Qu’est-ce que le corail, cet organisme dont nous avons tant besoin ?

Qu’est-ce que le corail, cet organisme dont nous avons tant besoin ?

Le corail est un être vivant précieux qui joue un rôle essentiel dans l’équilibre écosystémique des mers. Mais qu’est-ce vraiment que le corail ? Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur cet organisme fascinant qui régit une biodiversité aquatique colossale.

Qu’est-ce que le corail ?

Le corail est constitué de polypes appartenant à l’ordre des Cnidaires. Ces polypes produisent une sécrétion calcaire formant un “squelette” qui grandit en moyenne de 1 cm par an (10 cm pour les coraux branchus). Les récifs coralliens sont donc formés de l’agencement de milliards de ces entités microscopiques. De plus, ils vivent en symbiose avec une algue appelée la zooxanthelle, qui leur apporte les nutriments dont ils ont besoin pour se développer. Ainsi, malgré leur apparence florale, les coraux sont en réalité des animaux, constitués d’une communauté de minuscules créatures vivant en harmonie.

Coraux
Crédits : johnandersonphoto/iStock

Les espèces de coraux sont très nombreuses et abritent près de 25 % de la population sous-marine, selon les biologistes. Leur préservation est donc cruciale, car elle garantit l’équilibre de la vie marine et protège également nos côtes de l’érosion due aux vagues.

De plus, les coraux sont extrêmement longévifs, certains étant âgés de plusieurs millénaires. Leur durée de vie dépasse de loin celle de nombreux autres animaux.

Les habitats coralliens

On retrouve des coraux dans tous les océans de la planète. Cependant, les principaux récifs coralliens se trouvent dans les mers chaudes (à plus de 20°C) : en Floride, au Bélize, en Nouvelle-Calédonie et en Australie, où se trouve la Grande Barrière de corail du Queensland, visible depuis l’espace. On en trouve également en Papouasie-Nouvelle-Guinée, où plus de la moitié des espèces coralliennes prospèrent. La France possède également une part importante de la biodiversité corallienne grâce à ses territoires d’outre-mer.

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La Grande Barrière de corail en Australie photographiée depuis l’ISS
Crédits : Domaine public/NASA

Il existe également des récifs coralliens dits d’eau froide, qui se situent dans les profondeurs où l’eau atteint les 4°C, principalement dans les courants des latitudes supérieures à 30°. On a ainsi découvert des colonies de coraux en Norvège, en Irlande, en Nouvelle-Écosse et près de l’île Fugloy, aux abords du cercle arctique.

La destruction de ces entités

Le corail est constamment exposé aux bactéries et autres attaques fongiques. N’ayant pas la capacité de produire des anticorps pour se défendre, il possède une immunité encore inconnue à ce jour, que les scientifiques essaient de comprendre. Malheureusement, aujourd’hui, environ 80 % de la population mondiale de coraux est détériorée, contre seulement 20 % qui se portent relativement bien.

Le corail est sensible aux variations de son environnement, en particulier aux fortes variations de température de l’eau. Les tempêtes et les attaques microbiennes peuvent également causer des dommages. Cependant, la menace la plus importante est causée par les activités humaines. La surpêche, la pollution, les déchets, l’effet de serre (qui augmente l’acidité des eaux), les microplastiques (qui provoquent de nouvelles maladies) et même la cueillette du corail pour fabriquer des bijoux sont autant d’actions qui empoisonnent et détruisent cet organisme ainsi que la faune sous-marine qui en dépend. Certaines colonies de corail blanchissent même, ce qui est un signe alarmant de perturbations potentiellement mortelles pour ce “superorganisme”.

Un récif corallien perturbé, à l’île de la Réunion
Crédits : Elapied/Wikimedia – CC by 2.0

La préservation de la biodiversité corallienne est essentielle. La richesse de la vie marine est si incroyablement diverse que certaines espèces nous paraissent totalement étranges. Découvrez d’ailleurs notre sélection des 10 animaux les plus atypiques des profondeurs océaniques.

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