Dans un monde où la lutte contre le réchauffement climatique est une priorité, le développement des véhicules électriques devient essentiel pour de nombreux gouvernements. En France, le gouvernement a présenté officiellement son projet de Programmation pluriannuelle de l’énergie pour la période 2019-2028 le 25 janvier dernier. L’objectif est de multiplier par 6 le nombre de véhicules électriques d’ici 2023, ainsi que le nombre de bornes de recharge par 4.
Les véhicules électriques sont considérés comme une alternative aux véhicules thermiques, offrant ainsi une solution pour réduire l’impact environnemental et climatique du transport, notamment en zone urbaine. Malgré cela, le marché de la mobilité électrique en France reste encore peu développé et dépend fortement des politiques publiques et des mesures incitatives pour encourager son développement. Alors, quels sont les leviers à actionner pour favoriser la mobilité électrique ?
Les incitations financières à l’achat d’une voiture électrique
La Chine est le pays qui connaît la croissance la plus rapide du marché des véhicules électriques. Pourquoi ? Le gouvernement chinois a adopté une stratégie nationale en faveur des véhicules électriques depuis 2015, avec des aides financières à l’achat très généreuses, des subventions indirectes et des barrières douanières.
Ces mesures ont permis à la Chine de vendre un million de véhicules électriques en 2018 et de créer de véritables leaders mondiaux tels que BYD ou BAIC.
En France, le gouvernement a mis en place une double politique de subvention et de taxation. Les taxes sur les carburants, le malus écologique, la taxe carbone, etc. ont peu d’impact sur les ventes, mais financent la politique de subventions directes à l’achat d’un véhicule électrique : bonus écologique, prime à la casse, subventions et aides diverses. Ces mesures ont un effet significatif sur les ventes de voitures électriques, mais représentent un coût budgétaire élevé.
Les incitations pratiques à l’achat d’une voiture électrique
La Norvège, où une voiture sur trois est électrifiée, est un exemple de politique volontariste. Les voitures électriques sont exemptes de TVA et de redevance sur les immatriculations, et bénéficient d’avantages pratiques tels que le stationnement préférentiel et la possibilité de rouler sur les voies de bus.
En France, grâce à la loi LOM adoptée récemment par le Sénat, les maires pourront réserver des voies de circulation et des places de stationnement aux véhicules identifiés en fonction de leurs émissions de polluants atmosphériques. De plus, la recharge des véhicules électriques se fait principalement à domicile ou sur le lieu de travail, permettant ainsi de gagner du temps par rapport à la recherche d’une station essence.
Faire évoluer les mentalités
Pour favoriser le développement de la mobilité électrique, il est essentiel de faire évoluer les mentalités et de changer les idées reçues sur les voitures électriques. Par exemple, il est important de rappeler que les véhicules électriques ont une autonomie suffisante pour la majorité des trajets quotidiens. De plus, grâce aux aides financières et aux subventions, le coût d’achat d’une voiture électrique est de plus en plus abordable. Le prix des batteries a déjà considérablement baissé au cours des dernières années et devrait continuer à diminuer à l’avenir.
Il est également important de souligner que la recharge des véhicules électriques ne nécessite pas plus de puissance que celle d’un chauffe-eau et que les bornes de recharge se développent rapidement en France. De plus, la filière de recyclage des batteries est en plein essor, permettant de donner une seconde vie aux batteries et de minimiser leur impact environnemental.
En résumé, le développement de la mobilité électrique en France dépend de plusieurs leviers d’action, notamment des incitations financières et pratiques, ainsi que d’une évolution des mentalités. Bien que le marché de la mobilité électrique reste encore à développer, les mesures prises par le gouvernement français et la prise de conscience croissante de l’importance de l’environnement ouvriront la voie à un avenir plus électrique.