir été négligés pendant un certain temps, les prolongateurs d’autonomie sont revenus sur le devant de la scène à partir de 2020. Mazda fait partie des constructeurs qui ont réintégré cette technologie avec son modèle MX-30. Le constructeur a délibérément équipé son véhicule d’une petite batterie de 35,5 kWh offrant seulement 200 km d’autonomie, dans le but de réduire la pollution générée lors de la fabrication de la batterie. Pour compenser cette faible autonomie, Mazda a créé un prolongateur d’autonomie prenant la forme d’un petit moteur à essence.

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En conclusion, les prolongateurs d’autonomie offrent une solution pratique pour les conducteurs de véhicules électriques qui souhaitent étendre leur liberté de conduite. Ils permettent de parcourir de plus longues distances sans dépendre uniquement des bornes de recharge. Cependant, il est important de prendre en compte les avantages et les inconvénients de cette technologie, en fonction de vos besoins et de vos préférences.