La fin des études est souvent une période d’incertitude et de stress. La recherche d’un emploi et d’un nouveau logement peuvent occuper l’esprit des anciens étudiants, maintenant “jeunes actifs”, et leur faire oublier des problématiques essentielles, notamment leur couverture santé !
Il est en effet crucial d’organiser dès maintenant la continuité de votre assurance santé après la fin des études. Si vous ne réagissez pas rapidement, vous pourriez vous retrouver sans aucune protection dès la rentrée prochaine, surtout si vous ne commencez pas immédiatement votre premier emploi. Voici donc les règles à connaître et les démarches à entreprendre en priorité !
Couverture santé à la fin des études : la règle
Pendant leurs études, les étudiants étaient généralement obligés de souscrire une mutuelle étudiante (LMDE, SMEREP…) qui les assurait à la fois au titre de la sécurité sociale obligatoire et en tant que complémentaire santé facultative. Cette couverture prenait normalement fin le 31 août de l’année de fin des études.
Toutefois, dans certains cas, la mutuelle étudiante pouvait continuer à vous couvrir jusqu’au 31 décembre de la même année. Cela était possible notamment s’il y avait une incertitude quant à votre situation future (vous n’aviez pas encore trouvé d’emploi, vous hésitiez à poursuivre vos études…). Cette prolongation de couverture nécessitait une demande à effectuer auprès de votre mutuelle étudiante, de préférence avant l’été.
La loi sur l’Orientation et la Réussite des étudiants a décidé de supprimer ce régime spécial, ainsi que la cotisation annuelle associée.
Il existe donc deux cas de figure :
- Pour les étudiants qui ont commencé leurs études en 2018, ils continuent d’être affiliés au régime de protection sociale le plus souvent celui de leurs parents.
- Pour les étudiants qui avaient débuté leurs études avant 2018, ils restent provisoirement dans leur mutuelle étudiante, sans démarche d’inscription ni frais supplémentaires. Ils seront automatiquement basculés au régime général et rattachés à la CPAM de leur lieu de résidence (excepté pour les étudiants de la LMDE dont la gestion du régime obligatoire avait déjà été confiée au régime général le 1er octobre 2015).
Les démarches à entreprendre
Après la fin de vos études, comment régulariser votre situation au plus vite ? Tout dépend de votre situation exacte.
Sachez tout d’abord que dans certains cas, vous pouvez redevenir éligible à la mutuelle de vos parents. En effet, les contrats d’assurance santé peuvent prévoir une couverture automatique des ayants droit jusqu’à un âge bien précis, souvent compris entre 21 et 25 ans. Ce droit temporaire peut s’avérer précieux et vous éviter des complications si vous restez à charge de vos parents pendant un ou deux ans sans aucun statut spécifique (ni étudiant, ni chômeur, ni salarié…).
Sinon, si vos études se terminent en août 2019, vous devez vous inscrire auprès de la caisse primaire d’Assurance maladie (CPAM) de votre ville de résidence. Cette adhésion est sans condition pendant toute l’année qui suit la fin de vos études, ce qui signifie qu’elle ne peut pas être refusée. Pour cela, vous devez fournir les documents suivants :
- Le formulaire de demande de mutation n°750, en précisant votre situation actuelle (demandeur d’emploi, salarié, etc.) et votre situation précédente (étudiant).
- La photocopie d’une pièce d’identité en cours de validité (passeport ou carte d’identité).
- Votre ancienne carte de mutuelle étudiante.
- La photocopie de votre carte Vitale.
- Un relevé d’identité bancaire (RIB) à votre nom.
Si vous êtes à la recherche d’un emploi, le dossier doit également contenir un avis de décision délivré par l’assurance chômage. N’oubliez pas d’inclure une photocopie de votre contrat de travail.
À chaque changement de situation, vous devez informer votre CPAM. N’oubliez pas de mettre également à jour votre carte Vitale dans une pharmacie ou à l’une des bornes disponibles dans les bureaux de votre CPAM.
Bon à savoir : si votre formation se faisait par le biais d’un contrat d’apprentissage ou de professionnalisation, vous ne dépendiez déjà plus du régime étudiant de l’Assurance maladie. Par conséquent, vous n’avez aucune démarche à effectuer. En effet, si en parallèle de vos études, vous avez signé un contrat couvrant l’année universitaire du 1er septembre au 31 août de l’année suivante et que vous travaillez au moins 150 heures par trimestre, vous relevez du régime général.
En cas de recherche d’emploi prolongée
Depuis le 1er janvier 2016, la protection universelle maladie (Puma) permet à toute personne résidant en France de manière stable et légale d’être prise en charge pour ses frais de santé en cas de maladie ou de maternité, tout au long de sa vie. Cependant, décrocher un premier emploi vous donne accès à une mutuelle d’entreprise obligatoire. Celle-ci est désormais fournie automatiquement par tous les employeurs et prise en charge à hauteur de 50% minimum.
Si malheureusement votre recherche d’emploi est infructueuse, vous pouvez rester affilié à la mutuelle de vos parents ou de votre conjoint en tant qu’ayant droit. Cependant, la plupart des mutuelles familiales ne couvrent pas les enfants au-delà de 25 ans, et certaines ont même fixé un âge limite à 21 ans. À partir de 25 ans, si vous remplissez les conditions, vous pouvez soumettre une demande d’affiliation à la couverture maladie universelle (CMU).
Si au bout d’un an votre recherche d’emploi reste infructueuse et que votre couverture santé arrive à expiration sans que vous puissiez justifier d’une activité salariée ou du statut d’ayant droit (de vos parents, de votre conjoint…), vous devez soumettre une demande d’affiliation à la couverture maladie universelle (CMU).
Quel type de mutuelle choisir ?
Si vous n’avez pas accès à une mutuelle prédéfinie (celle de vos parents, de votre conjoint, de votre entreprise, la CMU-C, etc.), vous devrez choisir vous-même votre complémentaire santé. En effet, l’Assurance Maladie ne prend en charge qu’une partie des frais de santé, pas la totalité. En cas d’hospitalisation, la partie qui reste à votre charge peut être assez importante.
Veillez à choisir une complémentaire qui correspond à vos besoins et ne payez pas pour des prestations dont vous n’aurez pas besoin ! Pour maîtriser au mieux votre budget santé, privilégiez une formule basique, mais qui intègre le label “contrat responsable”. Ainsi, vous bénéficierez notamment du remboursement du forfait journalier hospitalier sans limitation de durée.
Si vous avez des problèmes de vue ou prévoyez des soins dentaires, dans ce cas, il vaut mieux opter pour une formule plus complète qui inclut des garanties généreuses en ophtalmologie et en dentaire.
Dans tous les cas, quelles que soient vos besoins, prenez le temps de comparer les offres en demandant des devis santé à différents assureurs et mutuelles, et choisissez le contrat qui offre le meilleur rapport qualité-prix.