L’hypnose ericksonienne est une pratique de développement personnel qui exploite les capacités naturelles du cerveau humain pour modifier son état de conscience. Grâce à cela, elle peut altérer certaines fonctions sensorielles, physiologiques ou psychologiques afin d’atteindre les objectifs conscients du client. Concrètement, l’hypnose induit un état de conscience modifié par le thérapeute, affectant des parties du cerveau que le client ne contrôle pas consciemment. Ainsi, l’hypnose permet de surmonter les résistances inconscientes et les blocages, et d’atteindre plus rapidement l’objectif souhaité, sans conflits internes.
L’hypnose facilite la communication entre le conscient et l’inconscient, ce qui engendre les changements nécessaires pour résoudre les problèmes. Aujourd’hui, cette technique est reconnue en tant que thérapie, mais elle est également intégrée dans divers contextes d’accompagnement en raison de ses résultats surprenants. Toutefois, il est important de préciser que l’hypnose n’est pas une discipline récente, car elle remonte jusqu’aux Sumériens, il y a 4000 ans avant Jésus-Christ.
Les origines de l’hypnose
L’hypnose est une technique thérapeutique très ancienne qui a évolué au fil du temps. Les premières traces écrites témoignant de l’utilisation de l’état hypnotique pour apporter des soins remontent au célèbre papyrus Ebers, datant d’environ 3000 avant Jésus-Christ. Ce document, considéré comme le premier livre de médecine de l’histoire, décrit des procédures identiques à celles utilisées dans l’hypnose moderne.
Milton Erickson révolutionne l’hypnose
L’histoire de l’hypnose est marquée par différentes approches et tendances qui ont permis à cette discipline d’évoluer jusqu’à ce qu’elle soit connue aujourd’hui. Tout au long de son histoire, l’hypnose a été l’objet de polémiques et d’idées reçues nuisibles à sa réputation. C’est grâce à Milton Erickson que l’approche de l’hypnose classique et de la thérapie hypnotique a été révolutionnée.
Aujourd’hui, l’hypnose peut être divisée en deux grandes catégories:
- L’hypnose classique (ou traditionnelle)
- L’hypnose ericksonienne et ses différentes variantes (hypnose orientée solution, hypnose générative, hypnose moderne, etc.)
La position “haute” du thérapeute
L’hypnose classique se distingue de l’hypnose ericksonienne par son approche et ses outils. Dans l’hypnose classique, le thérapeute adopte une position de “hauteur” : il sait, il contrôle et il définit ce qui se passe pendant la séance. Le client est passif, il doit obéir aux instructions et est dirigé par le thérapeute vers une “reprogrammation” de son inconscient.
En revanche, l’hypnose ericksonienne se caractérise par sa souplesse et sa capacité d’adaptation. Le thérapeute adopte une position de “basse” : il ne cherche pas à exercer un contrôle, mais favorise une relation collaborative avec le client. Celui-ci est actif, libre de choisir et de participer activement à la séance. Dans l’hypnose ericksonienne, le thérapeute “danse” avec son client. En d’autres termes, la réussite de la thérapie repose sur la collaboration entre le patient et son hypnothérapeute.
L’hypnose ericksonienne, une thérapie qui s’adapte à chaque client
Milton Erickson a proposé une approche thérapeutique qui s’adapte à chaque client. Dans cette nouvelle vision, la thérapie émerge du client lui-même. Il ne s’agit plus d’implanter quelque chose dans sa tête, mais plutôt de faire émerger quelque chose de son monde intérieur, une ressource dont il ignore peut-être l’existence en lui.
Dans l’hypnose classique, l’hypnothérapeute fait des suggestions directes au patient pour supprimer son symptôme ou modifier son comportement. Le patient est passif, il écoute les suggestions, mais ne participe pas activement à son propre changement. Aujourd’hui, nous connaissons les limites de cette approche. Ce n’est pas parce que le thérapeute inonde son patient de suggestions telles que “Arrête de fumer, c’est mauvais pour toi !” que le client arrêtera de fumer. Les personnes qui ne réagissent pas positivement aux suggestions étaient autrefois considérées comme “résistantes à l’hypnose”.
Dans l’hypnose ericksonienne, la manière de procéder est radicalement différente. Bien sûr, des suggestions sont toujours utilisées, mais elles ne constituent qu’un des nombreux outils. Le principe de base est d’établir une communication avec l’inconscient du patient, puis d’introduire des changements dans son fonctionnement même. Il s’agit d’un processus interactif où l’hypnothérapeute réagit en fonction des réponses de l’inconscient du patient. Cela permet de traiter les problèmes directement à leur source et de s’adapter aux besoins profonds du patient, d’où l’efficacité de l’hypnose ericksonienne.
S’adapter pour progresser
L’hypnose ericksonienne met l’accent sur le respect de la personne et de ses désirs. Un des principes de base de cette approche est d’utiliser ce que le patient apporte, c’est-à-dire ses caractéristiques psychologiques, son état d’esprit du moment, ses préférences, sa façon de s’exprimer, sa vision du monde, son mode de perception dominant (visuel, kinesthésique, auditif, etc.).
Selon l’hypnose ericksonienne, il n’y a pas de clients non-hypnotisables, seulement des clients mal accompagnés. La flexibilité du thérapeute, sa capacité à s’adapter à la perception du monde du client et à créer de nouvelles associations mentales jouent un rôle crucial dans le succès de la thérapie. L’hypnose ericksonienne utilise, entre autres, des suggestions dites “indirectes” qui permettent de contourner en douceur les résistances du sujet.
Ainsi, le thérapeute accompagne son client en toute sécurité, en respectant les besoins de son inconscient, qui ne résistera plus au changement pour protéger le sujet. Cela permettra au patient de se libérer de ses anciens comportements de manière écologique, à son propre rythme et sans risques. Il pourra ainsi évoluer vers une version plus épanouie et plus libre de lui-même.