Le terme “migrant” est souvent utilisé pour désigner les personnes qui quittent leur pays d’origine pour diverses raisons. Cependant, il est important de l’utiliser avec précaution, car il peut être chargé d’idéologie et d’ambiguïté. Souvent, il est utilisé pour faire une distinction entre les personnes qui partent de leur pays pour des motifs économiques et celles qui sont forcées de le faire pour des raisons politiques. Cependant, la réalité est bien plus complexe et les contraintes économiques et politiques sont souvent étroitement liées.
Les différentes catégories de migrants
Bien qu’il n’existe pas de définition juridique internationale claire du terme “migrant”, plusieurs définitions recueillent un consensus relatif :
Migrant international
Un migrant international est une personne qui vit temporairement ou définitivement dans un pays autre que celui où elle est née, et qui a développé des liens sociaux importants avec ce pays. Selon les Nations Unies, on peut distinguer les “migrants à long terme” (ceux qui s’installent dans un autre pays que leur pays habituel de résidence pendant au moins douze mois) des “migrants temporaires” à des fins statistiques.
Travailleur migrant
Un travailleur migrant est une personne qui va, exerce ou a exercé une activité rémunérée dans un pays dont elle n’est pas ressortissante. Cette définition est issue de la Convention internationale des Nations Unies sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leurs familles.
Réfugié
Selon la Convention de Genève de 1951, un réfugié est une personne qui, craignant d’être persécutée en raison de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve en dehors de son pays d’origine et ne peut ou ne veut pas se réclamer de la protection de ce pays. Le terme “réfugié” peut également désigner toute personne contrainte de quitter son pays d’origine et incapable d’y retourner.
Demandeur d’asile
Un demandeur d’asile est une personne qui a quitté son pays d’origine et souhaite obtenir le statut de réfugié.
Migrant environnemental
La migration environnementale fait référence aux déplacements de population causés, en tout ou en partie, par des phénomènes environnementaux, qu’ils soient naturels ou causés par l’homme. Il n’existe pas de définition figée de la migration environnementale, mais on peut la considérer comme une migration temporaire ou permanente causée par des ruptures environnementales.
Déplacé interne
Un déplacé interne est une personne forcée ou contrainte de quitter son lieu de résidence habituel en raison d’un conflit armé, de situations de violence généralisée, de violations des droits de l’homme, ou de catastrophes naturelles ou provoquées par l’homme. Contrairement aux réfugiés, les déplacés internes n’ont pas franchi les frontières internationales reconnues.
Clandestins ou sans-papiers ?
Il convient de faire la distinction entre les termes “clandestins” et “sans-papiers”. Le terme “clandestin” est souvent utilisé de manière péjorative pour désigner les étrangers en situation irrégulière. Cependant, la réalité est plus nuancée. La plupart des étrangers en situation irrégulière sont entrés régulièrement sur le territoire, que ce soit avec un visa de touriste, d’étudiant ou en déposant une demande d’asile. Ce sont les difficultés rencontrées pour obtenir le droit de séjourner durablement dans le pays ou après le rejet de leur demande d’asile qui les placent dans la catégorie des “sans-papiers”. Il est donc important de ne pas généraliser et de ne pas criminaliser les personnes en situation irrégulière.
En conclusion, le terme “migrant” est complexe et doit être utilisé avec précaution. Il englobe différentes catégories de personnes qui quittent leur pays d’origine pour diverses raisons. Il est important de traiter chaque situation individuellement et de ne pas généraliser.
