Neuville-sur-Saône, 3 novembre 2028
Aïda, une petite fille de 7 ans, se retrouve terrifiée, blottie dans l’ombre aux côtés de son père. À travers les buissons, elle observe avec de grands yeux les violences qui se déroulent autour d’elle. Des individus masqués, que les médias appellent “les purgeurs”, attaquent le quartier. Des vitres volent en éclats, des poubelles sont jetées au milieu de la rue et certaines sont même incendiées. Aïda classe le mot “purge” avec d’autres mots qu’elle déteste prononcer, comme “dégobiller” ou “rognon”. Jusqu’à présent, elle avait toujours réussi à se calfeutrer chez elle lors de ces événements.
Aïda, habituée à la tranquillité de son quartier de classes moyennes, est choquée par les hurlements et les scènes de violence qui se déroulent devant ses yeux. Elle se demande pourquoi la police n’intervient pas pour arrêter les purgeurs. Son père tente de la rassurer en lui expliquant que la police est débordée et qu’elle fait de son mieux pour intervenir. Il lui promet également que les secours arriveront bientôt pour les aider. Dans l’attente, ils doivent rester cachés et silencieux.
Pendant ce temps, les purgeurs continuent leur déferlement de destruction. Aïda se demande qui ils sont, pourquoi ils causent autant de dégâts et pourquoi la police n’arrive pas à les arrêter. Son père tente de lui expliquer que ces purgeurs sont en réalité des inconnus qui se rassemblent sur internet pour tout casser. Ils utilisent des réseaux cryptés, rendant leur traçabilité difficile pour la police.
Alors qu’Aïda et son père cachés dans les buissons, des purgeurs se rapprochent dangereusement d’eux. Son père décide de distraire les purgeurs et de les éloigner de sa fille. Il s’aventure hors de leur cachette et attire l’attention des casseurs. Aïda, inquiète pour son père, ne peut que le regarder se faire frapper violemment par les purgeurs. Par miracle, un livreur de tacos passe à proximité et les purgeurs délaissent son père pour se lancer à sa poursuite.
Aïda, restée seule avec son père inconscient, est rejointe par une purgeuse nommée Jenny. Jenny se rend compte que le père d’Aïda a besoin de soins médicaux urgents. Aïda, bien que méfiante au début, décide de faire confiance à Jenny et lui permet d’entrer chez elle pour soigner son père blessé. Pendant que Jenny prend soin de son père, Aïda appelle les secours pour demander de l’aide.
Jenny explique à Aïda qu’elle fait partie d’un mouvement de purgeurs qui cherchent à provoquer des événements psychédéliques sans intention de tuer ou blesser les gens. Elle regrette que les purges soient devenues une forme de violence aveugle. Elle raconte à Aïda ses expériences passées avec d’autres mouvements de protestation et explique qu’ils ont perdu leurs moyens de communication et d’organisation en raison des lois strictes contre les purges et des arrestations massives.
Une fois que les secours ont pris en charge son père, Aïda offre à Jenny des vêtements de sa mère pour lui permettre de partir incognito. Jenny remercie Aïda de son aide et s’en va, promettant que les purges ne font que commencer. Aïda regarde Jenny s’éloigner sur son gyropode et se demande ce que l’avenir réserve.
Cette nuit d’Halloween mouvementée a à la fois terrifié et ouvert les yeux d’Aïda sur la réalité du monde dans lequel elle vit. Elle se demande si les purges sont vraiment une solution ou si cela ne fait qu’aggraver les problèmes. Une chose est sûre, Aïda et son père se souviendront de cette nuit pour le reste de leur vie.
Fin