Quand je serai grande…

Quand je serai grande…

Cette question, je l’ai entendue maintes fois au cours de nombreuses années. À chaque fois, ma réponse était différente. J’ai envisagé une multitude de professions : égyptologue, chanteuse, joueuse de tennis professionnelle, juge des enfants, écrivain, poète, commissaire de police, avocat, psychologue, actrice, professeur de français, photographe, mannequin, nounou, directeur des ressources humaines, contrôleur de gestion, éducateur spécialisé, professeur d’EPS, infirmière, journaliste, décoratrice d’intérieur, sénatrice. Oui, j’ai sérieusement envisagé TOUTES ces professions, ce qui explique pourquoi mes parents étaient désespérés pendant toute ma scolarité.

En tant que bonne élève, j’ai toujours été encouragée et poussée par mes parents et mes professeurs. J’ai donc suivi un bac ES puis une classe préparatoire aux grandes écoles. À ce moment-là, j’hésitais entre le droit, la psychologie et la classe préparatoire. Ne sachant pas vraiment quoi choisir, j’ai opté pour la troisième option. Par la suite, j’ai intégré une école de commerce, un choix logique qui ne nécessitait pas de se poser de questions, ouf !

Mais une fois arrivée à l’école, la fameuse question refait surface : “Qu’est-ce que tu veux faire plus tard ?” Cette fois-ci, elle est bien plus stressante qu’auparavant. La question est toujours la même, mais ma réponse ne change pas : je ne sais pas.

Pourtant, j’aime certaines choses. J’ai d’excellents résultats en ressources humaines, j’adore le droit, j’aime la complexité des chiffres. Mais l’idée de devoir choisir un seul métier pour le reste de ma vie m’angoisse profondément.

J’ai donc opté pour une stratégie bien connue : je fais ce qui me rassure le plus. Je ne savais pas ce que je voulais faire de ma vie, mais une chose était claire dans ma tête : je voulais un métier “bien comme il faut” et surtout très sûr ! Vous savez, le genre de job avec des embauches et un salaire fixe à la fin du mois, celui qui permet d’avoir un crédit immobilier sans trop de difficultés et des horaires qui concilient vie professionnelle et vie de famille. Oui, rien que ça.

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J’ai donc enchaîné les stages pour essayer d’y voir plus clair. J’ai essayé successivement les achats/logistique, les ressources humaines, la finance et le contrôle de gestion. À chaque fois, le constat était le même : cela me plaisait pendant un mois, deux voire trois, puis je m’ennuyais. En bref, je ne me voyais pas faire cela sur le long terme, voire même sur le moyen terme.

Finalement, j’ai connu un premier emploi, puis un licenciement (n’en parlons pas), et une nouvelle chance s’est présentée, accompagnée d’une révélation. Parfois, le positif surgit là où on ne l’attend pas.

Aujourd’hui, je m’épanouis pleinement sur le plan professionnel pour la première fois de ma vie. Je travaille 12 heures par jour, 7 jours sur 7, sans me plaindre. Je me réveille chaque matin avec le sourire et j’ai envie de me donner chaque jour plus que la veille.

Certains me diront sûrement que blogueuse n’est pas un métier, que je ne pourrai pas exercer en tant que coach toute ma vie, que ma carrière de créatrice culinaire ne décollera sûrement jamais. J’essaie de passer outre.

J’essaie de passer outre parce que tout cela me passionne, tout cela me fait vivre. Pour la première fois, j’éclate dans ma vie professionnelle, même s’il y a bien sûr des coups de blues, des moments de doutes et de peurs. Mais aujourd’hui, je fais ce que j’aime.

Et au final, n’est-ce pas cela qui compte le plus ?