Vous venez de perdre votre emploi suite à un licenciement ou une rupture conventionnelle ? Sachez que vous pourriez avoir droit à une allocation chômage. Cependant, il y a certaines conditions à respecter. Dans cet article, nous allons tout vous expliquer sur les droits au chômage pour les personnes de 55 ans et plus.
Comment bénéficier du chômage après 55 ans ?
Si vous perdez votre emploi après avoir travaillé pendant au moins 8 mois, vous pouvez bénéficier d’une allocation chômage pendant une durée maximale de 8 mois.
Si vous perdez votre emploi après avoir travaillé pendant au moins 5 ans, voici les durées d’attribution de l’allocation chômage en fonction de votre âge :
- 24 mois si vous avez moins de 53 ans à la fin de votre dernier contrat de travail ;
- 30 mois si vous avez 53 ou 54 ans ;
- 36 mois si vous avez 55 ans ou plus.
Il est important de noter que si vous atteignez l’âge légal de départ à la retraite mais que vous n’avez pas cotisé suffisamment pour bénéficier d’une retraite à taux plein, vous continuerez à percevoir vos allocations chômage jusqu’à ce que vous ayez accumulé le nombre de trimestres requis, dans la limite de vos droits aux allocations chômage.
Les aides pour les personnes de plus de 50 ans
Méthode de calcul de l’allocation chômage
Votre allocation journalière est calculée en fonction de votre salaire brut mensuel. Pôle Emploi retient le montant le plus élevé entre 40,4% du salaire journalier de référence + 12,05€ ou 57% du salaire journalier de référence (SJR).
Pour calculer le montant de votre allocation, Pôle Emploi additionne les salaires bruts et les primes des 12 derniers mois. Ensuite, l’organisme calcule votre SJR en divisant cette somme par le nombre de jours couverts par votre ou vos contrats de travail au cours des 12 derniers mois.
Ces calculs sont effectués pour déterminer le montant de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE), qui est la principale allocation versée par l’Assurance chômage.
Méthode de calcul en période de Covid-19
Le chômage après une rupture conventionnelle
Si vous souhaitez savoir combien vous pourriez toucher en cas de rupture conventionnelle, vous pouvez prendre en compte les éléments suivants :
- Une indemnité fixe de 12€,
- 40,4% du salaire journalier de référence (SJR).
De plus, une rupture conventionnelle vous permet de bénéficier d’une allocation chômage dont le montant est identique à celui accordé suite à un licenciement.
Le chômage après une démission
Dans la plupart des cas, la démission ne donne pas droit au chômage. Cependant, il existe des exceptions. Par exemple, si votre démission est considérée comme légitime, vous pourriez être éligible à l’allocation chômage après un délai de 4 mois. Il est également possible d’utiliser le reliquat de vos droits au chômage.
Combien de temps peut-on bénéficier du chômage ?
Vous pouvez être indemnisé pendant au moins 4 mois (122 jours calendaires). La durée maximale des allocations est de :
- 730 jours (24 mois) si vous avez moins de 53 ans à la fin de votre contrat de travail,
- 913 jours (30 mois) si vous avez 53 ou 54 ans à la fin de votre contrat de travail,
- 1 095 jours (36 mois) si vous avez 55 ans ou plus à la fin de votre contrat de travail.
Si vous êtes licencié pour des raisons économiques, la durée maximale d’indemnisation peut être différente si vous adhérez au Contrat de sécurisation professionnelle (CSP).
Chômage et pension de retraite
Il n’est pas possible de cumuler des allocations chômage et une pension de vieillesse, car il est nécessaire de cesser toute activité pour pouvoir bénéficier de sa retraite. Cependant, il existe des exceptions pour certains jeunes retraités. Avant l’âge de 50 ans, ils peuvent cumuler leurs pensions de vieillesse et l’allocation de retour à l’emploi (ARE) versée par Pôle Emploi. À partir de 50 ans, l’ARE est réduite de 25% du montant net de la pension de retraite, puis de 50% entre 57 ans et 60 ans, et enfin de 75% à partir de 60 ans.
Un dispositif permet aux chômeurs âgés de 62 ans et plus de continuer à être indemnisés par Pôle Emploi au-delà de la durée réglementaire d’indemnisation, s’ils ne peuvent pas bénéficier de leur retraite à taux plein. Pour bénéficier de ce maintien des droits, ils doivent être indemnisés depuis au moins un an, avoir validé au moins 100 trimestres pour leur retraite et être affiliés depuis 12 ans à l’assurance chômage, dont une année continue ou deux années discontinues au cours des 5 dernières années.
