Les voitures électriques gagnent en popularité en France, avec une augmentation de 128,2% des immatriculations de voitures électriques au cours des 7 premiers mois de l’année 2020 par rapport à l’année précédente. Ce virage vers l’électrique est favorisé par les normes européennes, les attentes des citoyens et les politiques de circulation des grandes villes. En effet, d’ici 2040, la vente de voitures thermiques sera interdite en France.
La qualité de l’air est devenue un enjeu majeur pour les Français, qui souhaitent que les aides apportées à l’industrie automobile soient accompagnées de garanties sociales et écologiques. Ainsi, pour répondre aux objectifs climatiques et aux attentes des consommateurs, le secteur automobile doit se tourner résolument vers l’électrique.
Cependant, cette transition soulève des questions quant à l’impact sur l’emploi. Dans les dix dernières années, un emploi sur cinq a disparu dans la filière automobile en France. La production de voitures électriques nécessite moins de main-d’œuvre que celle des voitures thermiques. Les batteries demandent moins de travail que les moteurs, les boîtes de transmission électrique sont plus simples à assembler et les voitures électriques comportent moins de pièces. Par conséquent, certains métiers, tels que les opérateurs de production, les caristes et les tôliers, sont amenés à reculer dans les prochaines années.
Cependant, plutôt que de considérer cela comme une mauvaise nouvelle pour l’emploi, il faut investir et anticiper. Le virage vers l’électrique engendrera de nouveaux besoins en compétences, notamment dans la conception de véhicules électriques et dans la production de batteries. Il est essentiel d’anticiper ces besoins et de promouvoir des formations et des aides à la reconversion pour les employés du secteur.
Pour ne pas rater le virage de l’électrique, il est également nécessaire de relocaliser la production automobile en France. Au lieu de se spécialiser dans des modèles de SUV, la France devrait privilégier la production de petits modèles électriques plus légers. De plus, tout au long du cycle de vie des véhicules électriques, de nouvelles opportunités d’emploi se présentent, telles que la construction d’infrastructures de recharge, la maintenance des bornes de recharge et le développement des services de voitures partagées.
Enfin, il est crucial d’accompagner la transformation des métiers de l’industrie automobile en proposant des formations adaptées. Les compétences en ingénierie électronique et chimique, en installation et maintenance des infrastructures de recharge ainsi qu’en compétences numériques et logicielles seront essentielles pour faire face aux évolutions du secteur.
En conclusion, la transition vers les véhicules électriques offre de nouvelles perspectives pour l’emploi dans le secteur automobile en France. Cependant, cela nécessite des investissements, une anticipation des besoins en compétences et un soutien à la reconversion des employés. En adoptant ces mesures, la France pourra saisir les opportunités offertes par cette transition tout en préservant l’environnement et l’avenir de l’industrie automobile.
