Quelles sont ces voitures d’occasion qui peuvent atteindre 500 000 km ?

Quelles sont ces occasions qui peuvent faire 500 000 km ?

Pour beaucoup de conducteurs, une voiture affichant plus de 200 000 km au compteur est considérée comme une voiture finie, bonne pour la casse. Selon certains modèles, cela peut être vrai. Cependant, pour d’autres, atteindre 200 000 km signifie seulement la fin du rodage et le début d’une nouvelle vie heureuse. Alors, quelles sont ces voitures d’occasion capables de franchir avec facilité et même dépasser les 500 000 km ?

L’archétype de l’occasion qui peut atteindre les 500 000 km

Certaines marques sont plus représentées que d’autres dans le club des voitures de plus de 500 000 km. Sans favoritisme ni discrimination, on peut dire que vous aurez plus de chances de croiser des voitures japonaises ou allemandes que des françaises ou italiennes. Cependant, cela ne signifie pas que ces dernières sont exclues. Par exemple, les Mercedes sont bien représentées, notamment avec les modèles 190 essence ou diesel, les Classe C, E, S des années antérieures à 2000, les premiers ML, ainsi que tous les modèles des années 70 et 80 (230, 240, 250, 260, 280, 300, 350, 400, 420, etc.). Les BMW ont également une bonne réputation, en particulier les Séries 3, 5 et 7 antérieures à l’an 2000/2001, équipées de moteurs essence ou diesel à 6 cylindres en ligne, comme les célèbres 20i, 23i, 25i, 28i, 30i, 25 tds ou 30d. On trouve également de nombreux modèles Toyota, Honda, Mitsubishi ou Mazda, toutes gammes confondues. Même les Volvo peuvent atteindre des kilométrages élevés, à condition d’avoir des moteurs d’origine Volvo et non empruntés à la concurrence (comme les P1800, 740, 940 et 960, 850, 340, S80 de première génération, V70 de première génération). Certaines marques françaises ne sont pas en reste, avec des modèles Peugeot tels que les 504, 505, 405 ou 406, qui sont encore en service dans des pays en développement avec bien plus de 500 000 km au compteur, notamment les versions diesel à l’époque où les gros blocs atmosphériques peu puissants étaient extrêmement fiables. Même les Peugeot 205 avec le moteur 1.7 diesel peuvent défier toute logique. En réalité, aucune marque n’est exclue de ce club très fermé. Chacune a ses représentants, y compris les marques italiennes comme Fiat avec des moteurs Td-id increvables, voire les JTD de première génération, ainsi que des Renault équipées de moteurs 2.2d ou 2.2 dT, voire même de 1.9 dti. Même le plus récent 1.5 dCi peut se révéler étonnamment endurant.

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Des moteurs simples, en général

Les moteurs modernes sont peu présents dans les hauts kilométrages, car les technologies qu’ils utilisent les rendent plus fragiles. L’injection haute pression, le turbo, les filtres à particules et la réduction de cylindrée ne sont pas compatibles avec une fiabilité élevée. De plus, les réparations peuvent être coûteuses, ce qui encourage souvent les propriétaires à envoyer leur voiture à la casse plutôt que de les réparer. En revanche, les moteurs capables de kilométrages élevés sont souvent des moteurs de forte cylindrée, avec une puissance modeste, sans turbo, sans haute pression d’injection, sans injection directe (quoique certains diesels à injection directe soient très fiables), sans système de dépollution compliqué (le catalyseur étant la limite). Ces moteurs sont montés dans des voitures sans gestion électronique compliquée. Par exemple, une Peugeot 405 1.9 dt, avec seulement un turbo, développant 92 ch, sans électronique de pointe, est plus fiable qu’une Peugeot 406 2.0 HDI, avec 110 ch, plus d’électronique, une injection haute pression, un débitmètre et une vanne EGR. Cependant, une Peugeot 406 bien entretenue peut également atteindre les 500 000 km.

Des moteurs de forte cylindrée et peu puissants

Il est couramment admis que les moteurs downsizés, c’est-à-dire les moteurs à cylindrée réduite mais bardés de technologie pour afficher des puissances supérieures, ne parcourront pas autant de kilomètres que leurs prédécesseurs. Les moteurs de grosse cylindrée et de faible puissance sont moins soumis à des contraintes, ce qui les rend plus susceptibles d’atteindre des kilométrages élevés. Par exemple, les V8 américains, les V12 allemands ou anglais, qui affichent plus de 5 ou 6 litres de cylindrée mais seulement 200 à 300 ch, ont plus de chances d’atteindre les 500 000 km que les moteurs 3 cylindres 1.0 ou 1.2, parfois poussés à plus de 150 ch. Les diesels de plus de 2.0, voire 3.0, mais développant seulement 65, 82 ou 122 ch, sans turbo ni injection haute pression, sont également bien placés pour atteindre les 500 000 km. En général, les marques qui n’ont pas appliqué le downsizing ont plus de chances de voir leurs modèles atteindre des kilométrages élevés dans 20 ans.

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Une utilisation adaptée au moteur et à la voiture

Il est évident qu’une conduite exclusivement en autoroute à une citadine équipée d’un moteur 3 cylindres de 0.9 l et de 60 ch, qui tourne à 4 500 tours/min à 130 km/h, ne lui laisse aucune chance d’atteindre des kilométrages élevés. En revanche, utiliser un moteur turbo-diesel moderne équipé d’une vanne EGR, d’un turbo à géométrie variable et d’un filtre à particules principalement en ville et ne jamais dépasser les 2 000 tours/min, lui assure une vie et un avenir pleins d’encrassement néfaste. Les voitures qui atteignent les kilométrages les plus élevés, et en particulier les 500 000 km, sont celles qui ont été utilisées dans les conditions pour lesquelles elles ont été conçues. Par exemple, les citadines essence ont principalement été utilisées en dehors des grands axes, tandis que les voitures familiales diesel ont parcouru beaucoup de routes et d’autoroutes.

Une majorité de longs trajets

Qu’il s’agisse d’un moteur essence ou diesel (en excluant les hybrides et les voitures électriques, qui obéissent à une autre logique), les longs trajets offrent deux avantages. Tout d’abord, cela permet de faire fonctionner le moteur dans des conditions optimales. Sur les routes nationales et les autoroutes, le régime moteur est généralement stable, les changements de vitesse sont peu fréquents et la température moteur est constante. C’est dans ces conditions que l’usure est la plus faible et la plus lente. En revanche, lors des petits trajets en ville, surtout à froid, le moteur est sollicité pendant les phases de chauffe et de refroidissement, ce qui est particulièrement destructeur. Deuxièmement, les longs trajets permettent d’accumuler de nombreux kilomètres en peu de temps. Ainsi, même si le compteur de kilométrage augmente rapidement, l’usure des autres composants de la voiture, qui dépend essentiellement du temps, est limitée. Par exemple, il est préférable d’acheter une voiture ayant parcouru 200 000 km en 3 ou 4 ans à un bon prix, plutôt qu’une voiture affichant seulement 80 000 km mais âgée de 12 ans. Cela s’applique évidemment aux voitures avec des kilométrages beaucoup plus élevés. En général, les voitures capables d’atteindre 500 000 km, voire plus, sont celles qui parcourent de longues distances chaque jour dans des conditions optimales.

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Un entretien méticuleux

Enfin, la pierre angulaire de toute voiture atteignant ou dépassant les 500 000 km est un entretien méticuleux. Les propriétaires successifs auront effectué les opérations d’entretien régulièrement, en utilisant des lubrifiants et des pièces de qualité. Le fait de faire entretenir sa voiture chez le concessionnaire ne garantit pas nécessairement un meilleur entretien. Certains petits garages font un travail bien meilleur que certaines grandes concessions, et certains passionnés entretiennent même mieux leur voiture que le garage. L’essentiel est d’être régulier, d’anticiper les réparations sans attendre que les pannes se succèdent, et d’utiliser des pièces, des filtres et des huiles adaptés et conformes aux normes. En général, les voitures atteignant 500 000 km ont également été soigneusement entretenues sur le plan esthétique, avec des lavages réguliers à l’intérieur comme à l’extérieur, y compris le dessous de la voiture, ce qui permet de contrôler régulièrement l’état de la carrosserie, du châssis et de l’habitacle, et d’intervenir avant que cela ne se détériore (surtout pour la rouille, en particulier pour les voitures antérieures à 1990, qui peuvent se retrouver à la casse avant d’atteindre les 500 000 km en raison de la détérioration du châssis). Les voitures qui atteignent les 500 000 km sont donc celles qui bénéficient dès le départ d’un bon traitement anticorrosion, qui sont lavées régulièrement partout, y compris après les hivers et le sel, après les étés et le sable, etc. Ou bien, ce sont des voitures qui ont été “améliorées” ou rénovées pour résister aux assauts du temps et des éléments. En résumé, ces voitures ont été choyées.

LE BILAN

Le but n’est pas de mettre en avant ou de stigmatiser certaines voitures, mais de comprendre qu’atteindre les 500 000 km, voire plus, n’est pas impossible. Ces voitures sont certes peu nombreuses, mais pas rares pour autant. Certaines marques ou modèles sont plus représentés dans ce club, mais il s’agit souvent de modèles anciens, plus simples que nos voitures modernes. La clé du succès réside dans une utilisation adaptée au moteur et à la voiture, avec une majorité de longs trajets dans des conditions optimales, ainsi qu’un entretien méticuleux. Toutes les voitures, ou presque, sont capables d’atteindre ces kilométrages élevés si elles parcourent suffisamment de kilomètres chaque année avant que le temps n’ait raison d’elles.