De janvier à fin novembre 2023, plus de 4,75 millions de véhicules d’occasion ont été immatriculés en France. Ce chiffre est le plus bas depuis dix ans. Les ventes ont été en crise depuis la pandémie, avec seulement 5,3 millions de transactions enregistrées en 2019. Cependant, la situation s’améliore et la fin de l’année 2023 montre quelques signes encourageants. En novembre 2023, plus de 440 000 véhicules d’occasion ont changé de propriétaire, presque autant qu’en 2018 à la même période.
Le spécialiste de la data Autobiz prévoit un retour aux moyennes historiques pour le marché de l’occasion en 2024. Entre 5,4 et 5,6 millions de véhicules d’occasion pourraient être immatriculés. Cette reprise d’activité s’explique par le regain d’intérêt pour les voitures neuves. Après les difficultés d’approvisionnement en semi-conducteurs et en matières premières, les livraisons augmentent à nouveau. Les stocks se reconstituent, ce qui permet de répondre à la demande croissante.
Obligation d’améliorer son sourcing des véhicules âgés
Autobiz souligne que les professionnels français disposaient de 529 251 véhicules d’occasion âgés de sept ans ou moins dans leurs stocks en octobre 2023. C’est 37 343 voitures de moins qu’en octobre 2021. Les projections indiquent un retour progressif au niveau des stocks de 2021, ce qui permettrait de renouer avec les 600 000 unités moyennes d’avant la pandémie. Maintenant que le parc automobile se reconstitue, il est important de savoir où les prix se stabiliseront. En 2023, les prix ont connu une nette inflation, avec une hausse moyenne inédite depuis trente ans. Cette inflation ralentit légèrement, mais les prix des véhicules d’occasion restent supérieurs à ceux des modèles neufs. On peut donc s’attendre à une baisse continue des prix, ce qui obligera les concessionnaires à surveiller la durée de vente de leurs stocks. Ils devront également se concentrer sur les véhicules âgés de huit ans et plus, qui représentent près de 55 % des immatriculations au cours des onze premiers mois de 2023. En raison de la hausse du coût de la vie, les modèles plus anciens et kilométrés sont de plus en plus recherchés, ce qui maintient leurs prix à des niveaux élevés. Les professionnels devront donc intensifier leur recherche de ces modèles plus anciens. Autobiz rappelle ici l’importance du rachat cash à particulier.
De plus en plus d’électriques lentes à vendre d’occasion
En 2024, les véhicules électriques continueront d’arriver massivement sur le marché de l’occasion. Ils représentent déjà 7 % du parc de moins de deux ans des professionnels, contre seulement 1 % sur la même période en 2020. Ces véhicules sont en moyenne 19 % plus chers que leurs équivalents thermiques et prennent également 30 % plus de temps à être vendus. Il semble que l’achat d’une voiture électrique d’occasion ne soit pas encore une évidence pour les consommateurs. Cependant, ces véhicules devraient représenter 10 % des stocks de voitures d’occasion de moins de deux ans en 2024. Les professionnels devront donc s’adapter pour faciliter la vente de ces modèles électriques.
