Les batteries des véhicules électriques sont au cœur des débats et de nombreuses idées préconçues circulent à leur sujet. Il est temps de faire le point sur leur recyclage et leur deuxième vie.
Les batteries électriques sont massivement recyclées
Contrairement aux rumeurs, les batteries électriques sont recyclées de manière massive. En effet, la loi impose que plus de 50% du poids de la batterie soit valorisé. En réalité, cette proportion atteint plus de 70%, voire jusqu’à 96% dans les meilleurs cas. C’est ce qu’affirme Marc-Antoine Bru, président de l’association Electro’ker, qui souligne l’importance de ce processus de valorisation des batteries.
Une durée de vie en trois phases
Une batterie électrique connaît une durée de vie en trois phases distinctes. Tout d’abord, elle est utilisée comme batterie de traction dans une voiture électrique pendant environ 12 à 15 ans. Au fil du temps, sa capacité diminue de 1,5% à 2% par an. Ensuite, lorsqu’elle atteint un niveau d’usure d’environ 70%, elle peut être réutilisée comme batterie de stockage statique. Enfin, une fois arrivée en fin de vie, elle est démantelée et recyclée pour la création de nouvelles batteries. L’idée est d’utiliser ces vieilles batteries comme unités de stockage statique, couplées à des centrales de production électrique. Une batterie de voiture électrique, par exemple, peut stocker jusqu’à 60 kWh d’électricité, soit l’équivalent de quatre à cinq jours de consommation domestique. Même à 70% de sa capacité, elle reste suffisamment performante pour une utilisation statique.
La batterie LFP privilégiée
Dans le processus de production d’une batterie, des matériaux sous tension tels que le lithium, le cobalt, le manganèse et le nickel sont nécessaires. Cependant, leur extraction et leur transformation ont un coût environnemental élevé, pouvant représenter jusqu’à 30% de l’empreinte carbone d’une voiture électrique. C’est pourquoi la batterie LFP (Lithium, Fer, Phosphate) tend à remplacer la batterie NMC (Nickel, Manganèse et Cobalt). La batterie LFP a une densité énergétique inférieure d’environ 15%, ce qui permet de réduire son poids. De plus, elle est plus sécurisée, car elle ne s’emballe pas thermiquement, évitant ainsi les risques d’incendie. Moins coûteuse, elle a également une durée de vie plus longue et un taux de recyclage plus élevé. La technologie NMC, quant à elle, est utilisée pour les batteries de plus grande taille.
Conclusion
Les batteries des véhicules électriques sont donc massivement recyclées et réutilisées, contribuant ainsi à la réduction de l’empreinte environnementale. Les avancées technologiques, notamment avec la batterie LFP, permettent de rendre les batteries plus durables et plus sécurisées. Ainsi, la transition vers les véhicules électriques est non seulement bénéfique pour la planète, mais aussi pour notre quotidien.