Retrouvez cette vidéo dans notre playlist dédiée aux fondamentaux du diabète sur notre chaîne officielle Youtube.
Le diabète : une perturbation du métabolisme des sucres
Le diabète est un trouble du métabolisme qui affecte l’assimilation, l’utilisation et le stockage des sucres provenant de notre alimentation. Cela se traduit par une élévation du taux de glucose dans le sang, également appelée hyperglycémie.
Les aliments que nous consommons se composent de lipides, de protéines et de glucides. Ce sont les glucides, tels que les sucres et les féculents, qui fournissent l’énergie dont notre corps a besoin pour fonctionner. Lorsque nous mangeons, le taux de sucre dans notre sang augmente et les glucides sont transformés en glucose. Le pancréas détecte cette augmentation de la glycémie et sécrète de l’insuline. L’insuline agit comme une clé en permettant au glucose de pénétrer dans les cellules de notre organisme, comme les muscles, les tissus adipeux et le foie, où il peut être transformé et stocké. Ainsi, le taux de glucose diminue dans le sang. Une autre hormone appelée glucagon permet de libérer le glucose stocké dans le foie en cas de besoin énergétique ou de baisse de glycémie. C’est l’équilibre entre ces hormones qui maintient la glycémie stable dans notre corps. Cependant, dans le cas du diabète, ce système de régulation ne fonctionne pas correctement.
Examens et diagnostics : Comment savoir si l’on a du diabète ?
Pour déterminer si une personne est atteinte de diabète, un dosage de la glycémie est réalisé en laboratoire. Un diagnostic de diabète est posé lorsque la glycémie à jeun est égale ou supérieure à 1,26 g/l à deux reprises ou égale ou supérieure à 2 g/l à n’importe quel moment de la journée.
Les deux types de diabète
On distingue principalement deux types de diabète : le diabète de type 1, qui concerne environ 6% des diabétiques, et le diabète de type 2, qui touche 92% des cas. Les autres types de diabète représentent les 2% restants et sont appelés MODY, LADA ou diabète secondaire à certaines maladies ou prises de médicaments.
Le diabète de type 1 (diabète insulino-dépendant ou DID)
Le diabète de type 1, également connu sous le nom de diabète insulino-dépendant (DID), est généralement diagnostiqué chez les jeunes : enfants, adolescents ou jeunes adultes.
Les symptômes du diabète de type 1
Les symptômes les plus courants du diabète de type 1 sont une soif intense, des urines abondantes et une perte de poids rapide. Ce diabète résulte de la disparition des cellules bêta du pancréas, ce qui entraîne une déficience totale en insuline.
Dans le cas du diabète de type 1, le système immunitaire de l’organisme attaque et détruit les cellules bêta du pancréas, empêchant ainsi l’insuline de jouer son rôle. Le glucose ne peut pas entrer dans les cellules et reste donc dans le sang, ce qui provoque une augmentation du taux de glucose dans le sang.
Les causes du diabète de type 1
Les causes exactes de cette destruction des cellules bêta du pancréas restent inconnues. On suppose qu’il existe une prédisposition génétique, mais d’autres facteurs, tels que l’environnement, pourraient également jouer un rôle.
Le traitement du diabète de type 1
Étant donné que le corps ne produit plus du tout d’insuline, le traitement principal du diabète de type 1 consiste à administrer de l’insuline de manière externe. Cela peut se faire par le biais d’injections d’insuline à l’aide d’une seringue ou d’un stylo, ou par le biais d’une pompe à insuline, un appareil portable ou implantable qui administre de l’insuline en continu.
Diabète et hérédité
Le rôle de l’hérédité diffère selon qu’il s’agit du diabète de type 1 ou du diabète de type 2. Lorsque l’un des parents est atteint de diabète de type 2, le risque de transmission à la descendance est d’environ 40%, et ce risque augmente à 70% si les deux parents sont atteints. Pour le diabète de type 1, le risque se situe entre 4 et 8%. Plus précisément, le risque est de 8% si le père est diabétique et de 4% si c’est la mère (mais il monte à 30% si les deux parents sont atteints). Il est donc utile de connaître les antécédents familiaux de diabète et de se renseigner sur son patrimoine génétique.
Le diabète de type 2
Le diabète de type 2 apparaît généralement chez les personnes de plus de 40 ans, mais il peut également toucher des adolescents et de jeunes adultes en France. Le surpoids, l’obésité et le manque d’activité physique sont des facteurs révélateurs du diabète de type 2 chez les personnes prédisposées génétiquement. Le développement du diabète de type 2 peut passer inaperçu pendant longtemps, car il est sournois et indolore. En moyenne, il s’écoule de 5 à 10 ans entre l’apparition des premiers signes d’hyperglycémie et le diagnostic.
Dans le cas du diabète de type 2, anciennement appelé diabète non insulino-dépendant (DNID), le processus est différent de celui du diabète de type 1. Deux anomalies sont responsables de l’hyperglycémie : soit le pancréas produit toujours de l’insuline mais pas en quantité suffisante par rapport à la glycémie (insulinopénie), soit cette insuline ne fonctionne pas correctement (insulinorésistance). Ainsi, l’insuline ne peut plus réguler la glycémie, et cette résistance à l’insuline épuise progressivement le pancréas, qui finit par ne plus produire suffisamment d’insuline. Ces deux mécanismes font que le glucose ne pénètre pas dans les cellules du corps et reste donc dans la circulation sanguine, ce qui entraîne une hausse du taux de glucose dans le sang.
Les causes du diabète de type 2
Il n’existe pas une cause précise, mais plusieurs facteurs favorisent son développement. La prédisposition génétique est un facteur important, avec des antécédents familiaux de diabète de type 2 souvent présents. Une alimentation déséquilibrée, un manque d’activité physique et le surpoids sont également des facteurs de risque.
Traitement du diabète de type 2
Le traitement du diabète de type 2 commence généralement par des mesures hygiéno-diététiques. Si nécessaire, des médicaments antidiabétiques oraux et/ou des injections peuvent être prescrits. Toutefois, l’efficacité de ces traitements dépend d’une alimentation équilibrée et d’une activité physique régulière.
Puisque le diabète de type 2 est une maladie évolutive, lorsque la carence en insuline devient trop importante, des injections d’insuline peuvent être proposées en complément du traitement.
Les complications du diabète
Dans les deux types de diabète, le but du traitement est de normaliser la glycémie. En effet, des hyperglycémies répétées et prolongées peuvent entraîner à long terme des lésions nerveuses et vasculaires dans tout l’organisme. Les complications du diabète peuvent se manifester par une perte de vision, des atteintes des pieds pouvant nécessiter des amputations, des crises cardiaques et des accidents vasculaires cérébraux, des troubles de l’érection ou une insuffisance rénale.
Conclusion
Les deux principaux types de diabète sont des maladies différentes, mais elles se caractérisent toutes deux par une élévation du taux de sucre dans le sang. Il est essentiel de prendre le diabète au sérieux et de le traiter efficacement, car il n’y a pas de “petits diabètes” ou de diabètes plus graves que d’autres. Bien que la recherche médicale progresse chaque jour, le diabète reste une maladie chronique qui nécessite un suivi rigoureux, de bonnes habitudes alimentaires, une activité physique régulière et une prise régulière des médicaments prescrits. Vivre avec le diabète, c’est prendre soin de sa santé. Oui à une qualité de vie épanouissante !
Lire l’article du diabète LAB : “Je suis T1, et toi ? T2” : un diabète, une identité ?