Les réglementations strictes en matière de conformité et de délits financiers imposent aux banques et aux grandes entreprises de se conformer au KYC (Know Your Customer). Ce processus essentiel vise à évaluer le risque client. Cependant, lorsqu’il est effectué manuellement, il est coûteux, long et souvent incomplet. De plus, la complexité des exigences réglementaires fait du KYC une charge lourde pour les institutions financières, avec le risque de sanctions considérables.
Heureusement, les solutions basées sur l’intelligence artificielle (IA) offrent la possibilité d’automatiser les processus, de réduire les coûts et d’assurer la fiabilité et la conformité.
Qu’est-ce que le KYC ?
Le KYC, ou Know Your Customer, est un processus par lequel une banque ou une grande entreprise vérifie l’identité et l’intégrité de ses clients. Cette vérification est imposée par la réglementation européenne afin de prévenir la corruption, le blanchiment d’argent, la fraude fiscale et le financement du terrorisme. Elle contribue également à garantir la stabilité du système financier. Le processus consiste à collecter et à analyser les données liées au client, ainsi qu’à valider son identité. Il se poursuit tout au long de la relation, avec l’examen des transactions et du comportement du client, et l’évaluation de son niveau de risque.
Toutes les sociétés exerçant des activités de conseil, d’investissement ou de crédit sont concernées par le KYC. Cela inclut les banques, les assurances, les entreprises d’investissement, ainsi que les professionnels du droit, de la fiscalité et de l’audit. Ces entités doivent effectuer le KYC à chaque ouverture de compte. Cependant, si le processus n’est pas digitalisé, cela peut retarder l’acquisition de clients. De plus, les contrôles doivent être effectués tout au long de la relation commerciale, notamment sur les transactions financières. Les modèles de collecte des documents KYC sont généralement coûteux et peu compatibles avec les exigences de réactivité imposées par l’ère numérique. Les contrôles en temps réel des opérations deviennent également de plus en plus importants.
C’est là que l’intelligence artificielle intervient pour faciliter ces processus.
Quels sont les atouts de l’IA pour le KYC ?
L’intelligence artificielle propose différentes solutions pour surmonter les lourdeurs du KYC et l’améliorer.
L’OCR (reconnaissance optique des caractères) : Cette technologie permet de détecter le texte imprimé ou manuscrit et d’identifier certains contenus tels que l’adresse, la date, le numéro SIRET, etc. Elle transforme ensuite ces contenus en caractères lisibles par un ordinateur. Chaque champ est extrait en quelques secondes seulement, contre plusieurs minutes en moyenne pour une saisie manuelle. L’intégration des données est donc beaucoup plus rapide, ce qui réduit le temps nécessaire pour l’acquisition de clients.
La RPA (Robotic Process Automation) : La RPA consiste à programmer des robots logiciels pour automatiser les tâches manuelles du KYC. Cette approche offre des gains significatifs, en particulier pour le KYC des clients personnes morales. En associant la RPA à l’OCR et à la recherche d’informations dans des bases de données externes, il est possible de réaliser des gains de productivité importants et d’améliorer la conformité du KYC.
Réduire les faux positifs : Les institutions financières font souvent face à un taux élevé de faux positifs, c’est-à-dire des clients incorrectement identifiés comme présentant un risque. Les systèmes de contrôle obsolètes ne sont plus adaptés aux exigences réglementaires actuelles ni aux nouvelles méthodes de blanchiment d’argent. Les solutions IA permettent de réduire le nombre de faux positifs grâce à des algorithmes qui s’améliorent avec le temps (apprentissage automatique supervisé).
L’identification biométrique : Cette méthode est utilisée dans le KYC, notamment pour l’acquisition de clients. Elle permet de valider l’identité d’une personne lors d’une inscription en ligne. Les banques traditionnelles et les néo-banques utilisent cette technologie pour analyser les pièces d’identité, effectuer des contrôles de vérification et se baser sur des bases de données internes et externes. Par exemple, des selfies peuvent également être demandés au client lors de son inscription à distance.
Quel est l’intérêt du KYC pour les entreprises ?
Le KYC présente de nombreux avantages pour les entreprises :
Diminuer les coûts d’exploitation : L’adoption de l’IA pour les processus KYC permet de réaliser des économies importantes et de renforcer la conformité et la traçabilité du processus. Les employés peuvent ainsi se concentrer sur des tâches à plus forte valeur ajoutée. Les services de conformité sont devenus des dépenses opérationnelles très importantes face à des réglementations de plus en plus strictes.
Éviter des condamnations et de fortes amendes : Les banques du monde entier ont dû payer des amendes record pour non-respect de la réglementation financière, pour un coût total de 372 milliards de dollars. Les solutions IA facilitent la conformité en automatisant les processus de vérification. Elles sont également plus efficaces et fiables que les méthodes traditionnelles, ce qui permet de réduire les erreurs manuelles et les risques de non-conformité.
Maintenir la confiance des clients : En préservant la confiance des clients, l’IA permet d’éviter une dégradation de l’image et de la réputation de l’entreprise.
Optimiser l’expérience client : Les méthodes d’identification ne doivent pas être perçues comme une contrainte par les clients. L’IA permet de transformer positivement cette expérience en rendant le processus plus fluide. Par exemple, l’analyse de texte permet d’éviter une saisie en ligne fastidieuse.
Les apports de Microsoft pour vous aider à répondre aux enjeux de compliance
Microsoft développe de nombreuses solutions d’intelligence artificielle pour renforcer la sécurité des établissements financiers et les aider à se conformer aux exigences réglementaires. Grâce à Microsoft Azure, les banques, les assureurs et les partenaires de Microsoft ont accès à toute une gamme de solutions pour développer l’IA. Par exemple, Microsoft Azure propose plus d’une centaine de services cognitifs prêts à l’emploi avec des API permettant une intégration facile.
Microsoft s’est également entouré d’un écosystème de partenaires (Uipath, Blue Prism, Onfido, Bleckwen, etc.) qui utilisent ses technologies pour répondre aux enjeux du KYC, de la lutte contre la fraude et du blanchiment d’argent.