Pour les futurs entrepreneurs, disposer d’un capital de départ est souvent essentiel pour démarrer leur projet. Heureusement, il existe de nombreuses aides financières pour les accompagner dans la mise en place de leur entreprise. La recherche de financement est une étape cruciale dans le processus de création d’une nouvelle entreprise.
Les aides publiques
Le prêt à taux zéro et sans garantie NACRE
Le programme public NACRE (nouvel accompagnement à la création ou à la reprise d’entreprise) a été lancé en 2009 pour aider les entrepreneurs. Depuis 2017, cette aide est gérée par les régions, avec des conditions spécifiques à chaque localité. Les dispositifs proposés par chaque région incluent :
- Accompagnement juridique dans le choix de la forme juridique de l’entreprise
- Élaboration de la stratégie commerciale
- Réalisation d’études de marché et de business plan
- Aide aux financements
- Structuration financière
Les bénéficiaires de l’aide NACRE peuvent varier selon les régions et incluent notamment les demandeurs d’emploi, les travailleurs handicapés, les bénéficiaires des minima sociaux, ainsi que les femmes, les jeunes, les étudiants et les seniors souhaitant se lancer dans l’entrepreneuriat. Les porteurs de projets d’entreprise sociale et solidaire sont également éligibles.
ARCE : l’aide de Pôle emploi
L’ARCE (aide à la reprise ou à la création d’entreprise) est une aide financière versée par Pôle emploi. Le bénéficiaire reçoit des allocations chômage sous forme de capital versé en deux fois.
Depuis le 1er juillet 2023, le montant de l’ARCE est égal à 60 % du montant des droits restants à la date du début d’activité, contre 45 % auparavant. Toutefois, pour les allocataires dont la fin de contrat de travail est antérieure, le taux de l’ARCE est de 45 %.
Ce dispositif concerne les demandeurs d’emploi qui bénéficient de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) et qui créent ou reprennent une entreprise après la fin de leur contrat de travail. Il s’adresse également à ceux qui entament leurs démarches de création ou de reprise d’entreprise pendant leur période de préavis, de congé de reclassement ou de congé de mobilité, mais qui créent ou reprennent leur entreprise après la fin de leur contrat de travail.
Les aides Oseo
Oséo est un établissement public dont la mission est de soutenir l’innovation et la croissance des PME. Il propose différentes aides financières, telles que des subventions, des avances d’argent, des prêts à taux zéro ou des garanties. Voici quelques exemples :
- Cofinancement : Oséo peut prêter une partie des fonds demandés pour soutenir l’investissement.
- Garantie : lorsque les entreprises ne peuvent pas accéder au crédit bancaire, elles peuvent demander à Oséo de garantir une partie de leur emprunt. Cette garantie permet aux banques de prendre moins de risques et de proposer des taux plus avantageux.
- R&D : Oséo peut également financer des projets de recherche et développement menés par les entreprises.
L’aide à la création d’entreprise pour les handicapés
Il s’agit d’une aide financière spécialement destinée aux personnes handicapées sans emploi qui souhaitent créer ou reprendre une entreprise, quelle que soit sa forme juridique. Cette aide, dispensée par l’Agefiph, prend la forme d’une subvention forfaitaire de 6 300 €. Elle vise à faciliter le démarrage de l’entreprise en soutenant les frais de départ. Pour en bénéficier, il faut disposer d’un apport minimum de 1 200 €.
Le crédit solidaire
Le crédit solidaire est une autre forme d’aide à la création d’entreprise, destinée aux personnes en difficulté, en projet de réinsertion professionnelle ou au chômage. Il peut être accordé par :
- L’Association pour le droit à l’initiative économique (ADIE) : elle propose des micro-crédits allant jusqu’à 12 000 €, avec une durée de remboursement de 6 à 48 mois. L’ADIE propose également un programme d’accompagnement à la création d’entreprise, Je deviens Entrepreneur, qui permet de demander un microcrédit et un prêt d’honneur à 0 %.
- La Société coopérative de finances solidaires (NEF) : elle propose des crédits pour des projets à dimension écologique, sociale ou culturelle, d’un montant allant de 5 000 à 75 000 €, sur une période de 2 à 15 ans.
Subvention innovante de Bpifrance
Bpifrance propose une aide financière sous forme de subvention pour les projets d’innovation créative, artistique ou culturelle en phase de maturation ou de faisabilité. Cette subvention est destinée à régler les dépenses liées à la validation du projet, telles que les études d’évaluation, la conception et la définition du projet, l’étude de faisabilité et la recherche de partenaires.
Le montant de cette subvention peut atteindre 50 000 € pour un programme d’innovation de 6 à 24 mois, avec un taux d’aide pouvant aller jusqu’à 70 % selon le type d’entreprise.
Les aides privées ou mixtes
Les créateurs de projets qui ne souhaitent pas bénéficier d’aides publiques peuvent se tourner vers le secteur privé pour trouver des aides financières. Ils peuvent par exemple obtenir un prêt d’honneur ou participer à des concours.
Le prêt d’honneur
Les prêts d’honneur à taux zéro permettent de financer les fonds propres et les besoins en fonds de roulement (BFR) au démarrage de l’entreprise. Ils peuvent être accordés par des réseaux de création ou de reprise d’entreprise, des clubs de créateurs, des entreprises dans le cadre d’un essaimage, des fondations ou des associations.
Les prêts d’honneur Initiative France, par exemple, proposent des montants allant de 3 000 à 50 000 €, avec une moyenne de 10 000 €.
Les concours
L’État, des fondations et des structures privées organisent régulièrement des concours nationaux ou régionaux pour aider financièrement la création d’entreprise et les nouveaux projets. Parmi les exemples de concours, on peut citer :
- I Lab, un concours présidé par la BPI qui valorise les entreprises innovantes à travers toute la France.
- Le Prix MoovJee – Innovons ensemble, ouvert aux étudiants créateurs.
- Concours Initiative ”O” Féminin, qui met en avant les entrepreneures accompagnées par Initiative France.
- Concours Fémin’Initiatives, qui promeut les entrepreneures de l’Eure-et-Loir.
- Les Papilles d’Or, un concours organisé par la CCI de l’Essonne réservé aux professionnels de la gastronomie.
- Concours Créacampus, qui récompense la création d’entreprise au sein du Campus de Tours.
- Les Espoirs de l’économie, financés par la CCI du Finistère.
Par ailleurs, certaines zones géographiques bénéficient d’allègements ou d’exonérations fiscales pour encourager la création ou la reprise d’entreprise et dynamiser le territoire. Parmi celles-ci, on compte les zones franches urbaines (ZFU), les zones d’aide à finalité régionale (AFR) et les zones de revitalisation rurale (ZRR).