Quelle conduite adopter lors d’une crise d’asthme ?

Quelle conduite adopter lors d’une crise d’asthme ?

Lorsque vous êtes confronté à une crise d’asthme, il est essentiel de savoir comment réagir rapidement et efficacement. Que vous soyez confronté à une crise légère ou sévère, il existe des mesures à prendre pour soulager vos symptômes et prévenir les complications. Dans cet article, nous vous livrons nos secrets pour gérer une crise d’asthme avec brio !

Au début de la crise d’asthme

Dès les premiers signes d’une crise (essoufflement, oppression thoracique, toux, etc.), il est recommandé de prendre deux bouffées d’un bronchodilatateur bêta-2 mimétique d’action rapide, si vous utilisez un aérosol-doseur, ou une inhalation si vous utilisez un inhalateur de poudre. Après dix à quinze minutes, si vos symptômes persistent, vous pouvez répéter cette dose. Si la gêne persiste encore après dix à quinze minutes supplémentaires, vous pouvez augmenter la dose jusqu’à quatre bouffées d’aérosol ou deux inhalations de poudre. En général, une crise simple devrait s’arrêter après la prise de six à huit bouffées d’aérosol ou trois à quatre inhalations de poudre. N’oubliez pas d’éliminer également les facteurs déclenchants potentiels tels que les allergènes, la fumée de cigarette ou le froid.

Si la crise d’asthme persiste

Si votre crise d’asthme ne s’améliore pas après l’utilisation de six à huit bouffées d’aérosol ou trois à quatre inhalations de poudre de bronchodilatateurs bêta-2 mimétiques, si votre débit expiratoire de pointe (DEP) est inférieur à 50 % de la valeur de référence ou si la crise reprend rapidement, il s’agit d’une crise sévère. Dans ce cas, il est important de multiplier les doses de bronchodilatateurs et de prendre des corticoïdes en comprimés selon la prescription de votre médecin. N’hésitez pas à consulter un médecin sans attendre.

À lire aussi  Comment se débarrasser des moucherons dans la cuisine et les éviter à coup sûr

En cas d’absence d’amélioration ou si vous ressentez des sensations d’étouffement sévères dès le début de la crise, il est essentiel de considérer qu’il s’agit d’un asthme aigu grave et d’appeler immédiatement une équipe médicale d’intervention à votre domicile. Les crises d’asthme aigu grave nécessitent généralement une hospitalisation et des injections de corticoïdes pendant quelques jours.

Les risques de dépasser la dose prescrite de médicaments

En l’absence de maladie cardiaque, il est possible de dépasser légèrement la dose prescrite de bronchodilatateurs d’action rapide en cas de crise. Cependant, si vous avez été contraint de dépasser cette dose pour mettre fin à la crise, il est impératif de consulter rapidement votre médecin traitant. Si votre besoin de bronchodilatateurs d’action rapide augmente de façon continue, cela peut être le signe que votre asthme s’aggrave. Dans ce cas, il est important de consulter rapidement votre médecin pour réévaluer votre traitement.

Identifier une crise d’asthme grave et agir en conséquence

Si votre crise d’asthme ne se calme pas rapidement après l’inhalation répétée d’un bronchodilatateur bêta-2 mimétique, deux situations peuvent se présenter :

  1. La crise se calme lentement sans disparaître complètement et votre DEP s’améliore :
    • Continuez à prendre votre bronchodilatateur d’action rapide toutes les quinze minutes.
    • Si votre médecin vous l’a prescrit, prenez un corticoïde en comprimé.
    • Contactez votre médecin traitant pour obtenir des conseils. Si vous ne parvenez pas à le joindre, rendez-vous au service d’urgence le plus proche.
  2. La crise ne s’améliore pas ou s’aggrave, votre DEP reste faible ou continue de baisser :
    • Contactez immédiatement votre médecin traitant ou les secours d’urgence (15, 18 ou 112).
    • En attendant leur arrivée, si vous avez appris à le faire et si vous disposez d’un bronchodilatateur bêta-2 mimétique d’action rapide injectable, injectez-le sous la peau.
    • Prenez un corticoïde en comprimé si votre médecin vous en a prescrit lors d’une crise.
À lire aussi  Comment contester une amende majorée sans avoir reçu l’amende initiale

Certains signes tels que la difficulté à parler, l’agitation, les sueurs, la confusion ou la somnolence nécessitent également un appel immédiat aux secours en vue d’une hospitalisation.

Les risques d’une crise d’asthme grave

Le risque de faire une crise d’asthme grave est plus élevé si vous avez déjà eu une crise sévère, si vous avez été hospitalisé pour votre asthme au cours de l’année précédente, si votre état a nécessité un séjour en réanimation avec ventilation mécanique, si vous avez eu besoin de consulter en urgence à plusieurs reprises, si vous faites des crises d’asthme à l’aspirine, si vous êtes allergique à la moisissure Alternaria, si vous observez une chute significative de votre DEP le matin, si vous faites souvent des crises au petit matin, si vous avez arrêté récemment et brutalement un traitement par corticoïdes en comprimés, si vous ne prenez pas régulièrement et correctement votre traitement de fond, ou si vous avez des difficultés psychologiques importantes. Si vous présentez l’une de ces situations à risque, consultez votre médecin pour trouver des solutions.

D’autres circonstances peuvent également être des sources de risques chez certaines personnes asthmatiques, comme l’exposition à des substances irritantes ou l’exposition massive aux substances auxquelles ces personnes sont allergiques.

L’hospitalisation d’une personne asthmatique

L’hospitalisation d’une personne asthmatique peut être envisagée dans deux situations différentes : en urgence en cas de menace d’une crise d’asthme aigu grave, ou de manière plus planifiée lorsque le médecin a des difficultés à trouver le traitement adéquat pour stabiliser l’asthme.

L’hospitalisation en cas d’asthme aigu grave comprendra souvent des nébulisations de bronchodilatateurs, l’administration d’oxygène et des corticoïdes par voie intraveineuse ou orale, sous surveillance médicale.

À lire aussi  Qu’est-ce qu’un nodule pulmonaire?

L’hospitalisation pour évaluer et ajuster le traitement de l’asthme permettra de réaliser une série d’examens afin de rechercher les facteurs aggravants ou d’instabilité de l’asthme, ainsi que de tester différents médicaments pour trouver le traitement le plus efficace.

Après la crise d’asthme

Après une crise d’asthme, il est important de surveiller régulièrement votre débit expiratoire de pointe pendant quelques jours pour vous assurer qu’il reste proche de vos valeurs habituelles. Si ce n’est pas le cas, consultez rapidement votre médecin. Essayez également d’identifier le facteur déclenchant de la crise afin de l’éviter à l’avenir, qu’il s’agisse d’un oubli ou d’un arrêt intempestif du traitement, d’un allergène, d’une infection, d’une exposition à la fumée ou au froid.

Si les crises se répètent régulièrement, il est probablement nécessaire de renforcer votre traitement de fond temporairement. Selon la prescription de votre médecin, cela peut impliquer une augmentation des corticoïdes inhalés ou une courte cure de corticoïdes en comprimés si la crise a été particulièrement intense.

N’oubliez pas que cet article, rédigé par un rédacteur scientifique, reflète l’état des connaissances sur le sujet à sa date de publication. Il ne remplace pas les recommandations et conseils de votre médecin ou pharmacien.

Avec ces précieuses astuces, vous serez prêt à affronter les crises d’asthme en toute sérénité !