Les voitures électriques sont considérées comme innovantes, respectueuses de l’environnement, économiques et agréables à conduire par 93%, 92% et 81% des Français respectivement, selon une étude réalisée pour l’Avere-France et Mobivia. Cependant, peu de gens osent franchir le pas. Depuis début 2014, seules 5 415 immatriculations de véhicules électriques ont été enregistrées (chiffres Avere-Mobivia).
Les voitures électriques plébiscitées en France
Pour l’instant, une seule voiture électrique semble réellement séduire les conducteurs français : la Renault Zoé (2 527 ventes depuis janvier), suivie de loin par la Nissan Leaf (960 ventes). Selon François Roudier, directeur de la communication du Comité des constructeurs français d’automobiles (CCFA), ces deux voitures sont les seules de leur catégorie à avoir bénéficié de campagnes publicitaires massives. Nissan a mis en avant le silence de ses véhicules avec la campagne “Silent Ride”, tandis que Renault a préféré se positionner du côté des passagers avec sa campagne “Zoé 1000 experiences”.
Les enjeux de la communication pour les voitures électriques
Renault a lancé la campagne “Zoé 1000 experiences” avec pour objectif de faire témoigner des conducteurs et de lever les freins à l’utilisation de la voiture électrique. Une page Facebook a également été créée pour permettre aux clients de partager leurs expériences et de devenir des ambassadeurs de la voiture. Renault investit ainsi le même budget communication pour la Zoé électrique que pour ses voitures thermiques du segment B.
Les défis à relever
Pour séduire les consommateurs, les marques doivent également calmer certaines appréhensions. Renault met en avant les solutions locatives pour rendre la voiture électrique plus abordable. Chez BMW, des vendeurs se spécialisent dans la commercialisation du modèle électrique BMW I3.
Il est important de ne pas céder aux sirènes de la publicité mensongère pour rassurer les clients, notamment en ce qui concerne l’autonomie des véhicules électriques. Certaines publicités des premiers modèles annonçaient une autonomie de 200 kilomètres, alors qu’en réalité elle était plutôt de 120 à 150 kilomètres.
L’environnement et la communication
Les voitures électriques ne sont pas nécessairement écologiques ou propres, malgré ce que certaines publicités ou sites internet peuvent laisser entendre. Plusieurs constructeurs ont d’ailleurs été épinglés par le Jury de déontologie publicitaire (JDP) pour publicité mensongère.
À l’avenir, pour vendre davantage de voitures électriques, il sera nécessaire pour les constructeurs et les agences de communication d’adopter une approche aspirante et futuriste, en positionnant la voiture électrique comme la voiture de demain.