Qu’est-ce que je veux VRAIMENT faire de ma vie ?

Qu’est-ce que je veux VRAIMENT faire de ma vie ?

Depuis mon enfance, je me suis toujours posé cette question : “Qu’est-ce que je veux VRAIMENT faire de ma vie ?” Je cherchais un sens, quelque chose pour lequel j’étais faite, quelque chose qui allait combiner mes talents, mes compétences et me rendre heureuse et épanouie. Au fil des années, cette question tournait en boucle dans ma tête.

Certaines personnes me répondaient que “la vie n’est pas un monde de bisounours, il serait peut-être temps que je redescende sur terre”. Et puis il y avait les autres, ceux qui se posaient les mêmes questions que moi, avec qui je pouvais échanger pendant des heures sans trouver de réponse à nos interrogations communes.

À force de m’intéresser au développement personnel, cela devenait même culpabilisant. Je lisais des témoignages de femmes épanouies, heureuses dans leur travail et leur vie de famille. Leurs comptes Instagram affichaient de superbes maisons, comme dans les magazines de décoration. En plus, elles trouvaient le temps de cuisiner des repas faits maison et bio tous les jours. Et moi, je culpabilisais encore plus de ne pas avoir la réponse à cette question : “Qu’est-ce que je VEUX vraiment faire de ma vie ? Pourquoi suis-je faite au fond ? Quelle est ma voie toute tracée ?”. Derrière tout cela se cachait en réalité “Comment puis-je vivre sans regretter à la fin de ma vie ?”. La pression était énorme ! Je me dévalorisais, je me disais que je n’avais pas de talents, que j’aurais aimé chanter, danser, peindre, être une artiste, mais que malheureusement, je n’avais pas eu cette chance.

Et puis, comme je l’ai déjà mentionné, il y a quatre ans de cela, j’ai vécu un épuisement total : épuisement professionnel et personnel. Mon entreprise a fermé, et en parallèle, mon corps a lâché. C’est ainsi que j’ai commencé à retirer le gluten et les produits laitiers de mon alimentation. Tout se fissurait, ma santé, mon moral. J’ai eu peur, j’ai vraiment paniqué, j’ai fait des cauchemars chaque nuit. Je me suis sentie coupable de ne pas me remettre en forme en une seule nuit. Je n’avais même pas 30 ans. Et finalement, je me demande si ce n’est pas l’un des plus beaux cadeaux que la vie m’a offerts.

J’ai pris du temps pour moi, pour sortir la tête de l’eau et me traiter avec douceur. Puis un jour, j’ai ressenti à nouveau la douce chaleur du soleil sur ma peau, j’ai ri à nouveau, j’ai retrouvé mon sourire perdu depuis si longtemps, j’ai retrouvé le plaisir de manger. Et j’ai décidé qu’il était temps d’en profiter. J’ai commencé à faire ce qui comptait le plus pour moi : profiter au maximum des gens que j’aime, m’éclater sur ce blog, bien manger, rire, savourer l’instant présent, chaque petit moment de ma vie. Et il y a six mois, j’ai décidé de faire appel à Céline des Serial Kiffeuses pour m’aider à répondre à ma question “Qu’est-ce que je veux VRAIMENT faire de ma vie ?”.

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Et j’ai compris. Mais je n’ai pas obtenu la réponse que j’espérais.

“Qu’est-ce que je veux VRAIMENT faire de ma vie” n’est pas la bonne question. C’était peut-être même l’une des pires questions à se poser. Elle nous culpabilise, nous empêche d’avancer, de profiter, et nous mène sur un chemin où nous ne nous sentons pas bien.

Pour moi, la vraie question c’est “Qu’est-ce que j’ai VRAIMENT envie de faire aujourd’hui et demain ?”. Parce que l’essentiel, ma vision de la Slow Life, c’est de profiter, même si la vie comporte aussi des moments difficiles.

Ce que cette question t’empêche de vivre

Récemment, je discutais avec une connaissance qui est au début d’un changement. Elle doute. Dans sa tête, il n’y a que deux solutions : rester dans son travail qui ne lui convient plus, ou tout abandonner. Mais pour tout abandonner, elle doit trouver ce pour quoi elle est faite, ce qu’elle veut vraiment faire de sa vie ! Mais comme elle ne trouve pas… elle ne bouge pas.

Cette question est si terrifiante qu’elle nous fige sur place. Qui peut prédire ce qu’elle voudra faire dans 30 ans ?

Alors en attendant, elle cherche et passe à côté des petits changements qui pourraient lui apporter du bonheur, qui pourraient lui donner un sourire au quotidien.

Parce que quand on se demande ce que l’on veut vraiment faire de sa vie, on creuse en nous-mêmes, on cherche, on s’épuise et on se culpabilise de ne pas avoir la réponse, de ne pas trouver. On attend une illumination, quelque chose qui tombe du ciel : ah, j’ai enfin trouvé, je me sens soulagée, je peux maintenant continuer ma vie plus sereinement ! Comme si répondre à cette question changerait tout, que notre vie deviendrait merveilleuse et que plus rien ne nous poserait problème.

Expérimenter pour se connaître

Alors qu’il y a une façon bien plus simple et moins culpabilisante d’apprendre à se connaître, de s’écouter et de savoir finalement ce qui nous fait vraiment plaisir dans la vie : EXPERIMENTER !

C’est en essayant des choses, en échouant, en se relevant, en testant que nous pouvons :

  • Observer nos facilités, nos talents et/ou nos compétences
  • Observer si cela nous procure vraiment du plaisir

Tant que nous n’expérimentons pas, nous restons coincées dans une vision idéalisée de la vie. “Ce serait bien si je faisais tel métier, si je vivais à tel endroit, si je pouvais faire le tour du monde, au lieu de rester devant mon ordinateur à faire ce truc”. Qui peut vraiment savoir si tel métier lui conviendrait vraiment, ou si faire le tour du monde lui conviendrait vraiment, tant qu’il ne l’a pas expérimenté ? De plus, lorsque nous idéalisons les choses, nous ne voyons souvent que le bon côté. Quand nous imaginons faire le tour du monde, nous nous voyons découvrir une autre culture, apprendre de nouvelles langues, avoir le plaisir de déguster des spécialités que nous ne connaissons pas, aller nager quand nous en avons envie… Nous ne pensons pas aux moments où cela sera difficile, où nous manquerons d’argent et où il faudra trouver un petit boulot pour survivre sur place. Certains vivront cela comme une belle aventure, tandis que d’autres regretteront de ne pas avoir eu l’expérience qu’ils espéraient. Tant que nous ne l’expérimentons pas, nous ne pouvons pas savoir comment nous vivrons cette nouvelle aventure.

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“Qu’est-ce que j’ai VRAIMENT envie de faire aujourd’hui et demain ?”

Si nous ressentons le besoin de changement, d’apprendre à mieux nous connaître pour savoir dans quelle direction nous diriger, il est bien moins oppressant de se demander “Qu’est-ce que je veux faire aujourd’hui et demain ?”. Et nous pouvons tout à fait nous poser ces questions même si nous sommes dans un travail que nous aimerions quitter.

Car le changement commence par de petites actions qui nous permettent d’apprendre à nous connaître, de nous réajuster, de changer de trajectoire si nécessaire.

Nous pouvons consacrer 15 à 30 minutes par jour à commencer à expérimenter et à nous amuser. À échouer et à recommencer.

C’est facile à dire, mais je n’ai pas le choix

Nous avons toutes prononcé cette phrase au moins une fois dans notre vie. Se mettre la pression en pensant “c’est ça ou ça” (donc je n’ai pas le choix) c’est se fermer au changement, se priver de découvrir de nouvelles choses qui pourraient peu à peu nous mener vers un objectif que nous n’aurions jamais osé rêver.

J’ai déjà eu cette discussion avec plusieurs personnes de mon entourage. Elles aiment cuisiner, quand elles sont en cuisine, elles sont heureuses et elles pourraient parler pendant des heures des derniers produits qu’elles ont trouvés chez un petit producteur. À ma question naïve “Pourquoi ne te lancerais-tu pas là-dedans ?”, j’ai toujours eu droit à une réponse du genre “C’est bien beau de dire ça, mais c’est la vie, c’est comme ça, je n’ai pas le choix”.

Moi aussi, j’ai souvent prononcé cette phrase. Et mon chiropracteur, qui est aussi l’un de mes coachs pour m’aider à ne jamais abandonner ni écouter cette petite voix dans ma tête qui veut m’empêcher de tenter quoi que ce soit par peur de l’inconnu et de ce que je ne maîtrise pas, m’a répondu : “Je ne te dis pas de quitter ton travail, peu de personnes se lancent du jour au lendemain sans se poser de questions. Je te dis de commencer quelque chose. Sinon, tu ne commences jamais rien, et rien ne changera”. J’étais embêtée, j’avais envie de lui dire qu’il m’énervait, parce que je n’avais pas le choix ! Et puis, ma coach Céline a renchéri à ce moment-là, elle m’a dit : “D’ici notre prochaine séance, lance ton groupe Facebook, puisque tu veux échanger sur la Slow Life qui te tient à cœur. Tu voudras que tout soit parfait, mais non, lance ton truc, même s’il ferme rapidement pour recommencer. Il faut faire le premier pas”. Alors, le soir même, j’ai donné un nom à mon groupe, j’ai suivi mon cœur, je l’ai appelé les Slow Lifeuses. Je ne me suis pas pris la tête pour les visuels ou les textes. J’ai écrit comme ça venait. Et je me suis dit que tant qu’à l’avoir créé, autant l’ouvrir “en mode public”. Et savez-vous quoi ? En moins d’une semaine, nous étions déjà une centaine, et aujourd’hui nous sommes plus de 800. J’ai juste décidé de faire un premier pas, d’expérimenter ! J’ai versé plusieurs larmes d’émotion, je n’en revenais pas. Si je n’avais pas fait ce premier pas, si je n’avais pas expérimenté, je n’aurais jamais su que c’était possible. Je peux maintenant vous parler tous les jours, apprendre à vous connaître, et j’ai fait des rencontres merveilleuses. Alors, je continue à faire de petits pas chaque jour et chaque semaine.

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En ce qui concerne mes amis passionnés de cuisine, qui n’ont “pas le choix”, qui doivent travailler et donc ne peuvent pas se lancer en cuisine, je leur ai lancé : “Qui t’a dit de quitter ton travail ? Aujourd’hui, tu peux louer des locaux éphémères, partager ta passion sur internet, organiser des événements, et tout cela peut se faire en parallèle d’un travail”. Ce peut être juste une passion que nous décidons d’explorer à fond pour nous amuser. Cela demande du temps le soir et le week-end, cela demande de l’énergie, mais si cela nous permet d’expérimenter, de tester si cela nous plaît vraiment, plutôt que de rester là à l’imaginer. Cela vaut peut-être la peine d’essayer, non ?

Au pire : nous échouons, nous nous relevons, nous nous disons que nous avons au moins essayé, sans regrets. Au mieux, cela fonctionne et nous nous éclatons.

Pas à pas, en expérimentant, nous pouvons procéder à des changements en douceur. Sans nous sentir coupables de ne pas être assez épanouies ou heureuses, sans rester immobiles face à notre désir de perfection et de contrôle avant de nous lancer dans l’inconnu, sans idéaliser une vie qui nous semble impossible à atteindre, mais… en nous en rapprochant doucement, sans même nous en rendre compte !