Quand l’agriculture impacte la qualité de l’air

Quand l’agriculture pollue l’atmosphère…

L’impact négligé de l’agriculture sur la pollution de l’air

Si l’on ne s’y attarde pas en premier lieu, il est important de noter que l’agriculture joue également un rôle dans la pollution atmosphérique. Les pesticides utilisés dans l’agriculture intensive polluent notre air de manière inexorable, affectant ainsi la santé des êtres humains, des animaux et la biodiversité.

pollution de l'air et agriculture

L’interconnexion entre la pollution de l’air et l’agriculture

La pollution de l’air, qu’elle soit causée par l’industrie ou le secteur des transports, contamine l’agriculture en émettant des particules fines qui finissent par se déposer sur les cultures et les légumes. Certains pesticides restent dans l’atmosphère pendant une période plus ou moins longue, puis se déposent sur le sol, se décomposent sous l’effet de la lumière du soleil, se propagent dans l’eau ou se dispersent dans l’air. Malheureusement, les plantes sont particulièrement sensibles à la plupart des polluants en suspension dans l’air. Par exemple, le dioxyde de soufre émis lors de la combustion des combustibles fossiles provoque l’apparition de gouttelettes qui se déposent sur les feuilles avec la rosée ou le brouillard.

Il est donc évident que la pollution de l’air est étroitement liée à l’accumulation de polluants dans le sol. Cette accumulation réduit la production agricole et accroît la dépendance des agriculteurs vis-à-vis des engrais azotés, entraînant ainsi un risque de pollution des eaux souterraines par les nitrates. Par conséquent, un véritable cercle vicieux s’installe, créant un effet pervers de pollution à long terme qui se manifeste dans la qualité de l’agriculture d’aujourd’hui et de l’eau “potable” que nous consommons. Bien que l’azote soit essentiel à la croissance des plantes, c’est son utilisation excessive par l’agriculture conventionnelle qui pose problème.

réduction de la pollution

Le paradoxe de l’agriculture face à la pollution de l’air

De manière paradoxale, l’élevage et l’agriculture sont des secteurs qui contribuent à la pollution de l’air, représentant à eux seuls la principale source d’émissions d’ammoniac, soit 97% des émissions nationales ! Les engrais, les déchets d’élevage, les fertilisants et l’alimentation animale sont les principaux facteurs responsables de cette contamination. Le phénomène bien connu de la pluie acide est principalement causé par la grande quantité de produits chimiques et de polluants atmosphériques libérés par les usines ou les voitures, entre autres. Ces substances, en restant en suspension dans l’air, retombent ensuite sous forme de pluie, brouillard ou neige, acidifiant ainsi le sol, endommageant les plantes, les eaux et les cultures, et ayant des répercussions sur la santé humaine.

Il s’avère que l’ammoniac, qui est induit par nos pratiques agricoles, est une cause majeure de la pluie acide ! Le serpent qui se mord la queue… Pourtant, que ce soit dans les pays développés ou en développement, les émissions d’ammoniac provenant de l’agriculture et de l’élevage continuent d’augmenter… Sans oublier les dommages causés par les cultures sur brûlis, qui engendrent une pollution atmosphérique significative, faisant de l’agriculture le secteur responsable de près de 35% des émissions de gaz à effet de serre.

pollution atmosphérique