Protégez-vous facilement contre les arnaques courantes lors de la vente de votre voiture

Vous vendez votre voiture ? Parez facilement les arnaques courantes...

Malgré les nombreux vendeurs bien informés, grâce à Internet et notamment Caradisiac, le nombre d’arnaques lors de la vente (ou de l’achat) d’une voiture d’occasion reste élevé. Dans un marché qui compte plus de 5,5 millions de voitures, peut-être même 6 millions cette année 2021, les escrocs en tout genre sévissent toujours et les histoires tragiques (au moins financièrement) se multiplient.

Il est donc crucial d’être vigilant, d’autant plus que les petites annonces sur Internet et la dématérialisation croissante des transactions entre acheteurs et vendeurs ont donné naissance à de nouvelles arnaques. Il est important de savoir les reconnaître afin de ne pas se retrouver dans une situation fâcheuse.

Dans cet article, nous nous concentrerons uniquement sur les arnaques auxquelles peuvent être confrontés les vendeurs. Vous constaterez que certaines sont faciles à repérer, tandis que d’autres demandent une certaine dose d’observation et de méfiance pour être détectées. Les escrocs affinent leurs techniques et deviennent de plus en plus habiles pour gagner votre confiance.

Caradisiac vous présente ici une sélection des arnaques toujours d’actualité, afin que vous soyez toujours conscient de ce qui peut se présenter à vous. Et bien sûr, nous vous donnerons des astuces pour vous en protéger.

L’arnaque du faux chèque de banque

Cette arnaque n’est pas nouvelle, mais certains scénarios associés le sont. Habituellement, l’acheteur remet un faux chèque de banque et repart avec la voiture. Le chèque est encaissé, mais environ deux semaines plus tard, votre banque vous annonce (ou non) que le chèque était un faux et débite le montant de votre compte. Vous vous retrouvez sans argent ni voiture ! La variante moderne de cette arnaque est lorsque l’acheteur vous envoie le chèque à l’avance pour que vous l’encaissiez avant même qu’il parte avec la voiture. Rassurant, n’est-ce pas ? Cependant, suite à un événement grave (comme le décès de son conjoint ou un licenciement), l’acheteur vous demande rapidement d’annuler la vente et de rembourser le chèque. Vous vous exécutez, mais votre banque vous informe ensuite que le chèque de votre pseudo-acheteur était un faux… Au moins, vous n’êtes pas à pied… une maigre consolation.

La parade: pour éviter cette arnaque, vérifiez l’authenticité du chèque de banque en appelant directement l’agence émettrice, dont vous aurez obtenu les coordonnées par vous-même, sans vous fier au numéro inscrit sur le chèque, qui pourrait être celui d’un complice. Si la transaction a lieu le week-end, demandez une copie du chèque et effectuez les vérifications pendant les heures de travail. Ces vérifications peuvent parfois être plus difficiles à effectuer, car les banques ont désormais de nombreux numéros centralisés, mais si vous exprimez vos doutes à un conseiller, vous devriez normalement obtenir des réponses.

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L’arnaque du faux virement

Il existe deux scénarios pour cette arnaque.

  1. L’acheteur vous propose un paiement par virement bancaire, ce qui peut sembler rassurant car cela signifie que le compte est approvisionné. Mais le compte a été crédité par un faux chèque, un faux chèque de banque ou un chèque volé (au choix). Lorsque la banque s’en rend compte, elle annule le virement.
  2. L’acheteur prétend vouloir effectuer un virement sur votre compte et vous demande votre RIB. En réalité, il se rend dans une autre agence de votre banque et dépose un faux chèque ou un chèque volé en se faisant passer pour vous. Lorsque la somme apparaît sur votre compte, vous pensez avoir reçu le virement (certaines banques ne précisent pas si un dépôt a été fait par chèque ou par virement) et vous remettez les clés au malhonnête.

La parade: évitez les virements bancaires, sauf si vous êtes certain de pouvoir vérifier leur origine et si le compte est approvisionné depuis longtemps. Privilégiez un chèque de banque que vous pourrez vérifier. Sinon, attendez au moins 15 jours pour vous assurer que le compte est crédité de manière définitive.

Le paiement supérieur à la valeur du véhicule

Après avoir convenu d’un prix pour votre voiture, l’acheteur prétend avoir un chèque de banque d’un montant supérieur. Il vous demande de lui rembourser la différence, ou il vous paie un montant plus élevé en vous demandant de verser la différence à un transporteur qui viendra chercher la voiture (arnaque typique avec un acheteur étranger). Dans les deux cas, vous perdrez la différence : le chèque initial sera faux, et il n’y aura pas de transporteur.

La parade: ne jamais accepter un paiement supérieur à la valeur de votre véhicule. Notez également qu’un chèque de banque ne peut être utilisé qu’une seule fois, car il comporte le nom du bénéficiaire et ne peut être modifié.

Les faux billets

Bien que de plus en plus rares, il est utile de mentionner cette arnaque. Il est désormais interdit de payer plus de 1 000 € en espèces à un professionnel. Entre particuliers, cette limite ne s’applique pas strictement, mais il est conseillé d’établir un écrit à partir de 1 500 €. Si l’acheteur souhaite payer en espèces, vous vous exposez au risque de faux billets, même si ce risque est faible. Les petites coupures sont les plus risquées (10 €, 20 €, 50 €), les autres circulent moins facilement.

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La parade: effectuez la vente lorsque votre agence bancaire est ouverte et faites vérifier les billets un par un avant de remettre les clés. Toutes les agences disposent d’un appareil de contrôle. Établissez également un certificat de vente en double exemplaire (même sur papier libre) qui mentionne la somme reçue et les coupures utilisées. Vous pouvez même noter les numéros des billets. Ainsi, en cas de litige ultérieur, vous aurez une preuve du moyen de paiement et du montant demandé.

La visite d’un “expert”

Certains acheteurs peuvent vous proposer de venir inspecter la voiture en compagnie d’un expert pour donner une impression de sérieux. Mais ils vous demanderont de verser une somme sur un compte bancaire pour s’assurer que leur déplacement ne sera pas inutile. Bien sûr, personne ne viendra jamais inspecter la voiture et vous serez perdant.

La parade: n’acceptez jamais ce type de demande. C’est à vous de vendre la voiture, vous n’avez pas à avancer d’argent. Cela vaut également pour tous les autres cas de figure.

L’appel à un numéro surtaxé ou le “rabattage”

C’est l’opposé total de l’appel à un ami de “Qui veut gagner des millions”. Cette arnaque s’est répandue il y a 4 ou 5 ans, mais heureusement, elle se fait plus rare. Si vous annoncez votre numéro de téléphone sur Le Bon Coin, vous avez probablement déjà été confronté à cette arnaque. Après avoir mis en vente un bien (pas seulement une voiture d’ailleurs), vous recevez des SMS dans les heures ou les minutes suivantes, suivis de jours. Construits de la même manière et souvent en français approximatif, ces SMS indiquent que la personne est intéressée par la voiture et vous demande de la contacter par e-mail ou par un numéro de téléphone commençant par 0 899… C’est un numéro surtaxé mis en place par les escrocs. Par e-mail, ils essaieront de vous arnaquer via PayPal.

La parade: dès que vous voyez un numéro commençant par 0 899, c’est une arnaque évidente. Si vous recevez un SMS vous demandant d’envoyer un e-mail, soyez méfiant et si le message suivant parle directement de PayPal avec un discours étrange ou formaté, fuyez.

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La vente “par un autre intermédiaire”

Peut-être avez-vous déjà vécu cela. Quelques jours après avoir publié votre annonce sur un site spécialisé, vous êtes contacté par une société ou un autre site de vente de voitures (soi-disant). La personne au bout du fil vous propose de déposer votre annonce chez eux et vous assure qu’ils ont “de nombreux clients” intéressés par le type de voiture que vous vendez. Ils vous promettent même une vente en 30 ou 45 jours. Bien sûr, cela a un coût. Parfois, ces sites proposés ne sont que des coquilles vides !

La parade: refusez tout simplement cette proposition.

Le vol pur et simple

Ce n’est pas une arnaque à proprement parler, mais vous pouvez vous retrouver menacé lors de l’essai d’une voiture par un acheteur potentiel et être contraint de lui abandonner le véhicule sous la menace. Ou bien, il peut profiter d’un changement de place dans la voiture avec les clés sur le contact pour vous dire au revoir définitivement.

La parade: demandez toujours les pièces d’identité de toute personne venant essayer la voiture et vérifiez leur concordance avec l’individu (photo). Prenez-les en photo en guise de preuve. Un acheteur honnête n’aura aucun problème avec cette demande. Si possible, ne soyez jamais seul lors de l’essai et ne vous séparez jamais des clés. Gardez-les toujours sur vous lorsque vous sortez de la voiture.

La demande de documents

Une arnaque plus ancienne consiste pour un pseudo-acheteur à demander au vendeur des preuves que le véhicule lui appartient. Il prétend qu’il ne veut négocier qu’avec le véritable propriétaire de la voiture en raison des nombreuses arnaques sur Internet. Le contact se fait uniquement par le biais d’e-mails anonymes. Dans ce cas, l’escroc ne cherche pas toujours à vous arnaquer directement, du moins pas immédiatement. Il utilisera la copie de votre carte grise pour gagner la confiance d’autres acheteurs en proposant une “fausse occasion” qu’il mettra en vente plus tard.

La parade: ne transmettez jamais de copie de carte grise ou de contrôle technique. Ces documents contiennent des informations sur votre voiture qui pourraient être utilisées de manière frauduleuse. Si l’acheteur vous demande des informations (généralement pour obtenir des devis d’assurance), donnez-lui seulement les informations nécessaires : l’immatriculation actuelle, la date de première mise en circulation et le type mine (numéro dans la série du type, qui permet de retrouver la dénomination commerciale). L’acheteur n’a pas besoin de plus d’informations.

Ces quelques conseils vous aideront à vous protéger des arnaques lors de la vente de votre voiture d’occasion. Soyez vigilants et prudents dans toutes vos transactions pour éviter les mauvaises surprises.