QI : Comprendre et Utiliser le Quotient Intellectuel

QI : Comprendre et Utiliser le Quotient Intellectuel

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Démystifier le Quotient Intellectuel

Le quotient intellectuel (QI) est souvent entouré de préjugés. On considère qu’un QI élevé correspond à une intelligence supérieure à la moyenne. Par conséquent, un score faible est souvent associé à une faiblesse intellectuelle. Mais est-ce vraiment aussi simple ? Stéphanie Aubertin, neuropsychologue à Pertuis et Paris, nous aide à y voir plus clair.

« Le quotient intellectuel ou QI est le résultat d’un test », explique Stéphanie Aubertin. « Il mesure les capacités cognitives à travers différentes tâches telles que la compréhension verbale, la manipulation spatiale, le raisonnement, la mémoire de travail et la vitesse de traitement ». Chaque participant obtient un résultat qui est ensuite comparé à celui de son groupe d’âge. Le score moyen se situe entre 90 et 110. À partir de 130, on parle souvent de « surdoué » ou de « haut potentiel intellectuel ». En dessous de 80, on évoque une déficience intellectuelle légère, moyenne ou sévère.

QI = Intelligence ?

« Aujourd’hui, on parle davantage du fonctionnement cognitif, de la manière dont chacun utilise ses capacités de base, plutôt que d’un seuil d’intelligence ». Pour illustrer cela, la neuropsychologue compare le quotient intellectuel à une voiture : « Ce n’est pas parce que l’on possède une voiture de qualité que l’on va forcément bien la conduire ». En d’autres termes, le test de QI ne mesure pas l’intelligence, mais plutôt « la probabilité d’agir avec intelligence ».

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Plusieurs tests de QI

Depuis les premiers balbutiements du QI en 1905 avec Alfred Binet, les tests ont considérablement évolué. Aujourd’hui, les tests de Wechsler sont les plus utilisés en France. Ils diffèrent selon les catégories d’âge :

  • Le WPPSI-IV (Wechsler Preschool and Primary Scale of Intelligence – Échelle d’intelligence préscolaire et primaire de Wechsler) destiné aux enfants de 2 ans et 6 mois à 7 ans et 7 mois ;
  • Le WISC V (Wechsler Intelligence Scale for Children – Échelle d’intelligence de Wechsler pour les enfants) pour les jeunes de 6 à 16 ans et 11 mois ;
  • Le WAIS IV (Weschler Adult Intelligence Scale – Échelle d’intelligence de Wechsler pour les adultes) destiné aux personnes de 16 à 79 ans.

Les tests de QI, pour qui et pourquoi ?

« Les médias se sont beaucoup intéressés au QI », affirme Stéphanie Aubertin. « Des séries télévisées le mettent en avant (comme HPI sur TF1) et des émissions vous proposent de calculer votre quotient… Mais cela relève souvent du marketing. Cela entraîne des confusions. Les gens confondent par exemple les problèmes scolaires de leurs enfants avec un QI élevé. Certains s’identifient aux signes présentés à la télévision, dans les livres ou sur les réseaux sociaux et refusent donc les tests ».

En somme, le QI ne peut être improvisé. Un simple chiffre n’est pas très utile sans explications. Il est donc nécessaire de passer un test auprès d’un professionnel formé (psychologue) qui pourra ensuite le comparer à une norme établie.

Ainsi, les tests de QI peuvent être effectués pour déterminer si une personne est surdouée, répondre à des questions concernant un enfant (pourquoi a-t-il des difficultés scolaires, des problèmes d’apprentissage, est-il précoce…), révéler des troubles du développement neurologique, diagnostiquer un trouble Dys, etc. Ces tests permettent ensuite d’apporter des adaptations appropriées. Chez l’adulte, certaines difficultés professionnelles peuvent être associées à un haut potentiel intellectuel. « Mais c’est l’inverse. Ces difficultés témoignent de troubles éventuels. Un test de QI peut aider à mettre en évidence ces problèmes ».

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A noter : Un test de QI peut durer de 1h30 à 3h. Plusieurs exercices sont proposés, commençant par des questions faciles puis de plus en plus difficiles.