Un Défibrillateur Automatisé Externe (DAE) est un dispositif médical qui aide à la réanimation des victimes d’un arrêt cardiaque. En association avec un massage cardiaque, le DAE augmente considérablement les chances de survie.
Les types de DAE
Il existe deux types de DAE : les défibrillateurs semi-automatiques et les défibrillateurs entièrement automatiques. Les défibrillateurs semi-automatiques délivrent un choc lorsque l’utilisateur appuie sur un bouton à la demande de l’appareil. Les défibrillateurs entièrement automatiques délivrent un choc directement, sans intervention de l’utilisateur. Quel que soit le type de DAE, une assistance vocale guide l’utilisateur pas à pas, depuis le massage cardiaque jusqu’à la pose des électrodes. C’est le DAE qui fait le diagnostic et décide de la nécessité de délivrer un choc ou non. Aucune étude n’indique à ce jour qu’un défibrillateur entièrement automatique serait plus adapté à une utilisation par une personne non-médecin qu’un semi-automatique.
Selon le décret n°2007-705 du 4 mai 2007, toute personne, même non-médecin, est autorisée à utiliser un DAE, quel que soit son âge. En association avec un massage cardiaque, le DAE augmente considérablement les chances de survie. Il est donc essentiel que toute personne témoin d’un arrêt cardiaque débute la “chaîne de survie” composée de 4 maillons qui offrent aux victimes les meilleures chances de survie.
L’installation de DAE dans les Établissements Recevant du Public (ERP) présente un intérêt considérable en termes de santé publique. La stratégie d’implémentation des DAE doit répondre à trois logiques : le nombre, le délai d’intervention des secours d’urgence et l’accessibilité. Selon le décret n°2018-1186 du 19 décembre 2018, les ERP doivent progressivement s’équiper de DAE, en fonction de leur catégorie et de leur capacité d’accueil. En dehors des ERP soumis à cette obligation, toute personne est libre d’installer un DAE et de contribuer à sauver des vies.
Le DAE doit être installé dans un endroit visible du public et facilement accessible en permanence afin de réduire au maximum le délai de prise en charge de l’arrêt cardiaque. Les recommandations d’installation sont les suivantes : préférence pour une installation en extérieur pour une accessibilité 24h/24, sur un mur extérieur d’un bâtiment facilement identifiable (par exemple une mairie), dans un boîtier de protection contre les intempéries et garantissant les conditions de température requises par le fabricant. Les services de secours et d’aide médicale d’urgence peuvent être consultés pour déterminer l’emplacement le plus approprié.
Les propriétaires d’un DAE ont trois obligations en tant qu’exploitants du dispositif. Ils doivent assurer la maintenance du DAE conformément aux recommandations du fabricant, apposer une signalétique conforme sur le boîtier ou à proximité immédiate de l’appareil, et déclarer les données d’implantation et d’accessibilité du DAE dans la base de données nationale. Ces obligations sont définies par les textes de référence suivants : règlement (UE) 2017/745 du Parlement européen et du Conseil, décret n°2007-705 du 4 mai 2007, loi n°2018-527 du 28 juin 2018, décret n°2018-1186 du 19 décembre 2018, décret n°2018-1259 du 27 décembre 2018, arrêté du 29 octobre 2019.
La base de données nationale gérée par le ministère de la Santé a quatre objectifs : diffuser et mettre à disposition des données pour faciliter la prise en charge de l’arrêt cardiaque, garantir des données de qualité et fiables, permettre aux exploitants de remplir leur obligation de déclaration, et mobiliser un réseau d’acteurs pour sauver des vies. Les données de la base sont disponibles en open data sur différents supports. La marque d’État Géo’DAE a été déposée pour fédérer les initiatives et faciliter l’accès aux DAE.
Plusieurs initiatives complémentaires au projet Géo’DAE existent, telles que Géocœur, qui alerte les passants en cas d’arrêt cardiaque à proximité d’un DAE, et les QR Codes DAE, qui permettent de localiser rapidement le DAE le plus proche en cas d’urgence. Ces initiatives visent à maximiser la visibilité et l’accessibilité des DAE pour améliorer la prise en charge de l’arrêt cardiaque.
- Fédération Française de Cardiologie
- Conseil français de réanimation pulmonaire