Quelle chaudière choisir : comparatif gaz, fioul, bois, etc en 2023

Quelle chaudière choisir : comparatif gaz, fioul, bois, etc en 2023

Choisir une nouvelle chaudière n’est pas toujours facile ! Naviguer entre les modèles au gaz, électrique, fioul ou à bois peut-être difficile. De plus, il faut s’assurer de faire des économies sur sa facture sans lésigner sur le confort… Alors comment trouver la chaudière qui vous convient ? Quels sont les types de chaudières, leurs avantages, inconvénients et prix ? On vous explique tout.

Qu’est-ce qu’une chaudière ?

Une chaudière est un appareil utilisé pour chauffer l’eau ou produire de la vapeur, généralement utilisé pour le chauffage domestique ou industriel. Elle fonctionne en brûlant des combustibles tels que le gaz, le fioul ou le bois.

Fonctionnement commun à toutes les chaudières

Le principe de la chaudière est que le combustible (gaz, électrique, fioul, bois) produit de la chaleur pour chauffer l’eau, qui dans certains modèles chauffe le liquide de refroidissement, et le fait circuler dans des tuyaux lorsqu’il atteint la bonne température :

  • Jusqu’aux appareils de chauffe pour réchauffer l’appartement ;
  • Parfois jusqu’à de l’eau pour produire l’eau chaude sanitaire.

Différences entre chaudière, chauffe-eau et ballon d’eau chaude

  1. La chaudière sert donc à apporter de la chaleur via du fluide caloporteur ou de l’eau aux chauffages du foyer, mais aussi de l’eau chaude pour les utilisations sanitaires (ECS). Cette dernière utilité peut se faire en instantané ; ou bien par accumulation, couplée avec un ballon d’eau chaude ou un chauffe-eau.
  2. Le chauffe-eau sert à chauffer de l’eau pour les radiateurs ou l’eau chaude sanitaire. Il chauffe l’eau uniquement lorsqu’il y en a besoin ; en instantané. Il ne dispose pas de cuve, le débit de l’eau est donc plus faible et sert ainsi plutôt comme appareil d’appoint.
  3. Le ballon d’eau chaude fonctionne uniquement à l’électricité et ne sert que pour l’eau chaude sanitaire. C’est en quelque sorte un chauffe-eau à accumulation, puisqu’il stocke l’eau chauffée dans une cuve. Or quand on tire de l’eau chaude, il se remplit d’eau froide qu’il doit réchauffer par une résistance – d’où l’importance de bien le régler.

Choisir sa chaudière (gaz, électrique, fioul, bois) : faire le bon diagnostic

Avant de se lancer dans l’achat d’une nouvelle chaudière, il est important de faire le point sur trois choses :

  1. L’isolation d’un logement : régler ses problèmes d’isolation est fondamental et cela permet de s’inscrire à dans une vraie logique de confort thermique et d’économies d’énergie.
  2. Connaître sa consommation énergétique avec un calcul correct de la consommation d’eau chaude et/ou de chauffage afin de déterminer la performance optimale d’une future chaudière. Sinon, vous risquez de choisir une chaudière trop puissante et votre facture grimpera en flèche. De plus, les nouvelles chaudières sont beaucoup plus économiques et écologiques que les anciennes.
  3. Évaluer ses besoins à savoir combien de personnes vivent dans le logement et quelle est sa taille ? Avez-vous des projets d’agrandissement ? Occupez-vous votre logement toute l’année ou seulement pendant les vacances et les week-ends ? De quels appareils de chauffe disposez-vous ? Quel est l’espace disponible pour l’installer ? Quel est votre budget ?

Quels sont les différents types de chaudières ?

Il existe 10 types de chaudières : à combustiblez solide, fioul, gaz, électriques, à condensation, à micro-cogénération, à récupération de chaleur, à circulation forcée, à eau chaude et enfin à vapeur. Ici, nous ne développons que les catégories les plus développées et accessibles aux particuliers.

La chaudière électrique

La chaudière électrique est surtout utilisée dans les logements mis en location. Elle coûte relativement peu cher à l’achat pour le propriétaire, qui n’a ensuite pas à payer les factures d’électricité.

  • Une alternative idéale pour les foyers qui ne sont pas raccordés au gaz de ville ;
  • Pratique quand on vit dans un appartement et que l’on n’a pas l’espace pour stocker du fioul, du propane ou du bois ;
  • Elle peut tenter les petits budgets en raison de son faible coût d’achat ;
  • Est également mise en avant la grande simplicité de son installation puisqu’il suffit de la brancher sur une prise électrique.
  • De surcroît, ses performances sont excellentes puisque son rendement est proche de 100 %.
  • En revanche, la surprise peut venir de la consommation ; l’électricité est actuellement l’énergie la plus chère pour se chauffer, les factures peuvent donc vite grimper.
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La chaudière au gaz

Les chaudières au gaz fonctionnent sur le principe de la combustion : le gaz (de ville ou propane) est acheminé dans la chaudière qui grâce à son corps de chauffe fait monter la température de l’eau. L’eau chaude est ensuite distribuée dans le logement par les tuyaux vers les radiateurs ou via une pompe à eau pour le chauffage au sol.

Voici leurs avantages et inconvénients en fonction des types de chaudières à gaz :

La chaudière à bois

Le bois, comme combustible de chauffage, fait son grand retour depuis quelques années et pour cause : cette solution de chauffage au bois est économique, écologique et efficace. Pour les particuliers, on distingue principalement deux types différents de chaudières à bois avec chacune, ses avantages et ses inconvénients.

Chaudière à bûche

  • Le rendement thermique est de 85 %.
  • Elles sont peu volumineuses et simples d’utilisation ;
  • Elles sont les moins chères des chaudières au bois.
  • Elles nécessitent un fonctionnement manuel et ont uniquement quelques heures d’autonomie.
  • Elles nécessitent le stockage des bûches dans un endroit sec.

Chaudière à granulés

  • Également appelée chaudière à pellets, son rendement thermique est de l’ordre de 85 à 95 %.
  • Elles sont simples d’utilisation et possèdent une importante autonomie pouvant aller jusqu’à plusieurs mois puisqu’elles sont couplées à un réservoir (ou directement le silo) pour une alimentation automatique.
  • Certainement le combustible le plus écologique du marché.
  • Leur prix d’achat et de fonctionnement est plus élevé que les chaudières à bûches.
  • Le stockage des granulés ou l’installation d’un silo demandent de la place et une absence totale d’humidité.

La chaudière au fioul

Les chaudières au fioul fonctionnent comme les chaudières au gaz ou au bois, sauf que le combustible brûlé est le fioul.

  • Elles s’adressent aux foyers ayant une grande surface car elles produisent rapidement de la chaleur.
  • Elles nécessitent de stocker du fioul dans une cuve de grande capacité, installée à domicile et remplie régulièrement par camion-citerne.
  • Elles ont l’avantage majeur de posséder une totale autonomie : l’approvisionnement en fioul est possible partout en France et sans dépendre d’un réseau de distribution, contrairement au gaz propane.
  • Son coût à l’achat est élevé.
  • Énergie fossile, le fioul est le pire combustible pour son impact sur le changement climatique.

Tout savoir sur l’entretien de la chaudière selon chaque type de combustible et technologie utilisée.

Quelle technologie pour sa chaudière ?

Si elles représentent un coût plus élevé, les chaudières de nouvelle génération garantissent des économies sur la facture de gaz, qui peuvent aller de 15 % à 35 %. À la fois plus écologiques et plus économiques sur le long terme, elles sont largement préconisées par les pouvoirs publics. C’est pourquoi l’État s’engage à garantir 30 % du coût d’achat en crédit d’impôts pour la plupart d’entre elles. Une chaudière peut tout à fait être à la fois à condensation et à basse température.

Chaudière au gaz, au fioul, à condensation, à ventouse…Il est parfois difficile de comprendre ce qui distingue une chaudière d’une autre. C’est qu’il existe plusieurs catégories qui servent à distinguer les chaudières :

  • Son type de combustible : gaz, fioul ou bois – ou électrique. C’est lui qui a un réel impact sur la manière dont il faut entretenir la chaudière.
  • Sa technologie : classique, basse température, à condensation.
  • Son type de pose : chaudière murale ou chaudière au sol.
  • Son système d’évacuation des fumées : par VMC ou par ventouse.

La chaudière à condensation

A la différence des modèles classiques, elle utilise les fumées de condensation plutôt que de les évacuer. Les vapeurs d’eau qu’elle contient condensent, permettant ainsi d’augmenter la température du liquide caloporteur, utilisé pour justement chauffer l’eau chaude sanitaire et les appareils de chauffe. Le condenseur utilise l’eau de retour du chauffage central, qui revient à la chaudière après avoir circulé dans les radiateurs. Idéalement elle doit atteindre la température de condensation, dite “du point de rosée”, par exemple, à 53 °C pour le gaz naturel, ou moins. On estime que l’eau de retour revient avec 8 °C à 10 °C de moins qu’à l’aller, il faudra donc des radiateurs à chaleur douce n’ayant idéalement pas besoin d’une chaleur supérieure à 60 °C. Car sinon, pas de condensation. Avec un régime d’eau à 35 °C, les planchers chauffants sont donc idéaux pour la condensation.

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Schéma fonctionnement d’une chaudière à condensation

Cette technologie a l’avantage d’améliorer le rendement de l’ordre de 15 %, tout en diminuant la consommation de gaz ou de bois, ce qui permet d’économiser 30 % sur ses factures par rapport à un appareil classique. En outre, la chaudière à condensation produit des fumées moins polluantes, car moins chaudes ; environ 50 °C au lieu de 200 °C. Enfin, étant peu bruyante, elle peut être installée dans les pièces à vivre, ce qui est pratique quand on vit en appartement.

La chaudière basse température

Elle nécessite simplement une température de chauffe à 50 °C, au lieu de 90 °C pour les chaudières traditionnelles. Le rendement peut ici être amélioré de 10 % pour ainsi être supérieur à 90 %, avec en parallèle des économies d’énergie de 15 %. Pour une optimisation optimale, il faut qu’elle soit couplée avec l’installation de planchers chauffants ou/et de radiateurs qui soient également basse température – ce qui représente un certain surcoût. Néanmoins, ils ont l’intérêt d’agrandir la surface d’échange de la chaleur au sein de votre logement, compensant mieux la température de chauffe plus faible.

Quelle énergie choisir pour sa chaudière ?

Si l’on compare les prix de l’énergie la moins chère ; on s’aperçoit vite qu’il y a un avantage certain à opter pour telle énergie plutôt qu’une autre. Selon que l’on habite en ville ou à la campagne, on ne choisira pas le même mode de chauffage. Certains sont déjà raccordés au gaz naturel, quand d’autres vivent d’une commune non raccordable mais disposent de place sur leur terrain pour implanter une citerne de propane ou de fioul.

Le dernier critère que l’on prend en compte dans le choix de sa chaudière est celui de la surface à chauffer. En effet, certaines énergies garantissent une meilleure diffusion de la chaleur.

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Quelle puissance choisir pour sa chaudière ?

La puissance d’une chaudière se calcule avec la formule suivante : puissance de la chaudière (en kilowatts) = surface de la maison (en m2) x 100 W/m2.

Puissance de chaudière : quelle importance ?

La puissance correspond à la quantité d’énergie délivrable par unité de temps. Ici, la puissance de la chaudière mesure la rapidité que met la chaudière à alimenter le circuit en eau chaude. Elle doit être le plus proche possible des besoins du logement en chauffage – et en eau chaude sanitaire selon l’usage qui veut en être fait :

  • Une puissance de chaudière trop basse par rapport à ses besoins fonctionnera moins bien : un mauvais rendement avec un faible débit pour l’eau chaude pour une consommation plus élevée.
  • Une puissance de chaudière trop haute fera que l’on aura acheté un matériel à un prix plus cher que le besoin réel.

La puissance requise dépend essentiellement des usages qui sont faits de la chaudière : chauffage uniquement ou avec l’eau chaude sanitaire. Elle dépend également, mais dans une moindre mesure, de la surface du logement.

Chaudière murale ou au sol ?

La chaudière au sol est à privilégier si l’on dispose d’un grand espace, d’un garage ou d’une buanderie, par exemple. En effet, elle est plus robuste et permet le plus souvent un meilleur confort de chauffe pour les logements grands et occupés par de nombreuses personnes.

Sinon, en appartement, la chaudière murale fera amplement l’affaire et sa taille sera grandement appréciée pour ne pas occuper trop de place, le plus souvent dans la cuisine ou la salle de bain. Plus compacte, elle pourra, par exemple, être posée sur le ballon d’eau chaude, sur un appareil électroménager ou en hauteur dans un coin de pièce.

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Qu’est-ce qui permet d’évacuer la fumée ?

Les modes d’évacuation des fumées se différencient principalement en termes de prise de l’air et du rejet des gaz brûlés.

La cheminée

Ce type d’évacuation s’appelle par tirage naturel. L’air est pris à l’intérieur de la pièce où l’appareil de combustion est installé. Les fumées sont extraites “naturellement” vers l’extérieur puisque les gaz sont tirés vers le haut, renouvelant par la même occasion l’air vers la chaudière. Cependant, son extraction se produit mieux lorsqu’il y a une grande différence de température entre l’air extérieur et le gaz, de sorte que lorsque la température augmente, la chaudière a tendance à mal fonctionner et à réduire le débit d’eau chaude.

La chaudière à ventouse

Ce mode d’évacuation en circuit étanche fonctionne le plus souvent grâce à un système à double tube concentrique (l’un dans l’autre) ou à flux forcés. Un ventilateur dans la chaudière permet dans le même temps d’aspirer l’air extérieur (par la partie extérieure du conduit) et de rejeter les fumées (par la partie intérieure). Elle puise l’air depuis l’extérieur. La température de l’air de la pièce est indépendante du circuit de combustion, ce qui garantit un bon rendement. Aucune ventilation de l’air de la pièce où se trouve la chaudière n’est ici nécessaire puisque celle-ci est totalement hermétique. Le conduit débouche sur le toit (ventouse verticale) ou vers la façade (ventouse horizontale).

La VMC gaz

Celle-ci vient se brancher à la ventilation mécanique contrôlée centrale, pour rejeter à la fois l’air vicié et les fumées vers l’extérieur. Ce système est idéal pour les copropriétés qui ont des dispositifs de sécurité collective (DSC) installés et qui nécessitent un entretien annuel, surtout si le détecteur de défaut d’aspiration et l’interrupteur de mise à la terre de la chaudière fonctionnent correctement. En effet, leur dysfonctionnement pourrait entraîner une remontée des fumées aux étages supérieurs à cause du tirage physique des gaz, ce qui peut engendrer des conséquences sérieuses sur la santé de ses voisins. Les pales du ventilateur, les conduits et les bouches d’arrivée et de sortie d’air doivent également être vérifiés.

Combien coûte une chaudière ?

Pour calculer le retour sur investissement de l’achat d’une chaudière, il faut bien entendu en premier lieu prendre en considération le coût d’achat et d’installation de l’appareil, mais également le rendement de ce dernier. Puisque si les factures baissent à chaque mois, le retour sur investissement d’un appareil onéreux à l’achat peut s’avérer très intéressant sur le long terme.

Comparatif des prix des chaudières

Le prix d’une chaudière varie en fonction de son type, mais aussi de sa puissance, de son modèle et de sa marque. Les prix donnés ci-dessous ne représentent donc qu’une moyenne.

Un prix qui ne tient pas compte du coût de la main-d’œuvre, ni de la pose des canalisations et des radiateurs pour une construction neuve.

Rendement d’une chaudière

Le rendement PCI – pour pouvoir calorifique inférieur – correspond au rapport entre l’énergie (la chaleur) produite par la chaudière et l’énergie (le combustible) qu’elle consomme. On la calcule par la quantité de chaleur sortante / par la quantité de combustible entrant ; et on exprime le résultat en pourcentage. Un rendement élevé s’exprime par un pourcentage élevé. Il signifie que l’appareil de chauffe consomme moins d’énergie, ce qui génère des économies à son propriétaire et moins d’émissions de CO₂ pour la planète. S’il est supérieur à 100 %, cela signifie que l’appareil de chauffe produit plus d’énergie qu’elle n’en consomme.

Une chaudière de gaz classique possède un rendement équivalent à 70 % en moyenne, quand une chaudière à basse température peut atteindre 95 % et à condensation 110 %. Les rendements sont un peu moins élevés pour le fioul et le bois.

Les aides de l’État pour l’achat d’une chaudière

Pour ce qui est des aides, il faut savoir que les chaudières à condensation et à bois sont éligibles aux aides écologiques dont le crédit d’impôt à 30 %, hormis celles fonctionnant au fioul.

Quant aux chaudières basse température, elles ne sont pas éligibles au crédit d’impôt, mais peuvent l’être aux subventions de l’Anah, aux aides et primes locales ou à la prime CEE.

Chaudière à condensation ou pompe à chaleur (PAC) ?

L’intérêt principal de la pompe à chaleur est qu’elle tire parti d’une énergie gratuite (le soleil, l’air ou l’eau) pour générer de l’électricité avec un rendement énorme ; de l’ordre de 300 %. Ainsi, les factures d’électricité peuvent baisser de 50 % à 75 % ; contre 30 % au maximum pour l’achat d’une chaudière de nouvelle génération. En outre, certaines d’entre elles sont éligibles au crédit d’impôt de 30 %.

Toutefois, le prix à l’achat est plus élevé qu’une chaudière à condensation. Tout le monde ne peut donc pas en installer une chez soi.