Qu’est-ce qu’un myélome ?

Qu'est-ce qu'un myélome ?

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Lorsque l’on entend parler de maladies graves du sang, le terme de myélome revient souvent. Mais qu’est-ce que c’est exactement ? Dans cet article, nous allons explorer en détail cette maladie et découvrir comment elle affecte notre organisme.

Qu’est-ce que la moelle osseuse ?

La moelle osseuse est une substance logée à l’intérieur de l’os. Chez l’adulte, on en trouve principalement dans les os plats, tels que le sternum, les côtes, les vertèbres et les os du bassin. Sa fonction est de fabriquer chaque jour des milliards de cellules appelées cellules souches hématopoïétiques, qui donnent naissance aux différentes cellules sanguines. Grâce à un processus appelé hématopoïèse, la moelle osseuse remplace en permanence les cellules sanguines détruites par de nouvelles cellules.

Les cellules sanguines se divisent en trois familles :

  • les globules rouges, qui transportent l’oxygène ;
  • les globules blancs, qui protègent notre organisme des agressions ;
  • les plaquettes, qui permettent la coagulation du sang.

La moelle osseuse joue un rôle vital dans notre organisme. En cas de dysfonctionnement, comme dans le cas des leucémies, seule une greffe de moelle osseuse permet de restaurer sa fonction.

Illustration myélomes
[Crédit image : sophiejacopin.com]

Qu’est-ce qu’un plasmocyte ?

Les plasmocytes sont des globules blancs qui produisent des anticorps, également connus sous le nom d’« immunoglobulines ». Ces protéines ont pour mission de détecter les éléments étrangers qui se sont introduits dans notre organisme, comme les virus, les bactéries ou les champignons, et de les neutraliser en recrutant les cellules du système immunitaire.

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Qu’est-ce qu’un myélome multiple ?

Lorsque les plasmocytes s’accumulent de manière anormale et incontrôlée dans la moelle osseuse, on parle de myélome. Dans cette situation, ces plasmocytes malades stimulent les cellules responsables de la destruction normale de l’os et inhibent les cellules responsables de la formation osseuse, appelées ostéoblastes. L’équilibre du renouvellement osseux, qui repose sur une balance entre les mécanismes de destruction et de reconstruction de l’os, est perturbé. En conséquence, l’os devient fragile et peut se fracturer. De plus, l’envahissement anormal de la moelle osseuse par les plasmocytes entraîne une diminution de la production de cellules sanguines normales. On qualifie ce type de myélome de « multiple », car il affecte plusieurs localisations osseuses simultanément.

On distingue différents types de myélomes en fonction des immunoglobulines sécrétées par les plasmocytes malades. Dans 65 % des cas, ce sont des immunoglobulines de type G, dans 20 % des cas des immunoglobulines de type A, et dans 15 % des cas, ce sont des fragments d’immunoglobulines, ce qui conduit à parler de myélomes à « chaînes légères ».

Le myélome est associé à de nombreuses complications cliniques. La présence de ces complications oriente souvent le médecin vers le diagnostic.

Le don de moelle osseuse

En 2016, dans le monde, 20 571 greffes de moelle osseuse ont été réalisées, dont 967 en France. Pour effectuer une greffe ou une transplantation de moelle osseuse d’un individu à un autre, des donneurs sont nécessaires. En 2016, 263 343 personnes étaient inscrites sur le registre français.

Pour devenir donneur, il faut remplir trois conditions : avoir entre 18 et 51 ans, être en bonne santé et accepter une prise de sang ainsi qu’un questionnaire. Pourquoi devenir donneur ? Les médecins s’adressent généralement à l’entourage proche du malade, car celui-ci a une chance sur quatre d’être compatible avec son frère ou sa sœur. Si besoin, ils ont recours aux registres disponibles dans le monde, car la probabilité d’être compatible entre deux individus pris au hasard est d’une chance sur un million. Plus il y a de donneurs, plus les chances de trouver un donneur compatible sont grandes.

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Pour en savoir plus, consultez : www.dondemoelleosseuse.fr

Cet article a été rédigé avec la contribution du professeur Hervé Avet-Loiseau, médecin à l’Institut universitaire du cancer de Toulouse, et du docteur Benoît Tessoulin, médecin au centre hospitalier de Nantes.