Mis à jour le 31/07/2023
Le Parlement a récemment adopté une loi visant à durcir les peines contre les squatteurs. Mais quelles seront les répercussions concrètes de cette nouvelle législation ? Dans cet article, nous allons explorer les conséquences de la loi anti-squat et ses implications pour les propriétaires et les squatteurs.
Facilitation de l’expulsion des squatteurs
La nouvelle loi anti-squat permet d’accélérer les procédures d’expulsion en cas de loyers impayés. Les sanctions pour les squatteurs seront désormais triplées, ce qui les expose à une peine de 3 ans de prison et à une amende de 45 000 euros.
Cette mesure découle d’une affaire qui avait défrayé la chronique il y a un an dans une banlieue de Toulouse. Une famille avait occupé illégalement une maison appartenant à un retraité qui souhaitait la vendre pour rejoindre son épouse en EPHAD. L’indignation du public face à cette situation a incité les autorités à renforcer la législation.
Accélération des procédures pour les mauvais payeurs
La nouvelle loi vise également à lutter contre les loyers impayés en accélérant les procédures. Jusqu’à présent, les locataires mauvais payeurs disposaient de 3 mois à 3 ans pour quitter leur logement après une décision d’expulsion. Désormais, ils n’auront plus qu’un mois à un an maximum pour régulariser leur situation.
Les locataires qui continuent de résider dans le logement malgré une décision de justice prononcée de manière définitive pourront être condamnés à une amende de 7 500 euros.
Une protection renforcée pour les propriétaires
La nouvelle loi anti-squat renforce également la protection des propriétaires en cas de loyers impayés. Une clause de “résiliation de plein droit” prévue automatiquement dans les contrats de bail permet au propriétaire de mettre fin au bail sans procédure judiciaire en cas de non-paiement du loyer. Cela permet de raccourcir les délais d’expulsion.
Il est important de noter que des mesures sont déjà en place pour éviter les loyers impayés, telles que le dépôt de garantie ou la caution. De plus, certains dispositifs comme la garantie Visale, l’aide par Action Logement et le Fonds de solidarité logement peuvent prendre le relais dans certaines situations.
La nouvelle loi prévoit également des conditions dans lesquelles la procédure d’expulsion ne peut pas avoir lieu, afin de protéger les locataires les plus vulnérables. Par exemple, si le locataire a obtenu le sursis de la trêve hivernale, s’il a repris le versement du loyer avant la date du passage devant le juge, ou s’il a fait une demande auprès des services compétents.
En résumé, la nouvelle loi anti-squat durcit les sanctions contre les squatteurs, accélère les procédures d’expulsion et sécurise les bailleurs en cas de loyers impayés. Ces mesures visent à protéger les propriétaires et à garantir un meilleur respect des droits de chacun.
Photo by Shane Rounce from Unsplash