Tant pour l’entreprise qui cherche à se financer que pour l’investisseur qui souhaite placer son argent, la différence entre action et obligation s’avère significative. Découvrez dans cet article le fonctionnement de chacun, le mode de rémunération, les types et niveaux de risques encourus. Vous disposerez aussi d’un tableau récapitulatif afin de comparer l’action et l’obligation.
📒 Sommaire
1️⃣ – Action et obligation : définition et fonctionnement
2️⃣ – Différence entre action et obligation : la rémunération
3️⃣ – Différence entre actions et obligations en termes de risque
1 – Action et obligation : définition et fonctionnement
Dans un cas, vous devenez propriétaire d’une petite partie d’une entreprise alors que dans l’autre vous lui prêtez juste de l’argent. La différence entre action et obligation commence dès leur définition.
1.1 – Qu’est-ce qu’une action ?
En finance l’action constitue un titre de propriété d’une part du capital de la société. Par l’achat d’actions, vous accédez au statut d’actionnaire de cette société et le conservez tout le temps que vous les détenez. Vous prenez donc part aux décisions lors des assemblées générales avec un droit de vote. Vous disposez aussi d’un droit de regard sur la marche des affaires. L’action peut concerner une entreprise cotée en bourse ou non. Son cours peut prendre de la valeur ou en perdre au fil du temps.
1.2 – Qu’est-ce qu’une obligation ?
L’obligation représente un prêt d’argent à une entreprise qui émet un emprunt obligataire. Une obligation est un titre de créance. Elle ne donne pas la possibilité d’interagir en matière de décisions dans la société qui se finance ainsi. La personne qui place son argent en obligations connaît l’échéance du crédit accordé. La valeur nominale d’une obligation s’avère souvent élevée. C’est pourquoi le particulier passe généralement par des organismes de placements collectifs (OPC), des fonds gérés par des sociétés financières.
2 – Différence entre action et obligation : la rémunération
Les différences entre actions et obligations se perçoivent à plusieurs niveaux que nous allons expliquer ci-après.Elle sont de deux ordre :
- La rémunération du placement : elle diffère via une action ou une obligation
- Le risque attachés à ces deux actifs financiers.
2.1 – Le dividende de l’action
En tant qu’actionnaire de la société, vous percevez si les résultats et les capitaux propres le permettent, une rémunération décidée par l’assemblée générale. Elle s’appelle dividende. Son montant fluctue d’une année à l’autre et rien ne garantit son versement. Tout dépend de la stratégie financière du conseil d’administration qui propose ou non à l’assemblée générale d’octroyer un dividende par action.
2.2 – L’intérêt de l’obligation et son rendement
Quant à l’emprunt obligataire, c’est un investissement qui se rémunère périodiquement par le versement d’un intérêt, généralement sous la forme d’un coupon. L’émetteur des obligations verse donc une rémunération fixe sur une durée prédéterminée. C’est la garantie de percevoir des revenus réguliers pour celui qui choisit ce type de placement, sauf évidemment si l’émetteur des obligations dépose son bilan.
Quant au rendement, c’est le rapport entre les intérêts générés par l’obligation et sa valeur sur le marché obligataire. Cette dernière varie chaque jour, donc le rendement aussi fluctue, même si le taux d’intérêt perçu demeure fixe.
3 – Différence entre les actions et les obligations en matière de risque
Dans la comparaison entre actions et obligations, l’analyse du risque encouru par les investisseurs occupe une place de choix. Son niveau et sa nature diffèrent sensiblement.
3.1 – Les risques attachés à l’action et à son cours
Si vous recherchez un placement liquide et facilement mobilisable lorsque vous avez besoin de récupérer de la trésorerie, sachez que l’action comporte un risque. Dans la théorie, vous pouvez vendre quand vous voulez certes. Toutefois, avec un cours ou un marché défavorable, vous réalisez parfois une moins-value.
En tant que détenteur d’un titre de propriété, vous courez aussi le risque de faillite de l’entreprise qui peut entraîner la perte de votre capital investi. Pour les actions de sociétés cotées en bourse, cette situation est toutefois extrêmement rare.
Si vos actions concernent des entreprises étrangères, vous ajoutez le risque de taux de change si elles ne sont pas libellées en euros mais dans une autre devise. C’est un élément à prendre en compte lors d’un projet de revente des titres.
3.2 – Les risques attachés à l’obligation
L’émetteur d’obligations peut aussi connaître des soucis financiers qui mettent en péril le remboursement à terme de l’emprunt souscrit. Vous pouvez analyser les notations établies par des agences pour évaluer la qualité de l’entreprise qui réalise un emprunt obligataire et vous forger un avis. Le risque de faillite de l’émetteur n’est donc pas exclu. Mais le remboursement des obligations intervient en priorité en France par rapport aux actions en cas de défaillance financière et de procédure judiciaire.
Même si l’obligation comporte une rémunération fixe sous forme d’intérêts, il existe un risque de taux. En effet, si les taux du marché augmentent et dépassent la rémunération de votre placement, votre obligation se dévalue. Si vous revendez vos titres à ce moment, vous pouvez perdre de l’argent. Notez toutefois que si vous conservez l’obligation jusqu’à l’échéance, elle est remboursée à sa valeur nominale.
Tout comme pour l’action, l’obligation est confrontée au risque de change en cas de monnaie étrangère.